Communiqué de la « Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire » du 06 juin 2013

NdPN : la catastrophe nucléaire est déjà un fait établi, avec les accidents épouvantables qu’on connaît, l’irradiation des populations, et l’entassement de déchets ingérables. Ca fait longtemps qu’on connaît l’obsession du secret autour du lobby nucléaire : l’heure n’est plus à s’indigner de ne pouvoir lire un rapport ! Demander à consulter le PPI, comme le fait le communiqué qui suit, est insuffisant… si ce n’est que pour demander une meilleure gestion des prochaines catastrophes nucléaires, en France comme ailleurs. Il faut la sortie immédiate du nucléaire (position à l’évidence loin d’être partagée dans cette coordination, raison pour laquelle nous n’y adhérons pas). Obtenir une sortie du nucléaire s’exige maintenant ! Et cette sortie ne passera pas par des « demandes » émises par des « citoyens » auprès d’institutions depuis le départ coupables et complices, mais par une lutte radicale contre le nucléaire et le système capitaliste, étatique et écocidaire qui l’engendre, et qui a déjà bien assez témoigné de son mépris absolu de l’humanité. Il ne s’agit pas d’un débat entre réformisme et révolution, ni d’un concours idiot de radicalité : l’histoire des mouvements antinucléaires démontre que, ne serait-ce que pour obtenir gain de cause sur telle ou telle question liée au nucléaire, c’est le rapport de forces seul qui permet d’avancer.

Communiqué de la « Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire » du 06 juin 2013

Après les alertes répétées de l’ASN sur les règles de sécurité de la centrale de Civaux, chaque citoyen va-t-il bientôt pouvoir consulter le Plan Particulier d’Intervention ?

Les centrales nucléaires sont soumises, comme d’autres sites industriels à risque (exemple SEVESO) –  en cas d’accident et pour organiser les secours  –  à un plan particulier d’intervention (PPI).  La préfecture en est responsable. Pour l’efficacité de sa mise en œuvre, le PPI devrait être connu de chaque habitant de la zone et  au minimum consultable en mairie ou en préfecture.

Or, celui de Civaux, élaboré en 2010, n’est pas pour l’instant accessible à tous. Les associations participant à la commission locale et d’information (CLI) ont même eu du mal à l’obtenir ! C’est maintenant chose faite grâce à leur opiniâtreté. Mais il faut aller plus loin.

La « coordination poitevine pour la sortie du nucléaire » dénonce qu’un document public, devant servir à informer et organiser les secours auprès de la population civile, soit resté, de 2010 jusqu’à ce jour, « secret défense » : c’est chaque habitant concerné par sa propre sécurité qui doit pouvoir le consulter. La nouvelle préfète s’est engagée à mettre en ligne une version grand public : la coordination attend cette information et invite chaque habitant à en prendre connaissance et à donner son avis.

La coordination dénonce toujours le faible rayon de 10 km du périmètre d’évacuation autour de la centrale qui ne prend en compte que peu d’agglomérations. La catastrophe de Fukushima a entraîné l’évacuation des habitants situés dans un rayon de 20 à 30 km : il faudrait donc évacuer Montmorillon, Chauvigny, St Savin, Poitiers… mais le PPI ne le prévoit pas !

Après les alertes récentes de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) sur le manque de rigueur des responsables de la centrale de Civaux vis-à-vis des règles de sécurité, après les incidents à répétition des dernières années, face à l’inquiétude grandissante des populations locales et à la menace permanente d’un accident dont les autorités ne nient plus la possibilité, cette demande est plus que légitime.

Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire : Les Alternatifs, Les Amis de la Terre, ASCEVE, Cap à gauche, Gauche Anticapitaliste 86, Europe Ecologie les Verts, NPA 86, Vienne Nature

antinuc86@gmail.com

Vu sur NPA 86, 13 juin 2013