NdPN : Hier mardi 30 octobre les flics ont lancé une attaque impressionnante, beaucoup de blessés côté résistants, pas mal de cabanes détruites (compte-rendu heure par heure ici).
Et ce matin, c’est le Sabot qui a été attaqué et pris par les flics (arrestations, contrôles d’identité en cours).
Alors que le rouleau-compresseur Etat-Vinci passe en force, les réactions politiques s’accélèrent. Voir notamment sur Rue 89 un topo heure par heure, ou encore une lettre de Patrick Warin sur Bastamag.
Communiqué d’hier :
Communiqué de presse 30/10 10h30 …on est toujours là !
Ce matin, depuis 8 h, des centaines de gardes mobiles tentent d’expulser les habitant-e-s du lieu-dit la Saulce à Notre Dame des Landes et rencontrent une résistance déterminée de la part de dizaines de personnes, certaines installées dans des cabanes dans des arbres, d’autres derrière des barricades construites pendant le week-end sur la D81*.
Au moins trois opposant-e-s ont été blessés par des tirs de flash-ball ou de grenades assourdissantes lors des charges. “Je constate qu’encore une fois, la république utilise des armes offensives pour mater la résistance” déclaré Gaël, présent sur place lors des charges. Contrairement à ce qui a pu être annoncé, le Sabot, lieu de maraîchage occupé collectivement lors d’une manifestation le 7 mai 2011 ainsi que les lieux environnants et notamment les Cent Chênes et le Far West ne sont pas expulsés.
Ce mardi, le COPAIN 44 (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles Indignées par le projet d’aéroport) a appelé à rejoindre le Sabot pour participer à cette lutte contre la destruction des terres. Plus de deux cent personnes et des tracteurs sont déjà présentes devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes, et vont essayer de rejoindre le Sabot.
* »Ils nous jettent à la rue, donc on assume et on l’occupe ! En occupant la route, on créé un moment éphémère dans cette lutte contre l’aéroport Grand ouest. Un moment de rencontre pour celles et ceux qui participent à cette lutte, un moment pour montrer que même si des maisons sont expulsées et détruites, ainsi que des jardins collectifs et des potagers, cela n’entame en rien notre détermination. » annonce un texte écrit ce week-end à l’occasion de la construction des barricades sur la D81.
« Contrairement aux déclarations du sous préfet, M. Lapouze, annonçant le mouvement de résistance à Notre Dame des Landes ’fini’, nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à nous engager pour la protection de ce magnifique bocage, et plus généralement pour lutter contre la logique sous-jacente à ce type de projet. Pendant tout le week end, des centaines de personnes sont arrivées pour apporter leur soutien, nourriture, vêtements, et matériel, pour participer à cette lutte et pour s’installer pour les semaines et les mois à venir. » a déclaré Camille Giloin, 34 ans.
Une manifestation de réoccupation est d’ores et déjà prévue samedi 17 novembre au départ d’un bourg proche de la ZAD.
Contact presse : 06 65 67 76 95 / zad@riseup.net
Zadist, sur Zad.nadir.org, 30 octobre 2012
La haine , que de la haine.
Aujourd’hui mardi 30 octobre 2012 des terroristes (le terme térrorisme est apparu alors que l’état térrorisait les populations) nous ont assiégés. Armés de flashball , de grenades asourdissantes et de désencerclement , de tazers, de flingues , de matraques de tout l’équipement qui puent les morts tombés sous leur joug. Ils ont encerclés et après des affrontements où l’on entendait les détonations des grenades, les bulldozers sont arrivés. Ces engins de déstructions étaient venus pour effacer un espace où des individu-e avaient repris en main leur vie de leur manière , où illes défendaient ce qui permet a tou-te-s de vivre. Parce que « quand le dernier arbre sera abattu , la dernière rivière empoisonnée , le dernier poisson capturé , alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas ».
Mais ces dangeureux terroristes souhaitaient tout détruire pour bétonner ce qui permet a tou-te-s de vivre pour l’emploi, pour la croissance, et bien sûr au nom de l’écologie. Alors c’était facile pour eux car un multinationale-etat leur permettaient de tout faire. Dans ce monde la justice est au service des véritables terroristes.
Alors Mr le préfet et sa clique, quand on attaque des gens à la grenade et au flashball…Quand on terrorise les gens par l’opression la repression, quand on détruit ce qui permet a toi et tes sbires de vivre sur cette terre et qu’en plus tu as le culot de dire que nous sommes des terroristes qui vous harcelons, permets moi de te dire que ton arrogance et ton mépris sont le reflet de ton inconscience. Alors toi le prefet , toi la république terroriste endormeuse des masses , va te jeter dans le gouffre que tu a créée.
On devrait vous condamner pour saccage , destruction du vivant , génocide indirect sur le long terme de l’espèce humaine , terrorisme contre une population , par la répression , mise en danger des chances de survie de l’humanitée , collaboration avec une mafia nommé multinationale , organisation de malfaiteurs ayant commis des dégradations en réunion,mise en danger de personnes avec des armes « non létales » participation a l’extinction d’espèces vivantes , pollution grave des sols, de l’atmosphère via le chérozène et le bétonnge , déportation de la population locale en HLM , mise en danger de la biodiversitée et des relations humaines. Mais pas pour vous enfermer dans une prison mortifère que vous avez mise au point , pas pour vous condamner à mort dans un tribunal populaire, non. Mais pour vous employer à aller dans tout les lieux radioactifs , dans tous les lieux pollués pour les décontaminer avec le matériel que vous donnez au « simple » employé de base. Pour vous mettre en face de la réalitée que vous avez créee, toi la république , toi le patron , toi la multinationale , toi le flic , toi l’état , toi le patriarcat , toi le faschiste , toi le collabo.
Appel a la résistance massive contre l’Etat térroriste
Vu sur Zad.nadir.org, 31 octobre 2012
Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes
Je sais ce qui se passe à Notre-Dame des Landes. Et je ne l’oublierai pas, quelle que soit l’issue de cette lutte qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Malgré l’omertà des grands médias, qui réduisent le juste combat non violent des habitants des terres et des bocages contre les forces policières armées, à une brève ou à quelques images d’illisibles échauffourées quand ils ne le passe pas sous un silence complice, je sais heure par heure les destructions, ordonnées par l’État, de fermes, de cultures, de cabanes établies dans les arbres. Je sais l’usage des grenades lacrymogènes, des grenades explosives. Je sais les tirs de flashballs. Je n’oublierai pas. Je n’oublierai pas que le Président de la République et le Premier Ministre socialistes ne veulent pas entendre les habitants quand ces derniers sollicitent une simple écoute. Surdité absolue des sommets de l’État : on interpelle pas le Président puisque, dans notre pays, seule la police interpelle le citoyen, pour l’arrêter quand il proteste. Je sais maintenant que ceux qui gouvernent notre pays ne sont pas les hommes et les quelques femmes que les Français respectueux du suffrage universel ont élus, mais les capitaux investis au mépris du bien-être des individus, les multinationales insensibles à l’intérêt général et pour lesquelles le profit, sans cœur, ni âme, ni raison, est le seul moteur de l’action. L’État montre aujourd’hui que la police française est au service des bétonneurs, que la police française est l’agent fonctionnarisé des destructeurs de l’environnement pour leur unique profit. Elle n’a donc plus rien à voir avec la protection du citoyen. Doit-on dorénavant considérer la police française comme le bras armé d’une puissance d’occupation ? Dans ce cas, seule la révolte est légitime. Je n’oublierai pas l’opiniâtre résistance des gens simples qui défendent l’intégrité de ce territoire magnifique contre la voracité des profiteurs appuyée par l’État. Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes, et je n’oublierai pas.
Vu sur Mediapart, Juliette Keating, 31 octobre 2012