[Pompiers en grève] Le directeur du SDIS retrouve son bureau saccagé et sa voiture incendiée à Vailahuquès – 21 novembre 2011
Des pompiers brûlent la voiture de leur chef
Des pompiers, qui ont manifesté lundi à Vailahuquès (Hérault), ont incendié la voiture du directeur du Service d’incendie et de secours (SDIS) et saccagé son bureau, a-t-on appris aupris de la gendarmerie.
Une centaine de pompiers manifestaient lorsque deux fumigènes ont été lancés sur le véhicule du colonel, qui a été détruit, a-t-on indiqué de même source, précisant que son bureau avait également été mis à sac par des soldats du feu.
Cette action n’a donné lieu à aucune interpellation mais une enquête a été ouverte et une plainte devrait être déposée mardi, a-t-on indiqué de même source.
Presse bourgeoise – Europe 1 (avec l’AFP), 21/11/2011
Les pompiers en grève brûlent la voiture du chef
L’incident s’est produit à Vailhauqués. 2 fumigènes ont incendié le véhicule du directeur des pompiers de l’Hérault
Evénement incroyable. Il s’est passé cet après-midi vers 17h, au SDIS de l’Hérault, à Vailhauqués. Il semble qu’une manifestation de pompiers en grève a dégénéré. Une centaine d’hommes manifestaient quand 2 fumigènes ont touché la voiture du directeur du SDIS 34. Elle a brûlé et est entièrement détruite.
Cette action serait le fait de quelques éléments isolés.
Plus tard, le bureau du Colonel Risdorfer a été saccagé.
Presse bourgeoise – FR3, 21/11/2011
Les pompiers manifestent en province contre une réforme de la profession
LYON — Plusieurs centaines de pompiers ont manifesté jeudi en province, notamment à Lyon, contre un accord conduisant selon eux « à un démantèlement du statut de pompier professionnel ».
A Lyon, ils étaient entre 400, selon la police, et 800 selon les organisateurs.
Une manifestation similaire a réuni environ 150 pompiers à Lille, selon la police et les organisateurs. Le cortège a fait plusieurs haltes devant les bureaux de différents médias locaux, avant de rejoindre la préfecture.
A Strasbourg, ils étaient une cinquantaine. Ils ont installé un barrage filtrant sur l’autoroute A35 qui contourne la ville, provoquant une quinzaine de kilomètres de bouchons, avant de se rassembler devant le Conseil régional, près du siège des institutions européennes. Les manifestants se sont dispersés dans le calme.
Ces manifestations faisaient écho à celle organisée début novembre à Paris et qui avait réuni 8.000 pompiers, selon les syndicats, 3.200 selon la police.
A Lyon, venant de sept départements du Sud-Est (Rhône, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Vaucluse, Drôme et Loire), les pompiers ont interrompu momentanément la circulation sur l’autoroute A7, dans les deux sens. Ils ont occupé brièvement les voies de chemin de fer à la gare de Perrache.
Actionnant des sirènes, faisant exploser des pétards et brûler des fumigènes, les pompiers, en tenue et casque sur la tête, se sont rassemblés ensuite devant la préfecture, dont tous les accès avaient été interdits par les forces de l’ordre.
Les manifestants répondaient à l’appel de la CGT, de la CFDT, de Sud et des autonomes, qui condamnent un accord signé par des organisations syndicales ne représentant que 39% de l’ensemble des pompiers professionnels.
L’accord vise « à réformer la filière et introduit la précarité dans la profession », a dénoncé Laurent Picq (CGT).
Selon ce dernier, la réforme va allonger le déroulement de la carrière, et un nombre plus important d’années nécessaire pour monter en grade. « C’est 30.000 à 50.000 euros de perte en salaires sur l’ensemble d’une carrière », a évalué M. Picq.
L’accord permettrait par ailleurs aux sapeurs pompiers volontaires de devenir professionnels après trois ans, sans examen. « Ce qui dévaloriserait notre profession », a commenté Jean-Paul Odin (CGT).
« Ils seraient moins payés en entrant dans la profession, avec pourtant les mêmes missions et en prenant les mêmes risques », a déclaré M. Picq.
Une délégation a été reçue par le préfet de Région, Jean-François Carenco, et a déposé une motion nationale demandant le retrait de l’accord et une réponse du gouvernement sur le droit d’opposition à l’accord, que les syndicats majoritaires font valoir.
La grève s’est terminée à 16H00.
Presse bourgeoise – AFP, 18/11/2011