Fin de la grève à la polyclinique de Poitiers
Les salariés ont repris le travail hier soir après deux jours de bras de fer et une manifestation qui les a conduits devant les grilles de la préfecture.
Ils ont marché pendant une heure sous un soleil de plomb, hier matin, pour aller crier leur colère sous les fenêtres du préfet de la Vienne. Les salariés de la polyclinique de Poitiers, de la clinique Saint-Charles et du service d’hospitalisation à domicile qui étaient grève depuis la veille ont ensuite fait le chemin inverse avec leurs banderoles pour être finalement admis à la table des négociations par leur direction.
La discussion a été positive : les représentants du personnel, la directrice de la polyclinique et la dirigeante du groupe Vedici ont convenu d’un protocole d’accord qui prévoit le paiement des deux jours de grève et l’ouverture d’une phase de négociations avec des groupes de travail entre le 4 et le 15 juin. « La direction a besoin de temps pour étudier nos demandes », précise Guy Mériot, le délégué syndical de la CGT.
« Le conflit a été très soudain »
Sur les 350 salariés de la polyclinique et la cinquantaine de collègues de Saint-Charles, 165 personnes avaient cessé le travail. « Les dirigeantes ont expliqué le protocole devant tout le monde à l’issue des discussions », ajoute Guy Mériot qui dénonce notamment l’écart des rémunérations entre le public et le privé ainsi que des conditions de travail sans cesse plus éprouvantes. Le complément du treizième mois et la réévaluation du point seront au cœur des négociations qui s’ouvrent. La grève a obligé les établissements concernés à renvoyer certains patients chez eux en anticipant leur sortie et à en transférer quelques-uns au CHU de Poitiers. D’autres dont l’hospitalisation était programmée ont été priés de revenir à une date ultérieure. « Le conflit a été très soudain, c’est une méthode à laquelle je n’étais pas habituée », explique la directrice, Valérie Carrat. « Nous nous sommes organisés en très peu de temps. » Pour maintenir le dialogue social tout en assurant l’essentiel.
Nouvelle République, Baptiste Bize, 2 juin 2012