Pour la régularisation des sans-papiers
Plus d’une centaine de personnes ont manifesté hier dans le centre-ville pour demander l’arrêt des expulsions des Roms et des sans-papiers. A l’appel du collectif poitevin « D’ailleurs, nous sommes d’ici » qui fédère de nombreuses associations, mouvements et partis politiques, celles-ci ont défilé du palais de justice à la mairie en passant par la préfecture. Depuis plusieurs semaines, dénonce le collectif, « quelque 70 personnes (Roms, Géorgiens, Arméniens et Azéris) se sont réfugiées dans un ancien foyer d’accueil de la ville et dans deux pavillons désaffectés de Logiparc. La seule réponse qu’on leur apporte, c’est de demander à la justice leur expulsion. » Le collectif soutient ces occupations et demande à la mairie et à Logiparc l’annulation des procédures judiciaires et la mise en place, sous l’autorité de la préfecture, d’une « véritable concertation ». Au-delà, estiment les manifestants, cette situation des Roms renvoie à d’autres situations de précarité vécues par de nombreux sans papiers. Ainsi les taxes de régularisation (jusqu’à 600 € par personne) instituées par le gouvernement précédent n’ont pas été abrogées. « Comment trouver une telle somme quand on est sans papiers et donc sans autorisation de travailler » s’insurge enfin le collectif.
J.-M.G., Nouvelle République, 6 juin 2013