NdPN : Le GIEC constate le désastre social et écologique, mais n’a pas fourni de « préconisations ». Pourquoi ? Il ne peut le faire sans détruire le système capitaliste lui-même.
Notre « préconisation » est simple – abattre le capitalisme et l’organisation étatique :
-Le capitalisme se définit entre autres par la valorisation permanente de la masse de capital en circulation. La circulation du capital passe fatalement par la production de marchandises ; même le capital « fictif » ne prospère que sur la production future spéculée. Sans accroissement mondial de la production (et du consumérisme délirant qui va avec), la valorisation capitaliste s’effondre. Or la production suppose l’accroissement de la consommation d’énergie. Même en prenant les scénarios les plus neuneus de part croissante dans la consommation globale d’énergies « vertes » (au passage elles aussi polluantes), cette part « d’énergies vertes » ne serait que très relative : de fait, on brûle toujours plus d’énergies fossiles en chiffre absolu. La seule solution pour abolir la croissance productive, c’est d’abolir la croissance capitaliste, soit le capitalisme lui-même, afin que la production réponde aux besoins réels.
-l’Etat, ou organisation de domination politique de la société, est aussi bien le fondateur historique que le perpétuateur et le garant du système de domination économique qu’est le capitalisme. Sans les forces armées colonialiste et policière, pas d’accaparement capitaliste. Sans (in)justice étatiste avec son cortège de prisons, pas de garantie symbolique de l’accumulation capitaliste. Sans garantie étatiste de la valeur monétaire, pas de capitalisation.
Socialisme libertaire, ou barbarie.
Retroussons-nous les manches pour construire la grève générale expropriatrice du Capital.
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Climat : le Giec alarmiste sur le réchauffement et le niveau de la mer
La température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d’ici à 2100 et le niveau des mers va significativement s’élever : c’est le constat des experts du climat du Giec, plus certains que jamais de la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique.
Dans son nouveau rapport adopté vendredi à Stockholm, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) revoit à la hausse l’augmentation du niveau de la mer, qui devrait être de 26 à 82 cm d’ici à 2100, selon le nouvel état des lieux scientifique sur le changement climatique.
Pour le Giec, il est désormais « extrêmement probable » que l’influence humaine soit la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle, ce qui équivaut à 95% de certitude dans la terminologie très précise du rapport d’une trentaine de pages, synthèse de plus de 9.000 études scientifiques publiées. Dans son précédent rapport, en 2007, cette certitude était de 90%.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans une déclaration télédiffusée, a salué le travail du Giec pour son « évaluation régulière et impartiale ». Le Giec avait été mis en cause en 2010, à la suite de quelques erreurs dans son précédent rapport mises en avant par les climato-sceptiques.
« Ce nouveau rapport sera essentiel pour les gouvernements qui oeuvrent à la réalisation d’un accord ambitieux et légalement contraignant sur le changement climatique en 2015 », a-t-il estimé.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a appelé la communauté internationale à une action forte.
« S’il y a un dossier qui réclame plus de coopération et d’engagement diplomatique, c’est bien celui-là », a assuré M. Kerry en estimant que le rapport était « un nouvel appel à un sursaut ».
Le diagnostic du Giec doit guider les négociations internationales sur le climat en vue d’un accord international visé en 2015 à Paris pour permettre d’atteindre l’objectif retenu par 195 pays : contenir le réchauffement sous les 2°C par rapport à l’époque pré-industrielle.
Le texte adopté vendredi est une synthèse d’une trentaine de pages entérinée par 110 gouvernements, représentés dans la capitale suédoise.
« La vérité qui dérange est confirmée : le changement climatique est réel, il se produit à un rythme alarmant et les activités humaines, principalement la combustion, le provoquent », a commenté un collectif d’ONG dont Greenpeace, WWF (Fonds mondial pour la nature), Oxfam et Les Amis de la Terre.
La France a salué la publication d’un rapport « qui confirme la réalité dramatique du changement climatique ».
Pour Connie Hedegaard, la commissaire européenne chargée du climat, « si un médecin était sûr à 95% que vous aviez une maladie grave, vous commenceriez immédiatement à chercher un remède ».
Concernant l’ampleur du réchauffement d’ici à la fin du siècle, le Giec a retenu quatre scénarios possibles sans se prononcer sur leur probabilité.
Evénements météo extrêmes
Le Giec estime probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le cas le plus optimiste, et 4,8°C d’ici à la fin du siècle par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l’atmosphère ces prochaines décennies. La Terre s’est déjà réchauffée d’environ 0,8°C depuis l’époque pré-industrielle.
A l’exception du scénario le plus optimiste, il est peu probable que la hausse des températures soit contenue à 2°. Mais même celui-là « ne se produira que si une action rapide est lancée, » a averti le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Michel Jarraud.
L’élévation du niveau de la mer, l’une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques estiment désormais qu’il peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d’ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a six ans : la fonte dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l’Antarctique.
Les experts s’attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs.
« Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions », estime Thomas Stocker, coprésident du Giec.
Le Giec, créé il y a 25 ans sous l’égide de l’ONU et lauréat du prix Nobel de la Paix 2007, a pour mission d’établir l’état des lieux du réchauffement, mais ne fournit pas de préconisations. Au printemps 2014, deux autres volumes du rapport (impacts et moyens de les atténuer) seront publiés.
AFP, 27 septembre 2013