Les chiffres l’attestent, chômage et précarité s’accroissent en France et ailleurs, alors que la valeur en circulation augmente. Les divers partis prônent des “solutions” étatistes de relance d’une économie malade dans ses fondements mêmes. L’analyse libérale (droites, centre, PS) prétend favoriser l’offre (le capital) pour relancer profit et embauche en réduisant les salaires directs ou indirects et les prestations sociales. Problème : baisse de la demande. Option discréditée en 1929… et aujourd’hui. L’analyse keynésienne (en gros, de gauche) consiste à favoriser la demande par les grands travaux, la planche à billets et l’emprunt. Problème : inflation et montée du nationalisme. Option discréditée par la crise de la fin des années 1930, et l’essoufflement du profit dans les années 1970. On ne sort pas des contradictions exprimées par Marx : baisse tendancielle du taux de profit (la concurrence technologique absorbe le profit et réduit le temps de travail nécessaire) et crise de surproduction (accumulation du capital au détriment des salaires) suscitent chômage et précarité. Le capital a survécu à ses crises par l’expansion de sa domination (colonialisme, guerre et reconstruction, marchandisation de toute la vie sociale), mais bute à présent sur une mondialisation quasi-aboutie, les limites des ressources naturelles et l’échec du répit spéculatif des dernières décennies. Les Etats s’obstinent par essence à maintenir le profit, qui constitue le coeur du problème. Offre et demande sont les deux faces de la même valorisation du capital, qui passe par l’exploitation (le salariat, l’extraction de plus-value), la domination sociale (répression et contrôle de masse) et la destruction écologique. Bref, le capitalisme – privé ou d’Etat. L’analyse anarchiste, depuis Proudhon et Bakounine, démontre le lien entre privations économique et politique dans une société hiérarchiste, de classes. Pour répondre à nos besoins réels, nous devons en finir avec ces paradigmes de domination sociale, qui dépassent largement le champ économique. L’autogestion locale ne suffira pas. Seule la solidarité des dominé-e-s est à même de développer des pratiques pertinentes contre un système global d’oppression. Syndicats, collectifs, luttes et alternatives doivent fédérer leurs efforts pour construire une grève générale apte à répondre aux besoins réels, apte à contrecarrer répressions et récupérations. Ca ne tombe pas du ciel. Organisons-nous, ici, maintenant.
Juanito, groupe Pavillon Noir, FA 86
Á mon avis, l’économie a beaucoup de problèmes, puisque le système capitaliste ne fonctionne pas. Comme Marx a dit, les classes luttent d’accord à ses intéresses. On doit penser : quels sont les intéresses de les gens politiques ? En supprimant des travails et les salaries, les conditionnes sociales ne vont pas améliorer. Ce système suscite de l’avarice et fait les personnes pensent seulement à leur bienfait. Et ce n’est pas conditionne humaine. C’est tradition. Si on ne commence pas changer l’idée des gens avec de l’éducation, on va vivre dans un monde égoïste et compétitif. Toutes les solutions proposées consistent à favoriser un groupe de personnes. On a besoin d’une solution qui favorise à touts sans exception. Je crois que c’est la solution pour avoir une société juste et moderne. Je suis d’accord avec votre conclusion : « Organisons-nous, ici, maintenant»