Cela peut passer pour une blague aujourd’hui, mais la CFDT se réfère toujours, en théorie, à la charte d’Amiens. Charte qui prône l’indépendance syndicale à l’égard des partis politiques, la lutte de classe et l’expropriation des capitalistes. Au fonctionnement capitaliste et pseudo-démocratique doit se substituer l’organisation syndicale des travailleurs, selon le mode fédéraliste.
En théorie…
Voici une triste illustration du syndicalisme d’aujourd’hui :
Sgen-CFDT : » Budget : la mobilisation devra se faire dans les urnes «
Pour le Sgen-CFDT, « la préparation de la rentrée 2012 sera une des plus difficiles jamais vue. Les destructions de postes atteignent un niveau qui fait reculer le service public de façon inédite ». Le syndicat d’enseignants rappelle que dans notre académie cela représente 129 postes dans le premier degré, 58 postes dans le second et 15 postes d’administratif supprimés. « A l’évidence, les conséquences négatives seront multiples : hausse des effectifs par classes ; détérioration aggravée de l’offre scolaire aux tout-petits ; liquidation de beaucoup de RASED ; renoncement sur l’éducation prioritaire ; suppressions d’options ; dégradation du remplacement… » Il appelle les enseignants à s’engager dans l’ensemble des initiatives qui seront prises localement « pour faire valoir les besoins éducatifs, obtenir le retrait des mesures de casse, le maintien et l’ouverture des postes nécessaires ». Le Sgen-CFDT ne pense pas que « l’organisation d’une grève mensuelle soit une réponse au profond malaise des personnels et il est probable que ce conflit se réglera dans les urnes ! ».
Nouvelle République, 31 janvier 2012