Antennes-relais : les ondes font des vagues
11/11/2011
Sur les cimes du quartier, les habitants se mobilisent contre le projet de l’opérateur Free d’installer courant 2012 des antennes-relais sur le toit de l’immeuble Normandie-Niemen (lire notre édition d’hier). Hier soir, les riverains étaient conviés à une réunion d’information organisée par les associations de locataires. Pierrette Réau, membre de la confédération nationale du logement (CNL), a planté le décor. « Le dossier est déjà déposé. Tout va aller très vite désormais. »
Maggy Barriquault a décidé de mobiliser les troupes de Normandie-Niemen et autres riverains depuis qu’elle a appris « devoir vivre avec des antennes-relais au-dessus la tête. Ces ondes électromagnétiques touchent aussi bien les personnes en bonne santé que souffrantes. Le but est de rassembler des locataires pour que Logiparc finisse par faire machine arrière. » Le bailleur social semble faire la sourde oreille sur cette nouvelle affaire de téléphonie mobile. Pourtant ces ondes n’ont pas fini de faire des vagues.
Hélène Thomas en lutte depuis un bail à Bel Air a fait part de son combat. « Trois opérateurs ont installé une quinzaine d’antennes sur le chateau-d’eau. Et nous venons d’apprendre que Free compte en rajouter sur un immeuble rue des Frères Morane. On ne peut accepter cela. »
» C’était infernal »
A la lecture de la NR, un habitant de Rouillé a tenu à venir faire part de son témoignage douloureux. « Nous habitions au dixième étage d’un immeuble à Pont Audemer en Normandie, raconte Jean Pierre Moiné des trémolos dans la voix. En 2007, notre santé s’est dégradée. Maux de têtes, insomnies, ulcères : c’était infernal. Avec ma femme, nous nous sommes aperçus qu’une antenne-relais trônait sur le toit de notre bâtiment. Nous avons demandé au maire de la ville de changer de logement. Après le déménagement, j’ai retrouvé peu à peu le sommeil. Et désormais que j’habite à la campagne, je revis. Mais mon couple, n’a pas résisté à toutes ces années de souffrances et de tensions. » Une dame raconte la situation dramatique que vivent sa fille et son petit-fils électro hypersensibles (EHS). « C’est terrible. » Face à ce problème, des alternatives existent selon les intervenants. « On peut faire baisser considérablement l’émission d’ondes. Tout est une question de volonté politique. » Un riverain s’emporte : « l’argent passe avant la santé des gens, c’est honteux ! »
La petite assemblée a convenu de lancer une pétition. « Il y a urgence à agir le plus collectivement possible car les antennes peuvent être installées d’un jour à l’autre », lâche Maguy Barriquault.
Collectif des locataires. Maguy Barriquault. Tél. 05.49.62.39.80. CNL. Pierrette Réau. Tél. 05.49.01.73.29.
Nouvelle République, Loïc Lejay, 11 novembre 2011
Une réflexion sur « [Poitiers] Collectifs de locataires contre les antennes-relais »
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