Henri Laborit : la CGT et la CFDT drapeaux au vent
Le personnel du centre hospitalier Henri-Laborit à Poitiers a été appelé à la grève par les syndicats.
Hier, l’entrée du pavillon Pinel au centre hospitalier Henri-Laborit à Poitiers était décorée des slogans des syndicats CGT* et CFDT. Dès 9 h, le personnel de l’établissement se massait autour d’Éric Plat, secrétaire général de la CGT Henri-Laborit.
« Nous demandons le retrait du projet de planning illégal et la réouverture des centres médicos-psychiatriques (CMP) pour enfants », a annoncé le secrétaire général face à plus d’une centaine de manifestants. « Avec la fermeture des CMP, ce sont les enfants qui en pâtissent. Le directeur refuse le dialogue. Nous saisirons le tribunal administratif de Poitiers pour faire annuler le planning », affirme Gérard Baillargeau, secrétaire du CTE-CGT. Le directeur de l’établissement, Alain Haas, a reçu les syndicats lors du Comité technique d’établissement : « Force Ouvrière était d’accord pour ne pas faire de grève. Nous avons dû clore la séance car la CGT a fait entrer tous les manifestants dans la salle. » Alain Haas ajoute que « rien n’a été décidé ». Entre fin octobre et mi-novembre, la direction prévoit d’organiser une réunion avec les syndicats pour travailler sur les plannings. « De plus, les CMP que nous avons fermés ne fonctionnaient qu’une fois par semaine. Nous avons récupéré le personnel de ces antennes pour les intégrer dans des services qui en manquaient. » Alain Haas dit vouloir rester pédagogue et regrette « que l’on prête à la direction des intentions non vérifiées ». La CGT poursuivra le mouvement devant le conseil de sécurité, le 10 octobre prochain.
*La CGT annonce 150 manifestants.
Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 2 octobre 2013