ndPN : L’entreprise de démolition Vinci suscite colère et désarroi chez les riverains des minages effectués pour la LGV SEA. Encore une réunion publique sous le signe de l’hostilité des habitant-e-s :
LGV: les riverains interpellent Coséa
Mardi soir, salle Jean-Ferrat, plus de 80 riverains ont participé à la troisième réunion d’information sur les travaux de construction de la future LGV. Les travaux préparatoires et le planning pour l’année 2012 étaient à l’ordre du jour de cette réunion conduite par André David, conseiller municipal en charge du dossier. Mais c’est surtout sur les tirs de mines que les représentants de Coséa ont été interpellés. Sommés par les riverains, très inquiets, de répondre à toutes les questions, ils ont dû expliquer, entre autres, les zones d’expertises, le bruit des concasseurs et des divers engins, et prendre en compte les remarques quant aux nuisances subies par les habitants au quotidien, en particulier ceux de la rue des Cosses à Chardonchamp. Pour ce qui concerne le minage, un petit film (sans le son!) a montré le déroulement d’un tir: une succession d’explosions, presque concomitantes, « comme un bruit de mitraillette » sur une longueur déterminée de terrain. Dès cette semaine, une planche d’essai sera effectuée le long de l’A10. Environ 200 tirs sont prévus, étalés sur une année, selon les conditions climatiques (la sécheresse pourrait interrompre le chantier). La rue des Cosses sera concernée de la mi-mai à la mi-juin puis à partir d’avril 2013. Vives réactions des riverains à ce sujet puisque tout un secteur de maisons n’a pas été pris en compte par les experts. Une pétition signée par les 19 familles concernées, a été envoyée en Préfecture. André David a posé clairement la question à Coséa: « Êtes-vous prêts, oui ou non, à prendre en compte ces 19 maisons du quartier Sainte-Loubette et de la Longerolle? » Coséa a assuré avoir tenu compte des ondes de choc sur la zone expertisée et a proposé qu’un état des lieux amiable entre l’entreprise et les propriétaires soit établi.
Tous les riverains debout pour protester contre l’absence d’expertise de certaines maisons.
Raymond Nicole
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Tirs de mine, mode d’emploi> Les emplacements sont forés la veille, les explosifs sont placés le matin même (pas de stockage). Un périmètre de sécurité, sur le chantier et hors chantier, est établi. Signaux sonores par une corne de brume: 3 coups longs à quelques minutes du tir; 2 coups longs à quelques secondes du tir; 1 coup long pour marquer la fin du tir après quelques minutes. > Planning des prochains travaux indiqué par Coséa. Les travaux de terrassement s’achèveront en septembre 2014, mais la partie des travaux consacrés à l’A10 sera achevée à l’été 2013. 2 trimestre 2012 : début de construction des ponts sur la rue des Cosses (VC10), la RN 147 et RD 757. 3 trimestre 2012 : début de construction des viaducs de l’Auxance (durée: 2 ans). Informations sur le chantier: www.lgv-sea-tours- bordeaux.fr ou en mairie, au 05.49.51.71.02 > Le saviez-vous? La nouvelle génération d’engins ne fait plus « bip-bip » en mode recul, mais « greu-greu ». C’est le cri du lynx, moins gênant paraît-il pour les riverains.
Centre Presse, 5 avril 2012
ndPN : autre méfait de Vinci : la destruction du gymnase Maillochon de l’ASPTT, ayant pour conséquences une gestion rocambolesque du déplacement des activités sportives locales…
C’est sûr : le gymnase Maillochon sera démoli cet été. Le basket de l’ASPTT ira à Paganel. La gym aux Feuillants. Mais tout n’est pas réglé pour autant.
La démolition annoncée du gymnase Maillochon pour permettre la construction du viaduc de la gare continue d’agiter les sections gym et basket de l’ASPTT, utilisatrices de l’équipement. Et avec elles, le service des sports de la mairie de Poitiers qui cherche une solution la moins mauvaise possible.
Appel aux pompiers pour arroser Paganel
La proposition qui est faite au club de gymnastique : utiliser les créneaux horaires disponibles du gymnase des Feuillants situé dans la rue du même nom (lire ci-dessous). Deux difficultés : le créneau 12 h – 13 h 30 du jeudi n’est pas disponible. Mais surtout, en tout cas au gré des gymnastes : la quasi-impossibilité de trouver une place de stationnement à proximité… sauf à faire de la marche à pied. Les basketteurs de l’ASPTT sont, eux, orientés vers le gymnase Paganel, près du rectorat et du collège du Jardin des Plantes. Problème : il y a des fuites d’eau dans le toit. Les collégiens, premiers utilisateurs, ont pu le constater. Mais jusque-là, ni l’université, propriétaire des lieux, ni le rectorat, gestionnaire de l’équipement, ne s’en étaient préoccupés. Pour les basketteurs de l’ASPTT, pas question de jouer sur un parquet mouillé, au risque de se fracturer une cheville. Jean-François Bouchet, président de la section : « Heureusement, la ville, elle nous écoute. » Aurélien Tricot, adjoint aux Sports : « Je rencontre tout le monde. Pour trouver une issue au problème des fuites d’eau, l’université a conduit une étude. Il en coûterait 100.000 € pour une rénovation complète. Mais est-il nécessaire de tout refaire ? » L’adjoint propose qu’on attende un épisode pluvieux pour détecter les fuites d’eau. Mais comme il ne pleut pas, les pompiers vont être sollicités pour arroser le toit. « On saura alors où sont les fuites et nous les colmaterons de sorte que l’ASPTT Basket puisse jouer. »
la phrase
« La ville vient faire le pompier quand les autres ont mis le feu. »
Le mot est d’Aurélien Tricot, adjoint aux Sports, qui réagit à l’obligation qui est faite à deux sections de l’ASPTT de quitter le gymnase Maillochon. Le bâtiment sera démoli. Après le chantier du viaduc, la Poste y aménagera un parking pour ses services. Un projet quelque peu antagoniste avec la finalité du futur viaduc qui est de limiter l’usage de la voiture.
Nouvelle République, Jean-Jacques Boissonneau, 5 avril 2012