Tou.te.s maté.e.s par le SCRT

coucoujteuvoisNdPN : nouveau sigle, mêmes méthodes, pour une surveillance toujours plus étroite de nos faits et gestes. Le PS avait beau jeu de dénoncer les lois sarkozystes à la Big Brother, Valls fait non seulement pareil, et veut même faire pire. L’Etat veille sur nous, chez nous, dans la rue, et même dans les chiottes quand on tapote un sms ! Vue l’étendue des motifs de flicage, tout le monde est concerné. Si l’Etat français évite de trop protester contre les méthodes de la NSA, c’est qu’il est lui-même champion européen du flicage électromagnétique, exportant ses technologies avec générosité. Chaque jour, ce sont des milliers de personnes qui bossent pour ficher, géolocaliser et rendre compte de conversations privées (internet, téléphonie…). Bref, une fois de plus les ami.e.s : la révolution ne se fait pas sur le web, et les assemblées ne se font pas par téléphone ! 🙂

Manuel Valls renforce le renseignement de proximité

Par sa réforme du renseignement territorial, le ministre de l’Intérieur entend mettre l’accent sur les « mouvements protestataires et revendicatifs ».

Manuel Valls a récemment fixé aux forces de l’ordre leur feuille de route dans le renseignement dit de proximité, qui concerne notamment la surveillance des « mouvements protestataires et revendicatifs« . Dans une circulaire aux responsables de la police et de la gendarmerie en date du 21 mars, citée dans Le Figaro vendredi, le ministre de l’Intérieur trace ce que doit être la réforme du renseignement territorial. Cette réforme, annoncée en juin 2013 par le ministre, crée à la place de la Sous-Direction générale de l’information (SDIG, ex-Renseignements généraux, les RG) le Service central du renseignement territorial (SCRT) « seul chargé de centraliser et transmettre sous forme de notes aux autorités gouvernementales et administratives l’ensemble des renseignements » recueillis sur le terrain.

Ceux-ci, selon cette circulaire, « concernent tous les domaines de la vie traditionnelle, économique et sociale susceptibles d’entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires« . Ainsi des « phénomènes violents » dans les « quartiers sensibles » et « l’économie souterraine ». Mais également les « faits de société » remettant « en cause les valeurs républicaines », tels les « dérives sectaires » ou la « contestation politique violente », les mouvements de l’ultra gauche et ultra droite, selon ce qu’a précisé à plusieurs reprises Manuel Valls en évoquant cette réforme. Cela « induit » notamment, écrit le ministre, « des méthodes de recherche opérationnelle » et le « développement du cyber-renseignement ».

AFP, 28/03/2014, repris et souligné sur Brèves du désordre