Nouvelle évacuation d’un campement à La Courneuve
Faute de logement, plusieurs dizaines de personnes vivaient depuis sept mois dans des tentes installées au cœur de la cité des 4 000 après avoir été plusieurs fois expulsées.
Plusieurs dizaines de personnes installées depuis mi-avril dans des tentes sur une place de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ont été évacuées ce matin. Le tribunal administratif de Montreuil avait ordonné mercredi leur expulsion.
Faute de logement, environ 80 adultes et 20 enfants (selon les chiffres de l’association Droit au logement, Dal) vivaient depuis sept mois dans des tentes installées devant un centre de santé, place de la Fraternité, au cœur de la cité des 4 000. Lors de l’évacuation, une quarantaine d’entre eux seulement étaient présents, beaucoup étant partis travailler.
Les personnes en situation régulière vont être hébergées en hôtel, selon la préfecture de Seine-Saint-Denis. Cela concerne 14 hommes, 21 femmes et 9 enfants, selon cette source. La situation de 11 autres personnes était en cours de vérification en milieu de journée. Un retour volontaire dans leur pays sera proposé aux personnes en situation irrégulière. Une personne a été placée en garde à vue pour des violences lors de l’évacuation, a précisé la préfecture.
Certains évacués, ceux qui doivent être hébergés, sont montés dans un bus après l’évacuation. D’autres n’y ont pas eu accès ou ont refusé, demandant une nouvelle fois un logement.
«Moi, je ne monte pas, je ne veux pas passer l’hiver à l’hôtel et l’été dehors. On a passé neuf mois à l’hôtel l’année dernière, puis on a été jetés dehors», a ainsi crié une jeune mère, Massandjé Kamara. «Je paie des impôts, je veux un logement, il y en a derrière le RER, pourquoi ils ne nous les donnent pas?», a-t-elle critiqué.
Ces personnes, pour beaucoup originaires de Côte-d’Ivoire, n’en sont pas à leur première expulsion. En juillet 2010, elles avaient été évacuées de la barre Balzac, où elles vivaient sans droit. Elles se sont ensuite installées au pied de cet immeuble, ce qui a provoqué leur deuxième expulsion au bout de quelques semaines.
Elles ont alors été hébergées en hôtel jusqu’en avril. Depuis, elles étaient installées sur la place de la Fraternité, demandant toujours des logements.
Source : AFP – 7 novembre 2011
Pour rappel (attention, images choquantes) :