[Paris, Barbès] Rafle de sans-papiers – le fascisme ne se limite pas à des groupuscules fachos !

Rafle de sans papiers en ce moment sur Barbès

les fachos assassinent hier, les socialos raflent aujourd’hui,  énorme rafle en ce moment sur barbès, des centaines  de flics encerclent le quartier depuis plus de deux heures, quatre cars d’embarquement présents, l’un rempli de sans papiers vient de partir, des copains sont sur place, les sans papiers vont peut être être amenés rue de l’évangile.

6 juin 2013, Indymedia Paris

Violences d’extrême-droite, violences d’Etat

Mercredi 5 juin 2013, un jeune camarade de notre union syndicale a été battu à mort par un  fasciste. Le lendemain, à l’heure même où nous étions réuni-e-s en silence à l’endroit où Clément  avait été tué, nous recevions des sms  nous informant que le ministre de l’intérieur organisait une rafle massive de sans-papiers à quelques stations de métro de là, à Barbès.

Ceci n’est pas possible, nous vivons cela comme une insulte à la mémoire de Clément, de ses engagements. Le fascisme c’est un ensemble. Un gouvernement PS ne peut appeler à participer à un rassemblement contre la violence fasciste et dans le même temps organiser une rafle. Une époque ne se définit pas comme fasciste uniquement lorsque  quelques individus extrémistes se sentant tout puissants tuent en plein cœur de la ville.

Quand un gouvernement rafle des personnes par centaines dans un quartier bouclé, cela participe d’un ensemble. La chasse aux rroms qui ont des papiers européens et aux africain-e-s qui n’en ont pas participe du même contexte politique que les manifs et discours homophobes et que les violences de rue des skinheads et groupes nationalistes fascistes. Le fascisme c’est un ensemble.

Face à la montée du fascisme, chacun-e se retrouve placé-e face à sa responsabilité. Appeler à des manifs ne suffira pas à dédouaner ceux qui ont fait le choix de la discrimination vis-à-vis des étrangers. Clément Méric (nous citons son prénom et son nom, car c’est ainsi qu’on parle d’un militant adulte et responsable) ne restreignait certainement pas son combat antifasciste aux seuls extrémistes au crâne rasé. Ce soir nous sommes en colère, nous sommes écœuré-e-s, et nous pensons devoir à sa mémoire de ne rien concéder ni sur les violences d’extrême droite, ni sur les violences d’état : les rafles organisées doivent cesser ! Liberté de circulation pour tou-te-s ! Le fascisme est une gangrène, soit on l’élimine soit on en crève !

Isabelle et Olivier, instits et syndicalistes

Indymedia Paris, 7 juin 2013

Mise à jour 11 juin 2013 :

voir l’article paru sur le Jura Libertaire