[Poitiers] Après la répression du campement, les occupant-e-s poursuivent la lutte pour le droit au logement

ndPN : La Nouvelle République, à travers l’article bien dégueulasse de ce matin, a relayé sans honte les propos hallucinants de la mairie et des flics, accusant les occupant-e-s de violences contre les flics alors qu’ils et elles étaient assis ou allongés au sol et ont été victimes de violences policières !

Les occupant-e-s ne se sont pas laissé-e-s faire et ont répondu à la répression par une nouvelle action directe non-violente. La presse a rapporté ce midi l’occupation de la mairie ce matin par le DAL. Cette action a fait suite à l’évacuation du campement et aux arrestations d’hier. Là aussi la presse parle « d’outrage » (voir l’article ci-dessous)… no comment !

Cet après-midi, la place d’armes (face à la mairie) reste pacifiquement occupée par des sdf, des mal-logé-e-s et des militant-e-s du DAL, toujours sous surveillance étroite de la police.

La lutte continue ! Contre la version policière, un appel à témoignages sur les événements d’hier est lancé, en vue de soutenir les personnes qui passeront au tribunal le 10 juillet prochain pour « rébellion », « outrage » et violences exercées sur les forces de l’ordre » (le ridicule ne tue pas !)

Le DAL investit la salle des mariages, la police les déloge

Délogés par la police de la place Notre-Dame ce matin, les militants du Droit au logement ont investi la salle des mariages de la mairie de Poitiers. Ils viennent d’être expulsés par la police.

Une vingtaine de personnes se réclamant de l’association Droit au logement (DAL) ont investi la mairie de Poitiers en fin de matinée.

Elles se sont rendues dans la salle des mariages pour demander un rendez-vous au maire. La police est alors intervenue vers 11 h 40 pour faire libérer les lieux.

Regroupés dans la cour intérieure de la mairie, les participants ont fait l’objet d’un contrôle d’identité. Une personne a été interpellée pour outrage. Le groupe est ensuite reparti. Déjà, ce matin, une tentative de réinstallation d’un camp sur la place Notre-Dame avait été dispersée par la police.

« Nous estimons que la mairie de Poitiers n’a pas pris la mesure des problèmes, nous venions demander un rendez-vous au maire pour en discuter et la restitution du matériel qui nous a été saisi hier par la police », indiquait Jean-François Chazerans.

« On a le droit de manifester, de défendre ses opinions, c’est légitime. Mais, on ne peut pas tolérer que cela se fasse de cette manière-là », a réagi le commissaire Papineau, directeur départemental de la sécurité publique, au sujet de l’intervention des forces de l’ordre.

Par ailleurs, les cinq personnes arrêtées, hier, après l’évacuation du camp monté au cours du week-end, ont été libérées dans la soirée. Elles sont poursuivies en justice pour rébellion et outrage. Deux d’entre elles devront aussi répondre de violences exercées sur les forces de l’ordre. Elles seront jugées le 10 juillet prochain.

Nouvelle République, 3 avril 2012