[Poitiers] Un train pour la marchandisation de l’humain

Les Poitevins ont pris un aller simple vers l’emploi

Hier le Train emploi s’est arrêté à la gare de Poitiers. Il offre une large gamme de possibilités pour les personnes en recherche d’emploi.

Des entretiens d’embauche dans des wagons, avec en fond sonore les trains qui entrent dans la gare : hier la gare de Poitiers s’est convertie en point de rencontre pour les recruteurs et les personnes en recherche d’emploi.

Pour la cinquième fois consécutive le Train emploi circule du 13 au 29 mars dans toute la France. Hier, il s’est arrêté pour la première fois à Poitiers. Ce projet à l’initiative de la SNCF et sa filière Trains Expo, réunit sept partenaires emploi et deux organismes de formation. Sur le quai et au bord du train les visiteurs trouvent des conseils et informations sur les métiers et la formation ainsi que des offres d’emplois, de formation et d’apprentissage. A Poitiers, des centaines d’offres étaient à pourvoir. La SNCF propose cette année une centaine de postes et 180 contrats en alternance pour les régions Poitou-Charentes et Aquitaine. Pôle Emploi a de son côté organisé des jobs datings et des ateliers « Découverte des métiers ». Pendant quinze minutes les candidats avaient la possibilité d’exprimer leur motivation lors des entretiens individuels avec des recruteurs de neuf entreprises. « J’aime bien avoir des échanges de 15 minutes, cela permet de s’attacher à la personnalité des gens », explique Thierry Walter, recruteur de Citroën. Le matin il a déjà trouvé trois candidats qu’il va revoir. Une dizaine de personnes, de tous les âges attendent dans un wagon d’être appelées à l’entretien. De l’autre côté de la voiture, Élisabeth Carillo attend son amie. Elle a déjà passé des entretiens : « Ça s’est bien passé. C’est chouette qu’on puisse rencontrer directement les membres des entreprises et montrer sa motivation », s’exclame la jeune fille. Pendant les ateliers « Découverte des métiers » les visiteurs assistent à une présentation des entreprises et peuvent s’ils le désirent laisser leurs candidatures aux responsables.

Nouvelle République, Judith Kormann, 21 mars 2012

ndPN : si vous avez réussi à tenir jusque là, voici un lien vers deux tracts de Rennes portant la critique contre ce train-train de l’exploitation.