Une femme de 58 ans porte plainte après 20h de garde à vue abusive
C’est une garde à vue abusive, comme hélas beaucoup de Français en sont victimes. L’histoire commence par un excès de vitesse, commis par Maud, 58 ans. Dix jours plus tard, cette habitante du Nord Isère reçoit la visite d’un gendarme qui veut procéder à des vérifications sur son permis de conduire. Le numéro relevé sur le PV ne correspond pas. Quelques heures plus tard, il la rappelle : elle doit se rendre à la gendarmerie. Ce qu’elle fait de son plein gré.
Arrivée sur place, « elle est plaquée« , selon son avocat Me Cormier. Les agents de la paix soupçonnent son permis d’être un faux. Il s’agit pourtant d’un duplicata fourni par la préfecture de l’Isère. Après un interrogatoire, ils décident de la placer en garde à vue. Elle passera la nuit à l’ombre. « Quel intérêt de placer ma cliente en garde à vue ?, s’interroge l’avocat. Soit le document est un vrai, soit c’est un faux. Il n’y a pas besoin d’aveux« . Cette femme de 58 ans va subir une fouille à nu, tenue d’ouvrir la bouche, de se tenir accroupie… Elle ressort libre le lendemain matin, après 19h45 de détention. Dévastée. « Erreur administrative« , lui dit l’officier. Ce jeudi, après enquête, elle a déposé plainte devant le tribunal de grande instance.
Lyon capitale, F.F., 9 décembre 2011