La lente germination des Jardins de Beaulieu
Des habitants ont hâte de semer choux et carottes dans les futurs Jardins de Beaulieu. L’association est née. Le terrain repéré. Le projet pousse doucement.
Même si la germination a pris du temps, Les jardins de Beaulieu sont en bonne voie d’éclosion. A quelques jours du Nouvel an, le président de la toute jeune association, Roland Melin forme le voeu qu’ils sortent de terre en 2012.
Le projet a germé dans le terreau du conseil de quartier, en 2009 avec l’appui de l’adjointe à l’environnement Christiane Fraysse. Son envie, partagée par la majorité des futurs adhérents, est de renouer avec des racines campagnardes.
» L’entraide et la rencontre entre générations favorisées »
Retraité des hôpitaux, le président a obtenu, dans sa jeunesse, un CAP agricole. L’un de ses comparses, Auguste Baron, retraité de l’entreprise Michelin, a travaillé jusqu’à l’âge de 20 ans dans l’agriculture. Son collègue, pré-retraité Hamid Daouairi, aspire à vivre au grand air où il se changera les idées.
Les jardins familiaux comporteront une partie collective et des parcelles individuelles. Un terrain intéresse plus particulièrement les jardiniers : 7.000 mètres carrés au bout de l’allée du Bois Dousset. Ils avaient été réservés pour la future construction d’un groupe scolaire. Les habitants ont décidé de vieillir dans leur quartier. Les enfants sont donc moins nombreux. L’école ne se justifie plus.
« Un tiers ou un quart de la surface serait consacré au jardin collectif. Il y aurait une trentaine de parcelles, des petites et des grandes, selon les besoins, selon les envies et les possibilités de chacun. L’entraide, la solidarité, la rencontre entre générations étant favorisées. Par contre, les locataires des parcelles individuelles devront participer au jardinage collectif », expose Roland Melin.
Ainsi que le recommande la Ville et selon les souhaits des bénévoles, les engrais ne seront pas employés, pas davantage le motoculteur.
Le lieu sera ouvert à des animations. Par exemple, un musicien viendra jouer entre les plants de salades le jour de la Fête de la musique. Ou un peintre plantera son chevalet dans une allée lors de la Journée des jardins… Les enfants des écoles viendront y semer des graines et la Ligue de protection des oiseaux donnera des conseils pour que « les alliés du jardinier » viennent nicher ou becqueter des insectes et limaçons sur les plantations.
« Le bonheur est dans le potager », se délecte Roland Melin impatient de le faire goûter à d’autres habitants de Beaulieu.
Le prix de l’adhésion a été fixé à 10 € à laquelle s’ajoutera l’eau. Seront prioritaires les personnes vivant dans des immeubles, n’ayant que des jardinets ainsi que des personnes extérieures au quartier, selon certaines conditions. Renseignements auprès de Roland Melin : tél.05.49.61.17.12 ou Auguste Baron : tél.05.49.01.93.95.
Nouvelle République, Marie-Catherine Bernard, 22 décembre 2011
très tendance, ces jardins partagés…mais il convient sans doute de s’interroger sur les limites de ces expériences encouragées, encadrées par une municipalité qui ne manquera pas d’en redorer-en vert environnement et bleu social- son blason après avoir traité avec Vinci et pris encore bien d’autres « initiatives » contestables.
où est donc la solution ?