Troisième semaine de grève dans les bus
Pour la troisième semaine, la grève s’est poursuivie ce lundi de 6 h 30 à 7 h 25 à l’atelier des bus Vitalis de Poitiers à l’appel du syndicat Solidaires Transports. Et pour la deuxième semaine, les grévistes ont filtré la sortie des bus qui prennent leur service.
Ils demandent la revalorisation d’une prime que la direction était disposée à accepter la semaine dernière pour les agents qui interviennent directement pour des réparations de bus sur le réseau (soit un agent de l’atelier sur quatre). En contrepartie, la direction avait mis sur la table des discussions une réorganisation du service de l’atelier qui aurait conduit à une embauche une heure plus tôt le matin (4 h 30 au lieu de 5 h 30). Cela aurait concerné un ouvrier de l’atelier chaque matin pour faire les niveaux d’huile des bus. « Du foutage de gueule », réagit le syndicat Solidaires Transport dans un tract distribué lundi matin au personnel de Vitalis. Dans ce même tract, le syndicat demande que la direction paie les heures de grève aux conducteurs qui ont rejoint les ouvriers de l’atelier dans leur mouvement. En considérant ces heures comme des heures de repos. « Actuellement, il y a 1.800 jours de repos dus au personnel de Vitalis. » Ce que la direction a refusé la semaine dernière. Ce lundi, deux cadres et des représentants de l’UNSA, de la CGC et de la CFDT ont participé au mouvement. La direction propose au syndicat Solidaires Transport de discuter dans le cadre des négociations annuelles obligatoires avec l’ensemble des organisations syndicales (CGT, CFDT et UNSA). Le filtrage des bus intervient de 6 h 30 à 7 h 25. Très peu de bus sortent du dépôt et cela occasionne des perturbations sur toute l’agglomération, à l’exception des cars scolaires, assurés par une entreprise de transport privée.
J.-J. B., Nouvelle République, 19 mars 2013