C’est pas la crise pour tout le monde

La « démocratie » est une escroquerie si l’égalité politique (prétendue) ne se fonde pas sur une réelle égalité sociale, une mise à disposition pour tou.te.s de nos créativités communes. A ce sujet, pas besoin de lorgner sur les pays dits pauvres pour mesurer les abominables inégalités de richesse qui ne cessent de s’accroître partout dans le monde, avec une caste d’ultra-riches faisant passer les monarques des temps anciens pour des clochards.

Car en France aussi, les pauvres sont encore plus pauvres, les riches toujours plus riches : selon Challenges et d’après un rapport de l’INSEE, en 2011 (derniers chiffres connus) « les 40% des personnes les plus modestes ont vu leur niveau de vie diminuer entre -0,2% et -0,8%, alors qu’à l’inverse, les 40% des plus riches ont vu le leur augmenter entre +0,1% et +0,8%. »

En France, les 10% d’habitants les plus riches détiennent maintenant à eux seuls la moitié du patrimoine, tandis que la moitié des habitants se contentent de 7% du patrimoine.

Autre illustration en chiffres de l’horreur capitaliste : toujours selon le magazine Challenges, les dix personnes les plus riches de France détiennent à elles seules un patrimoine de 157,5 milliards d’euros. Oui, vous avez bien lu. C’est l’équivalent du patrimoine de plus du tiers des habitants les plus pauvres.

Cette caste de gens, qui se prélassent tranquillement derrière leur armée de flics, de juges et de matons, nous méprise aussi bien qu’elle se nourrit de nous, arguant de bouts de papiers nommées titres de propriété, lois et billets de banque, pour nous maintenir dans les cages de la soumission.

Et on nous fait encore le coup du « dialogue social » ?

Come on baby, and eat the rich !

eat the rich

Pavillon Noir, 11 juillet 2014