[Civaux] Nucléaire = chiens, caméras, grillages, tazers et sanctions

Sécurité renforcée à la centrale de Civaux

De nouvelles mesures sont mises en place pour assurer la sécurité du site nucléaire après les intrusions de militants de Greenpeace.

 
Les grillages seront renforcés et de nouvelles caméras de surveillance seront installées.

 

Les grillages seront renforcés et de nouvelles caméras de surveillance seront installées. – (Photo NR, Laurent Favreuille)

Des équipes cynophiles patrouillent jour et nuit, depuis quelques jours, dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Civaux. Sans attendre les annonces officielles de Claude Guéant, avant-hier, à Chinon, le renforcement des mesures de sécurité a été mis en place de manière effective sur le terrain. La réponse des autorités aux défaillances du dispositif mises en lumière lors de l’intrusion de militants de Greenpeace dans les sites de Nogent-sur-Seine et Cruas, le 5 décembre dernier.

Des Taser pour les gendarmes

Le plan dévoilé par le ministre de l’Intérieur prévoit aussi le renforcement des grillages de clôture et l’installation de nouvelles caméras (dont le nombre devrait passer de 300 à 400 par site) pour parfaire le système de vidéosurveillance des centrales. « Ces travaux seront rapidement engagés », précise Emmanuel Pedrono, le responsable de la communication de la centrale Civaux.

Les 40 membres du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), unité qui assure la sécurité du site de la Vienne depuis 2009, vont par ailleurs être prochainement équipés de pistolets à impulsion électrique Taser. « L’objectif est d’être davantage dissuasif contre les intrusions », ajoute le représentant d’EDF. Les éventuels intrus n’auront ainsi pas besoin d’être « tirés à vue », pour reprendre la formule utilisée par le ministre de l’Industrie sur Tweeter ; ils pourront néanmoins être neutralisés.

À Civaux, EDF s’interroge sur les sanctions que la justice prononcera contre les militants de Greenpeace qui doivent être jugés les 20 et 24 janvier prochains. « Il n’en coûte pas grand chose de s’introduire dans une centrale nucléaire », déplore Emmanuel Pedrono. Le souci est partagé par le ministre de l’Intérieur qui a évoqué, vendredi, un renforcement des sanctions pénales pour les auteurs d’intrusion.

Pour le reste, le responsable de la communication précise que toutes les mesures du nouveau dispositif de sécurité ne peuvent pas être dévoilées. Et ce, pour des raisons de sécurité.

Nouvelle République, Baptiste Bize, 8 janvier 2012