NdPN : Le lundi 28 mai dernier a eu lieu à La Rochelle une réunion publique sur le droit au logement, organisée par le DAL 17. Si les candidat-e-s à la députation y étaient convié-e-s, d’autres petites voix s’y sont fait entendre, en diffusant notamment un tract :
Logement: un problème que l’on peut résoudre nous-mêmes
Le DAL de Charente-Maritime a décidé de réunir les candidats aux législatives de la première circonscription afin d’évoquer les problèmes de logements et d’entendre leurs réponses sur le sujet. Mais à part fournir une tribune aux acteurs de la mascarade électoraliste, cette réunion n’apportera certainement rien de concret. Faut-il donc attendre un geste des politiciens pour prendre en main nos vies? Pour notre part nous ne le pensons pas, c’est pour cela que nous avons décidé de nous rendre à cette réunion publique : nous souhaitons y porter une voix différente, celle de l’action directe.
Nous n’attendons rien de cette République des hommes d’affaires en forme de politiciens, et même s’ils sont parfois forcés de légaliser nos actions concrètes comme ils l’ont fait en adoptant l’ordonnance de réquisition des logements vides en 1945, nous préférons nous servir nous-mêmes. Sans domicile fixe depuis un certain temps, nous avons ainsi décidé de squatter un logement vacant à La Rochelle. Il s’agit d’une magnifique maison avec jardin qui appartient à une très grosse entreprise et qui était vide depuis plus de 4 ans.
Bien que nous ayons l’habitude d’apporter notre soutien aux actions du DAL, nous ne cherchons pas comme lui à négocier avec les autorités légales pour, au bout du compte, n’obtenir qu’un sursis ou une cage à lapins dans une hideuse cité HLM. Nous revendiquons au contraire la possibilité de vivre à plusieurs, en petite communauté, dans une belle maison avec un grand jardin où cultiver un potager qui nous permettra de nous nourrir nous-même en évitant de consommer des fruits et légumes contaminés par les pesticides et les OGM.
Par le présent tract, nous ne demandons rien à personne, mais souhaitons nous adresser fraternellement au pauvres mal-logés ou à la rue pour leur dire : « Si vous n’en pouvez plus de vivre dans un appartement qui ressemble à une cellule, si votre logement est insalubre, si vous ne parvenez pas à payer votre loyer, si vous êtes à la rue, sachez que des dizaines de milliers de logements sont vides dans ce pays, dont 3000 à La Rochelle. Alors si vous en avez envie, vous pouvez parfaitement vous organiser pour les prendre, pour les habiter, pour les squatter. »
Le changement ne viendra pas d’en haut.
Des squatteurs de La Rochelle