[Saint-Just-Saint-Rambert – 42] Un président toujours plus populaire

Nouveaux incidents avant un meeting de Sarkozy

Après l’incident de Bayonne, les forces de l’ordre ont procédé jeudi à l’évacuation d’environ 200 personnes qui manifestaient à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) devant la salle où Nicolas Sarkozy doit tenir un meeting électoral.

Selon un journaliste de Reuters sur place, d’importants renforts de CRS ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont barré tous les accès à la salle, qui était déjà pleine de militants venus assister au meeting. Les manifestants, des jeunes pour la plupart, brandissaient des drapeaux de la CGT ou des pancartes où l’on pouvait lire « non au président » et « l’insécurité c’est toi Sarkozy ».

Des CRS étaient déjà intervenus jeudi dernier à Bayonne pour dégager les accès d’un café où Nicolas Sarkozy était assiégé par des manifestants socialistes et autonomistes basques, un incident dans lequel le camp président a vu la main du PS.

Blog du Groupe de Béthune (Fédération Anarchiste), 9 mars 2012

[Bordeaux] Compte-rendu du procès des amendé-e-s de Bordeaux

Compte-rendu Procès

Communiqué du collectif Contre Les Abus Policiers de Bordeaux (C.L.A.P33) et de l’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A)

Bordeaux, le 8 mars 2012

Compte-rendu du Procès des amendé-e-s de Bordeaux

Lundi 5 mars 2012 s’est tenu le procès en appel de 9 militant-e-s bordelais-es qui s’étaient vu-e-s amendé-e-s par la mairie de Bordeaux suite à l’occupation de la place St Michel par le campement des indigné-e-s l’été dernier.

Ces militant-e-s, après des contrôles d’identité abusifs, étaient accusé-e-s d’avoir fait sur cette place du « camping sauvage », pratique rendue interdite, par un arrêté municipal, sur l’étendue de la ville de Bordeaux.
Lire ici : http://www.opa33.org/bordeaux-sans-liberte.html

A 13h, un rassemblement de soutien d’une vingtaine de personnes se forme devant le tribunal d’instance que gardent 3 C.R.S à l’entrée ainsi que 4 ou 5 de plus à l’intérieur.

Première tension, la police semble indiquer qu’elle ne laissera pas rentrer les personnes participant au rassemblement. L’audience étant publique, cette première provocation crée un trouble : l’avocate des amendé-e-s téléphone au numéro d’urgence mis à sa disposition en cas de problème au cours d’un procès. Personne ne répond.

Finalement, la police accepte de faire rentrer les camarades venu-e-s en soutien au prorata des places restantes une fois que les amendé-e-s se seront installé-e-s.

Le temps que l’avocate explique cela aux camarades resté-e-s dehors, le juge commence le procès en son absence. Second moment de tension où l’avocate s’insurge à juste titre de cette entrave au droit et où le juge lui intime de mettre sa robe avant de prendre la parole.

A sa gauche, l’Officier du ministère public, le commissaire divisionnaire Christine Longuechaud semble s’ennuyer profondément.

L’appel de la première amendée est l’occasion pour l’avocate de faire état de la plaidoirie générale qu’elle défendra tout le long du procès.

D’une part, l’arrêté municipal « anti-camping sauvage » est si flou dans sa définition qu’il permet – comme c’est le cas présent – de porter atteinte aux droits fondamentaux que sont la liberté de se rassembler, la liberté de circuler, la liberté d’expression.

Il permet aussi – comme ce fut un peu plus tard le cas d’un autre amendé – de réprimer les sans abri qui n’ont malheureusement pas d’autre choix que de « camper » quand tous les lieux d’hébergement d’urgence affichent complets.

D’autre part, il y a ce terme de « camper » qui pose lui aussi question. L’avocate a ainsi défendu le fait que la législation n’offrait aucune définition du mot camping et que le langage commun le définit « comme un mode d’hébergement nécessitant du matériel et des installations, pour des motifs touristiques ou sportifs. » (Petit Larousse).

Qui peut dire que le camarade, qui n’avait pas d’autre choix que la rue, ou que des personnes ayant participé au camp des indigné-e-s ont fait du tourisme sur la place St Michel ou… du sport ?

Face aux amendé-e-s, le juge ne fait pas montre d’impartialité. Par des question insidieuses, des remarques désobligeantes, il s’ingénie à se convaincre – au-delà du droit – qu’il a affaire à une bande de « marginaux », telle que l’avait définie la presse locale à l’occasion.

A sa gauche, l’Officier du ministère public n’oppose aucun argument juridique à la défense des amendé-e-s. Elle s’ennuie ferme donc et n’ouvre la bouche que pour signifier à chacun des amendé-e-s : « Je maintiens, 120€ », (ce qui lui valut l’immédiat surnom de Madame 120€).

Au final, que pouvons-nous retenir de ce procès ?

Au vue de la plaidoirie de Maître Videau, il est évident qu’on ne peut verbaliser les amendé-e-s au prétexte qu’ils faisaient du tourisme ou du sport sur cette place. Si nos camarades sont sanctionnés, ce seront bien des militant-e-s et un sans abri que cet arrêté municipal aura permis de faire condamner.

Et cela est inacceptable.

Inacceptable que notre liberté d’expression soit aussi simplement bâillonnée.
Inacceptable que des personnes à la rue soient encore plus fragilisées, parce qu’on voudrait qu’elles disparaissent, qu’elles se cachent mieux, qu’elles aillent crever plus loin.

C’est aujourd’hui à la justice de nous montrer l’étendue de son indépendance à Bordeaux.

Car de fait, si elle use de son bon sens et relaxe les amendé-e-s, elle reconnaîtra par là-même que cet arrêté « anti camping sauvage » est fondamentalement liberticide. Il sera donc rendu logique de demander son abrogation. Le verdict sera rendu le lendemain des élections, le lundi 7 mai, à une heure pour l’instant indéterminée.

Nous n’attendrons pas jusque là et nous dénonçons d’ores et déjà, une fois de plus, la politique sécuritaire et hygiéniste de la mairie de Bordeaux.

Que poussent, dans cette ville où tout tend vers le lisse et le paraître, mille campements de liberté et de rencontres !

Nos solidarités feront naitre des oasis dans les déserts de leurs cités !

Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)

L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A)

[Gençay – 86] 400 litres de gazole dans la nature

400 l de gazole dans la nature

Toutes les inquiétudes ne sont pas dissipées après la fuite d’un réservoir de camion mercredi soir à Gençay.

Une surveillance permanente a été mise en place aux abords<br/>de la Clouère dès mercredi soir. (Photo Jacki Liège)Une surveillance permanente a été mise en place aux abords
de la Clouère dès mercredi soir. (Photo Jacki Liège)

Les sapeurs-pompiers, les employés de la Direction de l’Équipement et de la ville de Gençay et les services de la pêche ont passé une bonne partie de la journée d’hier à tenter de réparer les conséquences d’un accident de poids lourd survenu mercredi vers 17h20 au carrefour de la rue du Palateau et de la rue Emilien-Fillon (notre édition d’hier).

Une voiture a percuté le poids lourd et a percé son réservoir d’essence. Environ 400 litres de gas-oil se sont répandus tout autour du camion accidenté.

Très vite, les pompiers ont répandu des produits absorbants mais ils n’ont pu éviter totalement une infiltration du carburant dans le circuit d’évacuation des eaux pluviales. C’est ainsi que la Clouère a été atteinte au niveau de l’ancienne laiterie.

La pose de boudins filtrants puis également de bottes de paille a, a priori, permis de contenir le gazole dans un périmètre restreint. D’importantes nappes cependant subsistent encore sur les lieux de l’accident.

On peut craindre que des averses, si elles vont nettoyer le site, ne polluent un peu plus la rivière. Tous les services concernés restent donc extrêmement vigilants.

Centre-Presse, 9 mars 2012

[Poitiers] M. Dramé a été expulsé

M. Dramé avait été emmené en centre de rétention du Mesnil-Amelot. Il n’a donc pas pu assister à la naissance de son troisième enfant auprès de son épouse, en situation régulière. Il avait déjà refusé à deux reprises d’embarquer vers la Guinée, ce qui avait repoussé son expulsion.

Associations, organisations et collectifs s’étaient indignés de cette situation révoltante, lors du rassemblement mensuel de solidarité avec les sans-papiers, devant le palais de justice.

M. Dramé a été expulsé le 7 mars vers Conakry.

La mobilisation continue !

Pavillon Noir, 9 mars 2012

[Poitiers] Débat/projo anticarcéral le 17 mars

DÉBAT/PROJECTION ANTI-CARCERAL LE 17MARS A POITIERS

Dans le cadre de second appel de Poitiers (http://www.antirep86.fr/2011/12/04/second-appel-de-poitiers/), antirep86 organise un débat sur les luttes anticarcérales depuis les années 1980 en présence de Nadia Menenger, et la projection du film “La raison du plus fort”  réalisé par Patric Jean.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, 8 mars 2012