ERDF prépare le chantier de la future ligne ferroviaire à grande vitesse
ERDF a démarré, mercredi, à Jaunay-Clan, son premier chantier dans la Vienne dans le cadre de la Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique reliant Tours à Bordeaux.
Ils sont spécialisés, suivent régulièrement des formations : les salariés d’ERDF, qui travaillent « sous tension », ne ressemblent pas aux autres. Ils flirtent avec un courant de 20.000 volts et ne s’autorisent aucun écart, malgré l’équipement de protection, dans l’application de la procédure. Sinon, c’est la mort assurée.
Mercredi, sur la commune de Jaunay-Clan, ces hommes-là ont ouvert le premier chantier de la Vienne dans le cadre des travaux de construction de la future ligne à grande vitesse qui reliera Tours à Bordeaux.
« Ils se mettent au potentiel du réseau »
La feuille de route d’ERDF, pour ce chantier, consiste à enfouir 63 km de réseaux en souterrain en Poitou-Charentes, dont 12,5 km en Vienne. Pour cela, ils devront déposer 37 km de réseaux aériens et créer et modifier 41 postes de transformation. L’ensemble de ces travaux, qui s’effectue en amont du chantier de la ligne LGV, sera bouclé courant 2013 dont 70 % cette année. La facture, pour le seul département de la Vienne, s’élève à 1,7 million d’euros – en Poitou-Charentes, elle est estimée à 10 M€
A Jaunay-Clan, l’intervention d’ERDF a été, hier, très précise. Elle s’est déroulée à hauteur du chemin des Cosses. Les agents spécialisés, après avoir implanté un poteau, ont opéré à un arrêt de ligne, sans coupure de courant, afin de préparer l’enfouissement de cette même ligne sur quatre kilomètres. Pour cela, 30 poteaux seront déposés sur un tronçon de 2 kilomètres. C’est une entreprise prestataire (SPIE) qui effectuera les tranchées et la pose du câble.
Pour intervenir sur la ligne de 20.000 volts et pratiquer le « double arrêt », les spécialistes du « travail sous tension » ont utilisé deux méthodes : celle à distance en se servant de perches isolantes et la méthode au contact, comparable aux oiseaux. Explications : les agents, perchés sur une nacelle portée par un bras isolant du sol et équipés de manches longues, présentant les mêmes qualités de protection, remontées jusqu’à l’épaule, travaillent en contact avec la ligne de 20.000 volts. « Ils se mettent au potentiel du réseau », explique le responsable du chantier.
Ces interventions, qui vont s’étaler sur deux mois, n’auront aucun impact sur la clientèle.
Nouvelle République, Didier Monteil, 13 janvier 2012