[Poitiers] Appel à la grève dans les équipements sportifs

Appel à la grève dans les équipements sportifs

On nous mène en bateau. Cela fait plusieurs mois que nous demandons l’ouverture de négociations pour les personnels qui travaillent dans les équipements sportifs. Nous avons été patients pendant la période électorale. Et aujourd’hui (NDLR hier jeudi) Francis Chalard, adjoint aux finances et au personnel, nous annonce qu’on va se revoir en comité technique paritaire lundi 9 juin pour étudier un planning des négociations. On va encore attendre longtemps avant d’entrer dans le vif du sujet ?

Rémunération, exposition au chlore…

Les membres du bureau du syndicat CGT des personnels territoriaux de Poitiers (ville, CCAS, Grand Poitiers) ne sont pas contents. Ils ont lancé en début de mois un appel à la grève pour tous les week-ends de juin. A commencer par samedi 7 et dimanche 8. En question : les conditions de rémunération des personnels qui travaillent le week-end dans les piscines, la patinoire, les gymnases et sur les terrains de sport de l’agglomération de Poitiers. « On est payé au ras des pâquerettes », dit Vincent Bohan, secrétaire général adjoint.
Dans le courrier qu’il a adressé le 31 mai à Alain Claeys, député-maire, le syndicat revendique également la reconnaissance de la spécificité du travail en piscine, du fait de la présence de chlore dans l’eau, d’un environnement bruyant, de la chaleur humide, de la station debout des surveillants de baignade.
Leurs revendications portent aussi sur « le refus de la dévalorisation de l’encadrement du public », sur des intégrations catégorielles et sur la réduction du temps de travail. Des revendications qui rejoignent celles émises au niveau national.
Le mouvement pourrait conduire la Ville et la communauté d’agglomération à fermer certains équipements le week-end prochain, faute d’effectifs suffisants pour assurer les surveillances (piscines, patinoire…).
Le syndicat n’exclut pas que le mouvement s’étende dès la semaine prochaine à d’autres personnels. « Jusqu’à présent la CGT a été un modérateur. »

J.-J. B., Nouvelle République, 6 juin 2014