[Ingrandes – 86] Les fondeurs alu reconduisent la grève

Tous derrière la Fonderie Alu

Les élus de gauche et de droite sont venus au soutien, hier matin, à la Fonderie Alu d’Ingrandes. Le mouvement de grève a été reconduit.

Les élus et représentants de partis sont venus au soutien des salariés, hier matin, à la Fonderie Alu, à Ingrandes.

Les élus et représentants de partis sont venus au soutien des salariés, hier matin, à la Fonderie Alu, à Ingrandes.

C’était mobilisation générale, hier matin, à la Fonderie Alu à Ingrandes. Depuis mardi, les salariés de l’entreprise ont entamé un nouveau mouvement de grève. L’objectif est de faire pression sur les pouvoirs publics et sur Renault. Et, au passage, de relancer la machine médiatique alors que se profilent des échéances capitales pour eux. La première est fixée à mercredi 14 mars avec l’audience du tribunal de commerce de Nanterre où doivent être déposés les dossiers des repreneurs.

Pour «  un engagement fort et ferme  » de Renault

Hier, l’intersyndicale CGT, FO, CGC, autonomes avait appelé les politiques en renfort. Ils étaient une bonne quinzaine d’élus et de représentants de partis à être présents, parmi lesquels le député Jean-Pierre Abelin, le président du conseil général Claude Bertaud, le vice-président de la Région Jean-François Macaire, le directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, Olivier Chartier, les représentants d’Europe Écologie-Les Verts, du Front de gauche, de Lutte ouvrière, des conseillers généraux et des maires du secteur.
Devant deux cents salariés, les élus ont unanimement souhaité que le groupe Renault s’engage davantage et officiellement dans ce dossier, condition essentielle pour que les candidats à la reprise aillent au bout de leurs intentions. Jean-Pierre Abelin, par exemple, a plaidé pour « un engagement fort, ferme et durable » du constructeur français. Comme Claude Bertaud qui estimé qu’il n’y a « que Renault qui puisse sauver l’affaire ».
Certaines déclarations ont été plus politiques comme celle, sans surprise, de Lutte ouvrière. « Le Président et ses ministres n’ont pas contraint Renault à vous reprendre. Sarkozy et ses amis nous baladent », a estimé son représentant.
En début d’après-midi, une assemblée générale a réuni les grévistes à l’issue de laquelle a été votée la reconduction du mouvement pour 24 heures (*). Ce matin, l’intersyndicale doit rencontrer à Poitiers la présidente de Région Ségolène Royal, absente hier à Ingrandes.

(*) Une nouvelle AG est organisée aujourd’hui vers 13 h 30.

Nouvelle République, Franck Bastard, 8 mars 2012