[Maldives] L’ouverture du parlement empêchée par de violentes manifestations

Maldives: l’ouverture du parlement bloquée par de violentes manifestations

Des parlementaires de l’opposition aux Maldives ont empêché jeudi le nouveau président, qu’ils accusent d’avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat, d’ouvrir la nouvelle session de l’assemblée, tandis que de violentes manifestations se déroulaient à l’extérieur du bâtiment.

Photo transmise par le parti démocratique des Maldives (MDC) montrant des policiers contenant le flux des manifestants à Malé le 1e mars 2012

Photo transmise par le parti démocratique des Maldives (MDC) montrant des policiers contenant le flux des manifestants à Malé le 1e mars 2012

Dans un climat électrique et au milieu de bagarres, des parlementaires se sont emparés du fauteuil du président du parlement et ont empêché le nouveau chef de l’Etat, Mohamed Waheed, de prononcer un discours devant l’assemblée située dans la capitale de cet archipel de l’océan indien, Malé.

Selon la police, 14 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont quatre grièvement, lors de heurts avec des opposants près du parlement. Au moins 34 manifestants ont été arrêtés. 

Des parlementaires de l’opposition brandissant des pancartes qualifiant Mohamed Waheed de « traître » ont également bloqué l’entrée réservée au président du parlement, a constaté un correspondant de l’AFP.

Le Maldivian Democratic Party (MDP), le parti de l’ancien président, Mohamed Nasheed, avait appelé ses partisans à manifester jeudi. Après ces incidents, il a rappelé dans un communiqué que les manifestations devaient se dérouler « pacifiquement et dans le respect de la loi ».

Ces manifestations interviennent au lendemain d’une visite aux Maldives du secrétaire d’Etat indien aux Affaires étrangères, Ranjan Mathai, pour tenter de résoudre la crise politique sur cet archipel prisé des touristes fortunés.

Les Maldives sont en proie à une crise politique émaillée de violences depuis la démission le 7 février de M. Nasheed, le premier président démocratiquement élu, dans la foulée d’une mutinerie de policiers et de semaines de manifestations d’opposants.

M. Nasheed a accusé son successeur de l’avoir évincé du pouvoir en accord avec l’armée.

AFP, 1er mars 2012

[NO-TAV] Solidarité dans la lutte !

NO-TAV : Occupation d’autoroute et répression

A l’annonce de l’ »accident » de Luca Abba et de l’élargissement de la future zone de chantier(voir brèves précédentes), l’autoroute traversant le Val de Suze a été occupée nuit et jour, à proximité du village de Bussoleno, et bloquée à l’aide de barricades faites de matériaux de toutes sortes(bottes de paille, barrières d’autoroute déboulonnées, bois, etc). Mardi, les flics ont tenté de mettre fin au blocage et sont intervenus pour chasser les occupants et balayer les barricades, ce qui n’a pas empéché les No-Tav de réinvestir l’autoroute directement après leur départ.

Mercredi en fin d’après-midi, plusieurs dizaines de fourgons de flics se sont amassés sur l’autoroute et ont mis plusieurs heures à déblayer et éteindre les barricades en flammes, tandis que plus de mille personnes se rassemblaient autour d’eux, au rythme des « giu le mani della val di susa ! » et « Luca ! Luca ! Luca ! », ou encore frappant les barrières de l’autoroute avec des cailloux pour faire un maximum de bruit. Les no-tav refusant de se disperser, les flics ont fini par les matraquer, les arroser au canon à eau et balancer des grenades lacrymogènes comme s’il en pleuvait. S’en est suivie une course-poursuite entre la foule tentant de repartir en direction du village de Bussoleno et les carabinieri gazant et arrosant à tout va. A l’heure actuelle, l’autoroute est malheureusement aux mains des flics, la situation est calme et tout le monde est tout mouillé. Une assemblée du mouvement No-tav a lieu actuellement dans la salle des fetes de Bussoleno. La lutte continue.

Le Réveil, 29 février 2012

Banderole NO-TAV au consulat de Genève

Un petit groupe de solidaires avec la lutte contre la haute vitesse et son monde « visite » le consulat italien à Genève. A sara dura à Calvingrad aussi !

Lyon en soutien à Luca et au NO TAV !

Une trentaine de personnes s’est retrouvée ce matin pour tagger le consulat général d’Italie à Lyon en soutien à la lutte contre le TAV et à Luca, activiste dans le coma suite à une altercation avec la police italienne. Retour en photos de l’action.

A lire également sur Rebellyon :
- Un camarade grièvement blessé dans le Val de suse
- Lavanda
- Autour du No TAV du 24 février au 4 mars à Torino
- Les arrêtés des NO TAV protestent dans leur prison. Traduction de leur lettre

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Rebellyon, 29 février 2012

Mise à jour : et aujourd’hui, 1er mars 2012…

La lutte contre le Lyon-Turin bloque les trains à la Part-Dieu

Vers 13h30, ce jeudi, une trentaine de personnes, le visage dissimulé, a fait irruption sur les rails entre les gares de Jean-Macé et Perrache et jeté des projectiles sur les caténaires. Si la circulation des trains reprend progressivement, le trafic a subi d’importantes perturbations.
Ils étaient une trentaine, encagoulés, courant sur les voies entre les gares de Jean-Macé et de Perrache. A l’aide de sacs ou ballons lestés, ils ont visé les caténaires avant de disparaître.
Les trains en provenance de la gare de la Part-Dieu et en direction du sud se sont retrouvés bloqués dans l’agglomération lyonnaise. De même que ceux au départ de Perrache et en direction du nord. Des agents de la SNCF se sont aussitôt rendus sur place et tentaient de réparer les dégâts au plus vite.
Si vers 14h30 le trafic redémarrait peu à peu, d’importantes perturbations dans la circulation ferroviaire demeuraient.
Des forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux mais on ignore à cette heure le sens de cette manifestation coup de poing.

Source : Le Progrès

Les médias, qui reprennent tous à peu près cette dépêche, semblent tout ignorer de la lutte actuelle contre le Lyon-Turin, alors qu’elle a pris une tournure dramatique dimanche, quand un opposant italien est tombé d’un pylone sur lequel il avait grimpé pour échapper aux flics, lors d’une énième action. Les actions d’opposition à la ligne à grande vitesse Lyon-Turin durent du côté italien depuis des années, principalement menées par les habitant-e-s du Val Susa, sans qu’ils ne soient jamais entendu-e-s par le gouvernement italien.

Une banderole en soutien à la lutte du Val Susa, et en opposition au Lyon-Turin, aurait ainsi été déployée lors de l’action, depuis un pont SNCF près de la route de Vienne (info reçue via la privacybox de Rebellyon).

ps : Ça permis aussi de retarder l’arrivée de Pécresse et Wauquiez et inquiéter Hollande (gros meeting ce soir à Lyon). C’est toujours ça de gagné.

Hier déjà une action a eu lieu à Lyon.

Rebellyon, 1er mars 2012

[Tours] Un concert annulé par la mairie de gauche

[Black Blocks terroristes infiltrés par la police et manipulés par les extraterrestres] Arrêtés municipaux à Tours

UNE BONNE CURE DE CENSURE

Deux groupes de musique punk (Broken et Arsenicum) ont été interdits de concert suite à de multiples pressions de la mairie de Tours et des flics. Toutefois l’arrêté municipal n’a pas pu empêcher les gens de se réunir et de faire la fête.

Par les nouveaux rapports que nous voulons vivre et créer, la fête est pour nous un lieu hautement politique. Finalement comme en toute chose, nous vivons la musique, la culture et son corolaire la contre-culture, en tant que lutte… Une lutte qui échappe et ne peut se réduire à son sens sclérosé, normé, qui reproduit et hiérarchise, qui divertit pour mieux nous séparer de nos ressentis personnels.

Tous celles et ceux qui connaissent bien les lois du marché-culturel savent que la censure est en soi une forme de récompense. Eh ! Bien soit, le Sénateur-Maire de Tours, pourtant si laconique en matière de mesures sociales, nous a gratifié d’un magnifique arrêté, interdisant une simple soirée-concert.

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Vendredi 24 février à 19 heures, c’est-à-dire 2 heures avant le concert, la police municipale est venue remettre officiellement les papiers et occuper le lieu du concert pour en filtrer les entrées. Une fois annulé, tout le monde en a joyeusement profité pour commencer à discuter et se rencontrer. En soi, ce fut une excellente soirée, avec son lot d’improvisations.

Une deuxième offensive a eu lieu un peu plus tard, sur dénonciation du directeur du cabinet du préfet. Mais le concert ayant été réellement annulé, les flics nationaux ont été quelque peu déconcerté d’avoir été appelés en si grand nombre… pour rien.

Cette forme de harcèlement grotesque et manifestement démesurée a trouvé un écho hilarant dans la lecture de l’arrêté interdisant la soirée pour cause de concert de la « mouvance anarcho-punk » et du public susceptible d’y venir en raison de leurs « comportements violents ». Cela n’est pas sans rapeller les démocraties populaires, où dans les années 70-80 on enfermait les punks dans les asiles. Il est des choses qui ne s’oublient pas quand on est socialiste.

La fête est la manifestation concrète de notre volonté de vivre pleinement l’émulation collective, le temps du jeu et de la mise à sac de l’ennui, de la triste normalité. Au final, ce n’est pas tant dans la joie que l’on trouve les « sources » de ces comportements incriminés, mais bien plus dans le néant provoqué par son absence. Cette censure s’insrcrit dans un cadre de répression qui au lieu de disperser, nous entraîne à multiplier les initiatives.

Ce monde laisse peu de place à nos désirs, d’autant qu’il n’a de cesse de les caricaturer ou de les condamner comme déviants. La culture marchande est asservie, consensuelle dans son sens le plus vulgaire. L’Artiste a beau jeu de se donner un rôle inoffensif dans une société aseptisée, où seule la violence quotidienne et légitime de l’État est tolérée.

Notre rupture nous la vivons dans la construction du refus de la séparation spectateurs/acteurs, des gros cachets, de l’(im)posture du statut d’Artiste et de ses Chefs-d’œuvre. Nous voulons faire tomber l’art dans le présent et le bien commun… Avec tout ce que cela entraîne.

Tout de même… le quotidien d’un Maire de gauche doit être salement ennuyeux pour qu’il en soit réduit à contrôler ainsi chaque micro, chaque événement, à réprimer chaque exutoire. Que dire alors du fait que le directeur du cabinet du préfet se déplace en personne sur son temps libre, pour vérifier que l’événement est bien annulé et rencontre finalement une « bande de jeunes » en train de s’éclater malgré tout. On peut comprendre sa rage…

Jura Libertaire, 29 février 2012

[Montreuil] Echec à la tourelle

échec à la tourelle

Ce vidéo-tract a été réalisé par des habitants de Montreuil.

À Montreuil l’ ASVP (Agence pour la Surveillance de la Voie Publique ) est un service de vigiles au ordre de la mairie. Les ASVP seraient censés « assurer le respect de certaines règles communes de l’espace public, et principalement de constater les infractions au stationnement voire de verbaliser les habitants qui contreviennent aux règles relatives à la propreté de l’espace publique. »

Un « groupe mobile » est composé d’ASVP « volontaires » . Leur mission consiste par exemple en « interventions à la déchetterie » ou en « interventions de surveillance suite à des intrusions »…. Ce qui très concrètement signifie chasser de la déchèterie tous ceux qui pour survivre y font de la récup’, chasser avec tous les moyens, y compris la violence physique, ceux qui occupent des maisons vides pour y habiter. Plusieurs cas de violence sur personne ont déjà été recensés.

Le 31 janvier, une fois de plus, les ASVP chassent d’une façon complètement illégale des occupants d’une maison de Montreuil appartenant à la mairie. Les ASVP, dirigé par Denis Hochard et sous l’oeil bienveillant du commissaire de Montreuil, cassent l’intérieur de la maison pour rendre l’espace inhabitable. Dominique Voynet, maire de la ville, appelée d’urgence au téléphone par une voisine qui voulait dénoncer les violences du service municipale, déclare être déjà au courant, mais : «  les habitants sont des politiques et j’ai déjà assez d’ennemis dans la ville »!

Encore une fois la gestion de l’espace et le nettoyage urbain qui va avec se dessine, aussi, comme nettoyage idéologique. Tous ce qui gêne les projets des promoteurs et politiques est effacé à coup de barre de fer.
Plusieurs dizaines de témoignages sur les violences de l’ASVP ont été déjà récoltés.

contact : vraimentmontreuil@rocketmail.com

Regardeavue.com, 28 février 2012

[86] Education en pièces : on réagit QUAND ?

Mise en réseau des lycées : une gestion des stocks ?

C’est l’impression de la FCPE face à cette nouvelle donne qui amènera à la rentrée, les lycéens à changer d’établissement au cours de leur cursus.

Les lycéens vont-ils devoir se balader d'un lycée à un autre au cours de leur cursus ?  Les lycéens vont-ils devoir se balader d’un lycée à un autre au cours de leur cursus ?

La DGH (dotation globale horaires) et sa répartition sont actuellement au cœur des discussions dans les conseils d’administration des établissements du second degré. Elle définit les moyens dont chaque lycée disposera pour assurer sa mission, à la rentrée prochaine. Et ils seront en baisse. Le second degré, perd dans l’académie 58 postes alors même que les effectifs sont stables (toutes filières confondues). Le département, voit la suppression de 25 postes. La mission va s’avérer délicate pour les chefs d’établissements d’autant qu’elle évolue encore cette année dans le cadre de la réforme du lycée avec, un dernier volet : la mise en réseau des établissements.

 «  Cette mise en réseau s’inscrit dans une logique comptable  »

L’objectif annoncé par l’Education Nationale est de favoriser la fluidité le parcours des élèves entre établissements d’une même ville. En clair, les élèves pourront changer d’établissement au cours de leur cursus au lycée. « Ce qui permettra de favoriser les échanges pédagogiques entre des établissements proches ou encore de constituer des réseaux « ressources humaines » dans les secteurs ruraux, avait indiqué, il y a un peu plus d’un mois, Martine Daoust, rectrice de l’académie de Poitiers, à l’occasion d’une présentation de la rentrée 2012.
Du côté de la FCPE, on ne voit évidemment pas les choses de la même façon. « Des motions, explique Isabelle Siroy, porte-parole de la FCPE, ont été déposées lors des conseils d’administration contre cette mise en réseau telle qu’elle est proposée. A Poitiers par exemple, elle va contraindre les élèves à changer d’établissement, pour certains d’entre eux ce sera chaque année, afin de pouvoir suivre le cursus qu’ils envisagent. Et, elle interdira aux élèves hors de ces secteurs l’accès à certains cursus. Pour nous cette mise en réseau s’inscrit dans une logique comptable. Elle permettra de regrouper deux groupes d’élèves de deux établissements différents, sur un seul site et de gagner ainsi un poste avec un effectif bien supérieur à 35 élèves ! Pour nous c’est du remplissage, de la gestion de stock. On a de quoi à être inquiet d’autant que nous n’avons obtenu aucune réponse à nos interrogations ; »
Contacté, le Rectorat indique « vouloir communiquer sur le sujet mais pas avant la fin du mois de mars.

en savoir plus

Quelles conséquences pour les ruraux ?

Cette nouvelle organisation ne manquera pas d’avoir des conséquences graves estime Isabelle Siroy. « Que va-t-il se passer sur le plan des dérogations, seront-elles toutes accordées. Si ça n’est pas le cas, les élèves n’auront pas les mêmes chances de faire ou de découvrir ce qu’ils souhaitent Nous redoutons aussi que les dérogations ne concernent que les élèves de Poitiers et que les lycéens des secteurs ruraux ne se contentent que de ce qu’ils ont. »
Déjà mobilisés, les parents d’élèves attendent maintenant la tenue du conseil académique de l’Education Nationale. Il aura lieu le 20 avril prochain.

Nouvelle République, Sylvaine Hausseguy, 1er mars 2012