ndPN : des communes du 86 restent touchées par des suppressions de classes et de postes de RASED, et de nombreuses actions ont déjà eu lieu. Ces deux nouvelles actions nous montrent une inspection inflexible pour faire appliquer les directives du gouvernement, et des parents qui ne lâchent rien : courage à eux et à elles ! Seule la lutte paye !
[Saint-Georges lès Baillargeaux] Les parents ne comptent pas céder
En arrivant sur le parvis de l’école Marcel-Jolliet hier matin on était accueilli par des banderoles: « Parents en colère », « Non à la suppression des classes »… A l’intérieur de l’école les enfants étaient assis dans la cour, les sacs rangés devant le préau, les parents ayant organisé un barrage pour empêcher l’accès aux classes. « Il n’est pas question pour nous d’accepter la suppression de la classe à la rentrée, expliquent les parents d’élèves par la voix de la présidente. Jeudi dernier nous avons rencontré l’inspectrice de la circonscription en présence du conseiller général et du maire et elle a bien précisé que la classe est supprimée. Nous ne comprenons pas, cette année nous avons 257 élèves pour 11 classes, l’an prochain la prévision est exactement la même et on nous supprime un poste, c’est à n’y rien comprendre. L’inspectrice nous a même précisé que si nous avions trente élèves de plus nous pourrions envisager le maintien de la classe, c’est une drôle de politique de l’éducation avec des classes surchargées. »
Ce mardi matin, la directrice de l’école a signalé le fait à sa hiérarchie comme il se doit, elle a ensuite passé le téléphone à la présidente des parents d’élèves. « L’inspectrice nous a précisé qu’elle ne voulait pas discuter plus longtemps et que ce n’était pas la peine de la déranger chaque fois que nous occuperions les locaux. » Les parents ont promis de ne pas s’arrêter là et de poursuivre leur action avec des nouvelles idées.
[Lussac Les Châteaux] Les parents d’élèves toujours en colère
Après l’annonce officielle d’une fermeture de classe à l’école maternelle Jean-Rostand de Lussac, les parents d’élèves ont réagi immédiatement, et plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers jours. L’APE a fait circuler une pétition, qui recueille déjà plusieurs centaines de signatures, et était présente lors de la foire-exposition du GAEL, ce week-end. Lundi soir était prévu un pique-nique géant à l’école maternelle, mais celui-ci n’a pas eu le succès espéré par les organisateurs. Peu de familles, élus ou sympathisants ont jugé nécessaire de se déplacer pour montrer leur soutien à cette action, ce qui a rendu un peu amères Laurence Rideau et Véronique Drouot, de l’APE: « Nous nous sommes démenées en permanence pour mobiliser le maximum de monde, c’est quand même un peu décourageant, mais nous comprenons que ce n’est pas toujours facile. »
Le pique-nique a quand même eu lieu, avec certains retardataires, dans une ambiance plutôt assombrie. Des nouvelles sont attendues, de la part de l’Inspection académique, pour ce mercredi matin. « Mais même si l’on doit se battre encore, nous le ferons, et c’est à la prochaine rentrée que nous en saurons plus! » A suivre donc…
Centre Presse, 4 avril 2012