Des licenciements annulés chez Aubade à Saint-Savin
Les ex-salariées d’Aubade viennent de remporter une première victoire judiciaire. Le licenciement des salariées protégées a été déclaré illégal.
Ce jugement devrait relancer la mobilisation des anciennes salariées de l’entreprise de Saint-Savin. – (Photo archives)
Contrairement à ce qu’avaient décidé les prud’hommes de Poitiers, le tribunal administratif a jugé illégaux hier les licenciements prononcés début 2010 par l’entreprise de lingerie Aubade de Saint-Savin. Les juges administratifs étaient saisis du cas particulier de huit anciennes déléguées du personnel, défendues par Me Giroire-Revalier, dont le licenciement était soumis à autorisation administrative de la direction du travail.
Le tribunal administratif s’est rangé aux conclusions du rapporteur public. Celui-ci avait estimé que l’inspecteur du Travail aurait dû prendre en compte la situation économique générale du groupe Calida et non de la seule entité Aubade. Or le groupe propriétaire de l’entreprise de Saint-Savin depuis 2006 disposait apparemment de comptes suffisamment florissants pour envisager d’autres solutions que la mise à la porte de ses salariées, au besoin en essayant de les reclasser dans ses autres unités industrielles quand bien même celles-ci ne travaillent pas dans le haut de gamme.
Ce jugement, dont le libellé exact n’a pas encore été communiqué aux parties, ouvre de nouvelles perspectives pour la centaine d’autres salariées qui persistent à contester en appel le caractère économique de leur licenciement.
Nouvelle République, Vincent Buche, 8 mars 2012