Les agents territoriaux toujours mobilisés
Décidément, la partie de bras de fer engagée entre l’intersyndicale des agents territoriaux et le maire de Châtellerault tarde à trouver son épilogue. « On a vraiment l’impression que Jean-Pierre Abelin joue la montre », s’inquiète Pascal Saint-Martin, représentant de l’intersyndicale. « Il évoque maintenant la mise en place de commissions mais c’est une façon de gagner du temps. S’il veut que le dialogue s’engage, il faut qu’il commence par nous recevoir. Ce qu’il ne fait plus puisque nous nous sommes vus la dernière fois fin octobre. Et ce n’est pas par l’intermédiaire de communiqués que l’on peut dialoguer. »
Une des revendications qui a amené les syndicats à déposer un préavis de grève illimité, « ce qui nous permet de débrayer dès que nous jugeons que la situation le nécessite », nécessite en effet un aboutissement rapide. « Pour ce qui concerne la mise en place de la complémentaire santé et de la prévoyance, nous serons, après le 31 décembre, obligés d’accepter un contrat de groupe qui ne nous convient pas », assure l’intersyndicale. « Nous aussi, nous voulons aboutir vite, devait nous dire un peu plus tard Jean-Pierre Abelin, par téléphone. Mais il faudrait que les syndicats commencent par venir aux réunions de la commission, ce qui n’a pas été le cas pour la première. » Pour les autres revendications, le maire indique qu’il est d’accord pour l’embauche d’une psychologue indépendante. « Par contre pour le jour de carence comme pour le gel du régime indemnitaire, il s’agit de décisions de l’Etat. Et ce n’est pas aux contribuables de payer pour aller contre des décisions prises par l’Etat. » Statu quo donc.
Nouvelle République, 16 novembre 2012