« YES WE CAMP » les indignés italiens veulent occuper la capitale !

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AGI News, Le Corriere Di Bologna publient à 16 H 50 les derniers évènements qui ont lieu à Rome, à Bologne. Les articles sous droits réservés font l’objet d’un condensé d’informations traduit de l’italien.
A Rome, un manifestant déclare à AGI : « nous faisons comme en Espagne, en Grèce, à New York, dans les pays arabes : nous ne rentrerons pas à la maison ! » En effet, les indignés veulent « occuper Rome » bien après le 15 octobre prochain. Pour samedi, ils en appellent à une manifestation nationale munis de tente afin de camper dans la capitale sous le slogan : « Yes we camp »
Ils reprennent l’appel à un rassemblement européen et mondial : « Occupation des places publiques par les millions de personnes qui ne veulent plus payer l’énorme crise économique et sociale à la place de ceux qui l’ont causée : pouvoirs politiques industriels, économiques et financiers, qui ont imposé un néo-libéralisme catastrophique au monde occidentale quelque soit les partis politiques des gouvernements.
Le rendez-vous mondial du samedi 15 octobre se réclame de la journée du 15 février 2003, quand le mouvement antimondialisation manifestait dans le monde entier contre l’imminente guerre USA/IRAQ.
Les organisateurs ont prévu 500 bus, des trains, des véhicules privés qui vont converger samedi de tous les coins de l’Italie vers Rome.
Les étudiants universitaires soulignent le caractère précaire de leur situation qui reste indissociable du monde du travail mis à mal par la crise. Ils veulent une vie décente et un avenir.
Pour eux, le moment du changement global est arrivé. A la maison, ils ne reviendront pas !
A Bologne, ce 12 octobre, des affrontements ont eu lieu entre les manifestants qui essayaient de pénétrer dans la banque d’Italie, Piazza Cavour et  les policiers anti-émeutes. Une jeune fille de 23 ans a eu les dents cassées et la lèvre coupée.
Les garçons brandissaient des banderoles « Non à la dette ! « A vous la dette, à nous la bourse et la vie »
Puis, à l’aide d’un poteau de métal en guise de bélier, ils pénètrent dans les bureaux de l’Unep (Office des notifications, des exécutions et des protestations) au virage de Monticelli. Ils ont remis au chef de l’établissement, Giorgio Napolitano, une lettre de protestation adressée à Mario Draghi, prochain président de la BCE.
Une procession de manifestants remonte le long de l’avenue de Castiglione vers le centre. Les garçons portent sur leurs épaules une statue religieuse « Sainte insolvabilité »
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Ils condamnent la gestion de l’ordre public pendant les évènements : « Nous allons essayer de savoir qui a frappé Martina, à travers les photos et les vidéos, dit De Pieri, leader du groupe étudiants OPT. Nous déposons une plainte auprès de notre avocat. La personne responsable ne devrait plus faire partie de la police de Bologne ».
Premier décompte dans la presse italienne ce mercredi 13 octobre au matin : plusieurs centaines de manifestants, étudiants, travailleurs, artistes « les dragons rebelles » comme ils se nomment, ont occupé durant la nuit les lieux publics. La police a chargé sur les indignés, leurs tentes démontées.
La protestation s’est donc poursuivie dans la nuit sur l’avenue Nazionale de Rome et par un sit-in devant le Palais des expositions. Les manifestant, pacifiques, tentent d’échapper aux forces de police dans un jeu de résistance formant des petits groupes puis s’organisant en séance plénière.
« No turnin back ! » au moins jusqu’au 15 octobre scande la foule.
La police met en place un cordon de sécurité devant la Banque d’Italie : les campements peuvent alors se mettrent en place de la Piazza de la Republique à la Piazza San Giovanni avec, en prévision, des raids surprises possibles et de nouveaux camps urbains.
Mediapart – par Marie Thérèse Ferrisi – 12/10/2011