Fitness et step en soutien aux Adamianov
Encore une fois la mobilisation était au rendez-vous dimanche dernier en soutien à la famille Adamianov. Réfugiés en France depuis 2009, ces ressortissants biélorusses ont pu bénéficier de la gentillesse et de la générosité de leurs voisins. Après le vide-greniers de la semaine dernière, c’est un cours de fitness et step que le Comité de Bel-Air a organisé. L’ensemble des fonds récoltés leur était ensuite remis pour leur permettre de payer leur loyer.
« Sans papiers, nous ne pouvons pas travailler »
« Puisque nous n’avons pas de papier, il nous est impossible de travailler, explique Rima Adamianov, l’aide des autres familles du quartier nous est donc indispensable ». Déjà menacée d’expulsion en février dernier, la situation reste toujours difficile pour la famille, pourtant extrêmement bien intégrée. « Les enfants (Hamlet, 10 ans, et Varduhi, 7 ans) sont scolarisés à l’école Jean-Mermoz et parlent très bien français, tout comme leur mère », affirme Muriel Cintas, membre du comité de soutien à la famille. Après plusieurs refus de la préfecture, les Adamianov viennent une nouvelle fois de déposer une demande d’asile. « La préfecture refuse de régulariser leur situation au prétexte que la Biélorussie n’est pas un pays où il est dangereux de vivre, explique Muriel Cintas. Si la famille Adamianov y retourne, les parents seront emprisonnés car ce sont des opposants politiques, et les enfants envoyés en orphelinat. Ils n’ont donc aucun avenir en Biélorussie ». Créé en 2011, à la suite de l’expulsion de la famille du CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asile) où elle logeait, le Comité reste surtout centré sur le quartier de Bel-Air, et principalement sur l’école Jean-Mermoz, mais organise des actions partout à Poitiers. Avec une entrée à 5 € pour les adultes et à 2 € pour les enfants, les participants ont pu profiter d’un cours de fitness et d’un cours de step avec deux coaches professionnels, venus également soutenir la famille. Malgré cette forte mobilisation, la situation reste critique pour la famille. « Je ne sais vraiment pas ce qu’on pourrait faire sans leur aide, et surtout grâce à celle des professeurs et des parents des amis de nos enfants », nous confie Rima Adamianov. D’autres manifestations sont prévues dans les prochains mois.
Corr. NR Dorian Antuna Castillo, Nouvelle République, 19 juin 2013