[Lyon] Violences d’extrême-droite, répression policière des antifascistes !

NdPN : Il n’y a pas qu’à Poitiers que la police et la « justice » montrent dans quel camp elles se situent…

Mort de Clément : Collomb demande l’arrestation… des antifascistes !

Jeudi soir, à la fin du rassemblement à la mémoire de Clément, antifasciste assassiné à Paris, Gérard Collomb, maire de Lyon, a été brièvement pris à partie par les quelques manifestants présents sur la place. Les manifestants auraient eu beaucoup de questions à poser au maire de Lyon : sur son silence tout au long des violences fascistes à Lyon, sur son soudain réveil alors que la question fait la une de l’actualité, etc.

Si les manifestants n’ont pas réussi à approcher le maire de Lyon avec l’arrivée de la BAC – on vante même dans la presse la bravoure de son chauffeur qui a « ceinturé un anarchiste », si, si ! – il prend l’évènement pour un affront personnel, et se répand dans la presse contre une prétendue « violence insupportable [—] d’extrême gauche ».

Alors qu’un antifasciste est mort, Collomb, en renvoyant dos à dos, dans le Progrès, extrême-droite et extrême-gauche, met cette mort sur un pied d’égalité avec les quolibets qu’il a reçu. Il prouve au passage le peu de cas qu’il fait de la violence fasciste à Lyon – ou à Paris.

Ce vendredi, le maire de Lyon a annoncé qu’il portait plainte et demande l’arrestation d’individus que la police désigne comme « anarcho-libertaire ». La seule réaction tangible de Collomb suite à la mort de Clément aura donc été de demander l’arrestation des antifascistes.

Mais après tout, qu’attendre de plus d’un maire qui, quand il ne négocie pas avec les grands patrons, expulse les roms, multiplie les caméras de vidéosurveillance et fait silence sur la violence d’extrême-droite. Sa tentative de récupération politique de l’antifascisme aura été bien brève, nous ne vivons décidément pas dans le même monde.

Rebellyon, 7 juin 2013

Coupables d’antifascisme -appel à soutien-

Le 9 mail 2013 deux groupuscules fascistes implantés dans la ville de Lyon organisaient des rassemblements illégaux dans deux lieux distincts : ce supposé hommage pour un militant nationaliste décédé était surtout l’occasion pour eux d’occuper une nouvelle fois la rue.

Le 9 mail 2013 deux grou­pus­cu­les fas­cis­tes implan­tés dans la ville de Lyon orga­ni­saient des ras­sem­ble­ments illé­gaux dans deux lieux dis­tincts : ce sup­posé hom­mage pour un mili­tant natio­na­liste décédé était sur­tout l’occa­sion pour eux d’occu­per une nou­velle fois la rue.

Bien déci­déEs à ne pas leur lais­ser celle-ci, nous, mili­tan­tEs anti­fas­cis­tes, avions déci­dés de nous ras­sem­bler spon­ta­né­ment afin de dénon­cer publi­que­ment la tenue d’une énième mobi­li­sa­tion d’extrême-droite sur Lyon.

Nous tenons à sou­li­gner aujourd’hui que nous assu­mons tota­le­ment notre pré­sence sur la place Maréchal Lyuatey à quel­ques rues du ras­sem­ble­ment pétai­niste. Notre ban­de­role « contre la peste brune, déra­ti­sons », en tête de cor­tège à notre arri­vée sur cette place était une réponse poli­ti­que et popu­laire face à ces mili­tants natio­na­lis­tes radi­caux. Contrairement à ce que vou­draient nous faire croire la jus­tice et la presse, nous ne sommes pas une bande armée d’extrême gauche mais des étudiantEs, des tra­vailleurs-euses, des syn­di­ca­lis­tes, des mili­tan­tEs en lutte pour une société égalitaire et soli­daire.

Face à cela, un triste bilan sur Lyon : depuis 2010 c’est 40 agres­sions réper­to­riées de la part des fas­cis­tes, soit près de 500 jours d’ITT dis­tri­bués.

Ce 9 mai 2013, l’État et la jus­tice ont visi­ble­ment choisi leur camp. Alors que les deux ras­sem­ble­ments d’extrême droite n’était pas auto­ri­sés ; les ama­teurs de saluts nazis ont pu tran­quille­ment se réunir (sans être inquié­tés) sous la bonne garde des forces de police. Quant à nous, le cons­tat fut rapide avec 25 mili­tan­tEs arrê­téEs alors que nous arri­vions tout juste sur la place du rendez-vous où se trou­vaient une tren­taine de sym­pa­thi­san­tEs !

Les fait qui nous sont repro­chés sont aber­rants, de façon non-exaus­tive en voici cer­tains :
– par­ti­ci­pa­tion à un ras­sem­ble­ment non-auto­risé
– par­ti­ci­pa­tions à un regrou­pe­ment armé en vue de com­met­tre des vio­len­ces sur per­son­nes ou des dégra­da­tions
– vio­lence sur agent

Et ce fut pour nous de 21h à 42h de garde à vue, des sai­sies de télé­phone por­ta­ble et des contrô­les judi­ciai­res pour 6 d’entre nous nous inter­di­sant de nous côtoyer jusqu’au procès. Par ailleurs, cer­tai­nEs d’entre nous pour mani­fes­ter leur refus du fichage géné­ra­lisé de la popu­la­tion, ont décidé de ne pas se sou­met­tre aux dif­fé­rents rele­vés d’iden­ti­fi­ca­tion : prise d’empreinte et pré­lè­ve­ments ADN. Ces délits s’ajou­te­ront à ceux cités pré­cé­dem­ment.

Nous affir­mons haut et fort que nous ne nous tai­rons pas, nous ne plie­rons pas face à leurs atta­ques ni face à leur répres­sion. Nous ne lais­se­rons jamais ces fas­cis­tes et autres néo-nazis occu­per la rue comme ils l’enten­dent ; nous conti­nue­rons de lutter pour ancrer auprès de la popu­la­tion un anti­fas­cisme popu­laire.

Face à ce parti pris de l’Etat et de la jus­tice, face à la montée de l’extrême-droite dans notre ville, un seul mot d’ordre : SOLIDARITE.

Collectif des 25 inter­pel­léEs.

Pour nous sou­te­nir : ordre des chè­ques TEMOINS, dos du chèque « antifa 9 mai »
Adresse : Caisse de Solidarité 91 rue Montesquieu 69007 LYON
Nous contac­ter : 25in­ter­pel­lyon@riseup.net

Rebellyon, 7 juin 2013 – mis à jour le 8 juin 2013