Le Monde Libertaire n° 1702 (du 4 au 10 Avril 2013)

NdPN : Le Monde Libertaire n° 1702 est en kiosques ce jeudi. Vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant. Un exemplaire est laissé en consultation libre au Biblio-Café (rue de la Cathédrale à Poitiers). Trois articles d’ores et déjà en ligne sur le site du ML (voir liens ci-dessous). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1702 (du 4 au 10 Avril 2013)

ml 1702

« L’oppresseur ne se rend pas compte du mal qu’implique l’oppression tant que l’opprimé l’accepte.» – Henry David Thoreau.

Sommaire du Monde Libertaire n° 1702

Actualité

Drôle de justice, par J.-M. Destruhaut, page 3

La droite dans l’gaz, par E. Vanhecke, page 5

La météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Néo-socialisme, par J. page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Des nouvelles des PSA, par S. Larios, page 9

Cochon de Maurice, par Justhom, page 10

International

L’Europe démasquée, par J. Bedeau, page 11

Nouvelles des anarchistes espagnols, page 14

Expressions

La boisson qui tue, par N. Potkine, page 15

Une Histoire de France pour les nuls, par P. Schindler, page 16

Le cinéma par M. Topé, page 17

Michel Foucault instrumentalisé, par Pavillon noir, page 18

Manuel d’anthropologie, par M. Silberstein, page 19

Mouvement

La prostitution selon Y. Guignat, page 20

La prostitution selon Solange, page 21

La vie du mouvement et la Radio, page 22

L’agenda libertaire, page 23

Illustrations

Aurelio, Jhano, Kalem, Krokaga, Nemo, Schoëvaërt

Editorial

Un président placide, désabusé, passait sans trop y croire à la télé ce 28 mars. On en a tous été relativement saturés par les médias, fidèles à eux-mêmes et bien plus encore à leurs financeurs. On ne vous infligera donc pas tous les méandres de la laborieuse démonstration du président pour n’en retenir que quelques éléments saillants. Un « oubli » de taille tout d’abord, le passage sous silence des promesses électorales concernant la « renégociation du Traité européen » pour « l’emploi et la croissance » et puis la curieuse discrétion à propos des fermetures d’usines à répétition, autant de démentis à ses imprudents engagements. Ensuite, des décisions – souvent déjà prises avant son discours – bien faites pour choquer les personnes éprises de justice sociale : 20 milliards de crédits d’impôts offerts sans contrepartie aux entreprises (qui finiront en placements boursiers comme d’hab’), apologie de l’accord de flexisécurité, l’exécrable ANI, présenté comme une avancée sociale alors qu’il va surtout permettre aux employeurs de baisser les salaires, d’augmenter le temps de travail et de réduire les délais de recours aux prud’hommes, poursuite de la casse du service public et pour finir retraites revues à la baisse et durée des cotisations à nouveau allongée (pan dans les emplois pour les jeunes et dans le pouvoir d’achat des autres !). Face à ce serrage de ceinture populaire, on a évidemment eu droit à l’irréaliste promesse « d’inverser la courbe du chômage fin 2013 » et aux titatas et saupoudrages pas chers, habituels dans ce genre de prestation, comme le gentil conte de la « boîte à outils », le « choc de simplification » pour les petits chefs d’entreprise qui savent pas lire (les gros se payent de chouettes avocats, merci) et une formation professionnelle (payante, on le craint) en deux mois au lieu de quinze. Va falloir réveiller au clairon les dirlos des agences Pôle emploi. On retiendra de ce filandreux fatras les tares récurrentes à la doxa capitaliste de la droite comme de la gauche sociale-traître : mettre tous les problèmes sur le dos de la Crise, cette crise suscitée et amplifiée par les erreurs et la voracité des financiers qu’elles soutiennent, feindre de croire au mirage – qui recule quand on avance – d’une onirique croissance définitivement irréalisable dans un climat de concurrence mondialisée et de diminution du pouvoir d’achat, se soumettre servilement aux diktats d’austérité de l’Europe des riches, bref croire dur comme fer à la main invisible du marché.