No comment…
Shooté à la barre du tribunal
Poursuivi pour détention et usage d’héroïne, Armand, un grand gaillard de 22 ans, semble transformé en chiffe molle, il articule difficilement. Au président du tribunal, jeudi, il confie que des anxiolytiques lui ont été donnés à la prison. Ils font sérieusement effet. A tel point qu’Armand est placé dans un fauteuil face au président. Il ferme les yeux, dodeline de la tête de plus en plus, il paraît à deux doigts de s’endormir pour de bon, alors que les magistrats et son avocate évoquent son affaire. Armand est-il encore vraiment là ? Dans la salle, des avocats s’offusquent de la situation. « Il n’est plus en état d’être jugé », lâchent certains. Son avocate ne veut pas d’un renvoi de l’affaire à plus tard. Les débats se poursuivent donc avec Armand, présent au moins physiquement ! Il écope de cinq jours de prison supplémentaires pour avoir été trouvé en possession de 0,4 g d’héroïne en novembre dernier. Il avait trouvé le moyen de l’avaler au commissariat alors que le policier qui l’auditionnait s’était absenté du bureau. Jeudi, c’est Armand qui était manifestement en état d’absence à son propre procès !
Leur presse, Nouvelle République, 7 mars 2012