Les bus poitevins paralysés en raison d’un suicide
80 % des bus de Poitiers n’ont pas circulé hier après la découverte du corps d’un agent de Vitalis, qui s’est donné la mort sur son lieu de travail.
Les tout premiers salariés de la société de transports urbains Vitalis à prendre leur service à Poitiers hier matin, ont fait une tragique découverte.
Dans l’un des locaux de leur entreprise, au dépôt central de Touffenet, gisait le corps sans vie d’un de leurs collègues, un agent de maîtrise âgé de 48 ans.
Les premières constatations ne laissent aucun doute : le malheureux s’est donné la mort à l’aide d’une écharpe à la fin de son service lundi soir. En cours de matinée, syndicats, comité d’hygiène et de sécurité, direction et présidence de Vitalis ont publié un communiqué commun faisant état du désarroi et de la tristesse de la communauté Vitalis face à un drame que rien ne laissait prévoir.
Cellule de soutien psychologique
Le désespéré était très impliqué dans la vie de son entreprise. Ancien sapeur-pompier de Paris, il était l’un des membres actifs du club de cyclisme de Vitalis. Syndicats et direction s’accordent a priori pour penser que les conditions de travail au sein de Vitalis, « entreprise à taille humaine où tout le monde se connaît », ne sont pas directement la cause du geste désespéré de leur collègue dont ils regrettent de n’avoir pas su voir la « douleur intime » qui l’avait « peu à peu gagné ».
Tout au long de la journée, une majorité de chauffeurs de bus se sont déclarés incapables de prendre le volant dans de telles circonstances. Le matin, quatorze bus sur un effectif théorique de trente-sept ont circulé. Ils n’étaient plus que sept l’après-midi. A noter qu’une cellule de soutien psychologique a été mise en place par la Direction du travail à la demande de la direction de l’entreprise.
Nouvelle République, V. B., 7 mars 2012