NdPN : 1500 à 2000 personnes ont battu le pavé poitevin. Ce qui n’est pas trop mal… compte tenu du creux de mobilisation lié à la couleur du gouvernement, ses complices bureaucrates des centrales syndicales ayant freiné des quatre fers les mobilisations depuis mai dernier. 300 tracts diffusés par Pavillon Noir (FA 86). Grosse présence de flics du renseignement en civil. Une vidéo de la NR ici.
1.500 manifestants contre la « flexisécurité » de l’emploi à Poitiers
Un rassemblement est organisé actuellement dans le centre-ville de Poitiers contre l’accord sur «la sécurisation de l’emploi», à l’appel de la CGT et de FO. Le cortège parti de la Promenade des Cours, vient d’arriver place Leclerc, comprenant 800 personnes selon la police, 1.500 à 2.000 selon les syndicats, auxquels se sont joints l’union syndicale Solidaires et la FSU 86, ainsi que le Parti de gauche, le NPA 86 et la Fédération anarchiste.
Nouvelle République, 5 mars 2013
Pascal Briand : » Le délai de confiance est passé «
Mobilisation moyenne mais détermination sans faille contre l’accord sur l’emploi. Les syndicats ont lancé un avertissement sévère au gouvernement.
Ils n’étaient pas côte à côte les deux syndicats qualifiés de « frères ennemis », mais l’un derrière l’autre : la CGT en tête de cortège et FO derrière, qui collait aux banderoles cégétistes. « C’est de la petite histoire tout cela, commente Pascal Briand, secrétaire départemental de la CGT, seul compte la défense des salariés ». Durant le discours, sous les fenêtres du député maire de Poitiers, les deux leaders étaient réunis. Car l’enjeu de cette manifestation dépasse les guerres intestines. Les militants parlent de « recul social historique » sur l’accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier par le Medef et trois confédérations syndicales. « C’est un accord minoritaire qui ne doit pas aboutir à une loi », a affirmé haut et fort Pascal Briand.
Environ un millier de personnes (800 selon la police, 1.500 à 2.000 selon les syndicats) sont venues, hier après-midi, battre le pavé poitevin pour dire non au projet de loi qui, s’il passe, réduirait les indemnités de licenciements, limiterait la durée de prescription pour les recours devant le conseil des prud’hommes, contraindrait les salariés à accepter des baisses de salaires et une mobilité interne forcée, bafouerait le contrat de travail. « Le délai de confiance est passé » pour Pascal Briand, qui a sonné le glas pour le gouvernement. Et renvoyé Ségolène Royal sur le terrain : « Quand je l’entends dire sur France 2 que cet accord est donnant-donnant, dénonce-t-il, il faut être loin du monde du travail pour sortir des inepties pareilles. » Pas davantage de sentiment à l’égard de l’exécutif pour le secrétaire général de FO, Alain Barreau : « Nous sommes en légitime défense et en résistance ». Résistance contre l’austérité. Résistance contre la rigueur. « Rejet et refus total de l’accord scélérat « compétitivité-flexibilité » signé entre la CFDT, la CFTC et la CGC et les organisations patronales Medef-CGPME et UPA », promet FO. Dans les rangs, hier, il y avait aussi le Front de gauche. Bref, tous les déçus de la politique de François Hollande.
800 manifestants à Châtellerault
Les salariés de la Coop Atlantique d’Ingrandes, dont la fermeture est prévue en juillet 2014, étaient en tête de cortège, suivi de peu par la Fonderie du Poitou, pour manifester, hier matin à Châtellerault. Les quelque 800 manifestants, actifs et retraités, salariés du privé comme du public, syndicalistes de Force ouvrière, CGT, Solidaire, mais aussi des membres du Front de gauche et du Parti communiste, ont marché sur le boulevard Blossac, avant de remonter le boulevard Victor Hugo, en direction de la gare, sous les slogans « L’ANI à la poubelle », « la guerre sociale est déclarée » ou encore « le changement c’est maintenant ». « Cet accord ne doit en aucun cas être transposé dans la loi par le gouvernement. Ce serait un chèque en blanc fait au patronat », a clamé Philippe Lafa, le secrétaire de FO pour l’hôpital de Châtellerault à la tribune de l’hôtel de ville. « Un véritable recul social pour les salariés et les générations futures », selon Alain Delaveau, secrétaire de l’union locale CGT.
Nouvelle République, 6 mars 2013