NdPN : nous avons déjà relaté plusieurs articles à ce sujet, pour rappel voir cet article de la NR.
Recours contre la carrière de Saint-Léger-de-Montbrillais : décision en fin de semaine
Ce matin, le tribunal administratif de Poitiers a examiné le recours de deux associations, l’association pour la protection du patrimoine architectural, rural et naturel (APPAR) et la Ligue contre la violence routière, demandant « la suspension de l’arrêté du préfet de la Vienne du 23 janvier 2013 autorisant la société Vinci construction terrassement à exploiter une carrière à ciel ouvert sur la commune de Saint-Léger-de-Monbrillais. » Cette carrière de 3,75 hectares, la plus grande du département, doit être en activité jusqu’à la fin de l’année avant d’être réaménagée. Les opposants ont mis en avant l’afflux de camions dangereux pour la sécurité routière sur un axe à grande circulation et l’impact sur l’environnement. Les granulats ramassés doivent notamment servir pour les travaux de remblai de la LGV. Le décapage étant terminé, les premiers tirs de mine devaient avoir lieu aujourd’hui.Le jugement a été mis en délibéré et le tribunal pourrait rendre sa décision vendredi.
Dépêche Nouvelle République, 9 avril 2013
» Le pot de terre contre le pot de fer «
Vendredi, l’association s’opposant à l’exploitation de la carrière de Saint- Léger-de-Montbrillais, saura si le tribunal administratif l’a entendue.
Le tribunal administratif de Poitiers vient d’examiner leur référé « demandant la suspension de l’arrêté du préfet de la Vienne du 23 janvier 2013 autorisant la société Vinci construction terrassement à exploiter une carrière à ciel ouvert sur la commune de Saint-Léger-de-Montbrillais. »
Insécurité routière
A la sortie de l’audience, Romain Bonnet, président de la Ligue contre la violence routière, sourit : « C’est le pot de terre contre le pot de fer ». Anne-Marie Lassalle, vice-présidente de l’APPAR (1), relève : « Aller en justice est une démarche lourde et complexe. Si nous avons entamé cette action, c’est qu’il y a matière. La décision du préfet nous a surpris. » Le granulat de cette carrière, la plus grande du département avec ses 3,75 hectares, doit servir pour le remblai de la LGV. « La carrière fonctionnera jusqu’à la fin de l’année avant d’être réaménagée en zone écologique », précise un représentant de Vinci. Plus tôt, Me Céline Diguet, l’avocate des requérants, a insisté sur l’insécurité routière provoquée par l’afflux de camions, « plus d’un toutes les deux minutes », sur une route, la RD 347, à grande circulation « avec 6.000 véhicules par jour ». Et selon elle, l’étude sur l’impact environnemental présente des lacunes. Pour Vinci, Me Olivier Coutard ironise après avoir appris que l’arrêté préfectoral avait été affiché le 2 mars en mairie de Saint-Léger. « Près de quarante jours pour arriver, c’est long. ». Tout comme il pointe la réaction tardive des associations : « Vous intervenez le 15 mars alors que le décapage a commencé le 18 février. » Il est même terminé. Les premiers tirs de mine étaient programmés hier après-midi. « La DDT mentionne que toutes les précautions ont été prises vis-à-vis de l’environnement. Le pire, ce serait de laisser les choses en l’état. Faut-il voir une volonté d’empêcher toute activité dans la période économique actuelle ? » Le tribunal a mis son jugement en délibéré. La décision sera rendue vendredi.
(1) Association pour la protection du patrimoine architectural, rural et naturel.
Jean-François Rullier, Nouvelle République, 10 avril 2013