[Pakistan] Le plus grand rassemblement de femmes du monde

[Pakistan] Le plus grand rassemblement de femmes du monde

Environ 100.000 femmes se sont rassemblées dimanche dernier à Karachi pour la défense de leurs droits et l’égalité hommes / femmes.

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Les femmes ont participé à la manifestation avec des pancartes comme : “Dites non à la violence conjugale” et “Nous condamnons la violence conjugale”.

Adapté de l’anglais (Womens Views on News) par Solidarité ouvrière, 24 février 2012.

Mort d’Hakim Ajimi : sursis pour les flics

[Justice pour Hakim Ajimi] La mascarade continue

 

Procès Ajimi : de la prison avec sursis pour les policiers

De la prison avec sursis. Les policiers impliqués dans la mort par asphyxie du jeune Hakim Ajimi en 2008 ont été condamnés vendredi matin à de la prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Grasse.

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Les deux agents de la BAC ont été reconnus coupable d’homicide involontaire. Jean-Michel Moinier et Walter Lebeaupin ont été condamnés à 18 et 24 mois d’emprisonnement avec sursis. Walter Lebeaupin ayant également été reconnu coupable de non-assistance à personne en danger.

Quant au policier municipal Jim Manach, il a été reconnu coupable de non-assistance à personne en danger et condamné à six mois de prison avec sursis. Les quatre autres policiers qui comparaissaient ont tous été relaxés.

La famille arrivée en retard

La famille de la victime, arrivée en retard, n’était pas présente lorsque le président de tribunal correctionnel de Grasse a rendu son jugement dans une ambiance très calme. Parlant de nombreuses erreurs professionnelles, le procureur Jean-Louis Moreau avait pourtant requis à l’issue du procès en janvier des peines pour tous les prévenus.

Déception pour le père d’Hakim

Le père d’Hakim Ajimi s’est dit déçu des condamnations prononcées et aurait préféré que les policiers de la BAC soient condamnés à de la prison ferme parlant d’une « justice à deux vitesses ». Il veut désormais se battre pour que ce genre de drame ne puisse plus se reproduire.

Le décès d’Hakim Ajimi 22 ans était survenu le 9 mai 2008 lors d’une interpellation musclée.

Leur presse (NiceMatin.com, 24 février 2012)


Prison avec sursis pour des policiers dans l’affaire Ajimi

Les deux principaux prévenus dans l’affaire Hakim Ajimi, un jeune homme mort par asphyxie lors d’une interpellation violente en mai 2008, ont été condamnés vendredi à des peines de prison avec sursis par le tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes).

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Les deux policiers de la brigade anti-criminalité (Bac) ont été reconnus coupables d’homicide involontaire et de non-assistance à personne en danger. Ils ont été condamnés respectivement à des peines de 18 mois et 24 mois de prison, avec sursis dans les deux cas. Ils ont fait savoir qu’ils feraient appel.

Leur presse (Reuters, 24 février 2012)


(…) « J’ai perdu un enfant et eux ils vont continuer à travailler (comme avant)… Il y a une justice à deux vitesses : une justice première classe et une justice deuxième classe, c’est pas normal ça », a déploré devant les journalistes Boubaker Ajimi, le père de la victime, au sortir de l’audience.

L’un des avocats des policiers condamnés pour homicide involontaire, Me Gérard Baudoux, s’est dit pour sa part « convaincu que les policiers n’ont fait qu’appliquer ce qui leur avait été enseigné à l’école de police, (…) même si on a compté à l’occasion de cette affaire un certain nombre de carences dans l’enseignement et dans les instructions qui sont dispensées ». « Mais il n’est pas sain à mon sens de faire de ces deux fonctionnaires de police, jusque-là parfaitement irréprochables, les boucs émissaires d’un certain nombre d’impérities », a-t-il ajouté. (…)

Leur presse (Agence Faut Payer, 24 février 2012)

Sur les prétendues différences hommes/femmes

Le genre au biberon…

Sciences et avenir ; les différences hommes/femmes

Le numéro de février de Sciences et Avenir comporte plusieurs articles sur le thème « Homme Femme, La science face aux idées reçues« .

Les féministes n’y apprendront rien de très nouveau mais on peut supposer que l’étiquette de neutralité scientifique qu’a le magazine encouragera certains à enfin accepter ce que des scientifiques féministes (donc forcément mues par une idéologie leur faisant mal faire leurs recherches) disent depuis des années.

Le premier article « Pour en finir avec le neurosexisme » montre combien l’on tend à perpétuer et à justifier des stéréotypes par des arguments neuroscientifiques par des expériences et des interprétations biaisées.

Ainsi Rebecca Jordan-Young, chercheuse en sciences médicosociales dit « il existe un large consensus qui prétend qu’il existe d’importantes différences sexuelles spécifiques entre les structures et les fonctions cérébrales des filles et des garçons mises en place par l’exposition prénatale aux hormones de différentiation sexuelle (…) mais ce consensus est à la fois non scientifique et loin d’être politiquement neutre« .

Catherine Vidal souligne que le cerveau a un sexe dans le sens où il contrôle les fonctions reproductives (hypothalamus qui a une activité pour induire l’ovulation) mais aucun en ce qui qui concerne la mémoire, l’attention et le raisonnement.

En juillet 2008, une étude des universités de Californie et du Wisconsin publié dans Science, n’a démontré aucune différence entre filles et garçons pour la réalisation de tests mathématiques (étude menée sur SEPT MILLIONS de sujets).

Une étude menée en Europe sur le même sujet montre que les résultats des filles dépende de leur degré d’émancipation ; étude renforcée par une suivante en 2011.

Claude Steele de Stanford a mené une expérience intéressante au début des années 90. Il a fait passer un examen de mathématiques à deux groupes d’étudiants mixtes. Au premier, il a souligné que les résultats font apparaître une différence entre le sexe, au second, il a indiqué qu’il n’y avait aucune différence. Les garçons du premier groupe ont obtenu en moyenne 25/30 et les filles 5/30. Dans le second groupe, Les filles ont obtenu 18/30 et les garçons 19. (Steele souligna d’ailleurs que si l’on soulignait que « les asiatiques réussissent mieux à ces tests« , filles comme garçons non asiatiques avaient de mauvais résultats).

Plusieurs études montrent qu’il n’y a pas de différences entre les IRM d’hommes et de femmes accomplissant une activité quelconque : Iris Sommer, Brain search review, 2008. Anelis Kaiser, Brain search review, 2009 et bien evidemment les travaux de Catherine Vidal en France et de Lise Eliot aux USA.

ps ; en page 47. l’on parle de l’influence de la testostérone et de l’ocytocine.
une petite erreur. Le journaliste souligne que « la privation de testostérone conduit les mâles [souris] à ne plus s’intéresser aux femelles et leur agressivité est directement corrélée à leur taux d’hormone mâle circulante. » Il convient de modérer cette assertion. Si on castre une souris à un certain moment, elle ne sera plus agressive. Mais si on lui réinjecte ensuite de la testostérone – ou qu’on la castre plus tard, il n’y aura aucun changement sur son comportement. Il serait donc bien présomptueux – et à mon avis un peu humano-centré ;) – de penser que l’animal autre que l’humain n’est que comportement naturel.

Le journal décortique ensuite six idées reçues.

« les filles préfèrent le rose« . (c’est là qu’on voit au passage tout le poids du préjugé sur la recherche scientifique ; si l’on n’était pas persuadé, engoncé dans l’idée que les filles préfèrent le rose, on s’apercevrait que c’est une mode récente et souvent uniquement occidentale).

« les hommes sont monotâches« . Une étude menée en 97 sur 2000 sujets (neuroscience & biobehavioral review) ne montre pas de différence.

« les femmes ne savent pas lire les cartes routières« . Jing Feng dans Psychology Science en 2007, a montré l’extraordinaire plasticité du cerveau ; dix heures de jeu video suffisaient à modifier un IRM en matière de reconnaissance spatiale et ce quel que soit le sexe.

« les femmes sont intuitives » (mais comment donc) (je ne comprends même pas ce mot à moins de croire à la voyance).
Richard Wiseman en 2005, a démontré qu’hommes et femmes l’étaient tout autant (ou aussi peu).

« les hommes sont volages, les femmes fidèles« . (Darwin).
Plus la liberté des femmes grandit, moins elles sont fidèles.

« les femmes sont naturellement maternelles« .
ai je besoin de donner les études ? Badinter a amplement démontré qu’il s’agit d’une construction sociale et de nombreux ethnologues l’ont fait pour certaines autres espèces animales.

Dans l’article Masculin, féminin, des rôles fabriqués, on parle de l’étude menée par Sylvie Ayral qui montre qu’au collège, qu’il soit public ou privé, 80% des enfants punis sont des garçons. La chercheuse démontre que ces punitions « consacrent les garçons dans une identité masculine stéréotypée et renforcent les comportements qu’elles prétendent corriger : le défi, la transgression, les conduites sexistes, homophobes et violentes. »
Pour expliquer leurs comportements, on pointe la fameuse testostérone.
On valorise tout de même les comportements masculins et on critique vivement les féminins (« faibles, nulles, peureuses »).

Crêpe Georgette, 20 février 2012

Nouvelle arrestation dans « l’affaire » de Tarnac

Nouvelle arrestation dans l’affaire de Tarnac

Un homme a été arrêté jeudi matin à Rouen et placé en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste à Levallois-Perret dans le cadre de l’affaire « de Tarnac ». Il serait soupçonné d’avoir participé à la fabrication des crochets placés sur les caténaires SNCF en novembre 2008 pour interrompre la circulation des trains. 

Le juge d’instruction, Thierry Fragnoli, s’est rendu à Rouen avec des policiers de la Sdat pour interpeller cet homme. Dans cette affaire, dix personnes ont été mises en examen depuis novembre 2008 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Les Inrocks, 23 février 2012

[Civray – 86] Grogne à l’EHPAD des Capucines

Que se passe-t-il à l’Ehpad  » Les Capucines  » de Civray ?

 

Une employée envoyée en conseil de discipline, une autre recevant un blâme, des personnels à cran… La CGT dénonce une situation intenable à l’Ehpad.

Pendant la réunion du conseil de discipline, des militants CGT et des membres du personnel de l'Ephad se sont réunis dans le hall du pavillon administratif du CHU.

Pendant la réunion du conseil de discipline, des militants CGT et des membres du personnel de l’Ephad se sont réunis dans le hall du pavillon administratif du CHU.

Que se passe-t-il à l’Ehpad « Les Capucines » de Civray pour en arriver là ? Christiane Soulagnet, employée à l’accueil de cet Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes est passée, hier après-midi, devant un conseil de discipline dans les locaux administratifs du CHU de Poitiers. Secouée par cette épreuve selon elle « injustifiée » et qui lui fait risquer deux années de mise à pied, Christiane Soulagnet a été soutenue par plusieurs membres du personnel de l’Ehpad et des militants du syndicat CGT, dont elle est aussi secrétaire générale au sein de son établissement.

15 jours de mise à pied

Selon l’employée, la direction de l’établissement lui reprocherait « des attitudes dangereuses, des vols de documents et trop de temps consacré à son mandat syndical pendant ses heures de travail [N.D.L.R. : la directrice de l’Ehpad, Laurence Ducouret, contactée au téléphone, n’a pas confirmé ces motifs] ». L’Union des syndicats CGT Santé et Action sociale de la Vienne, représentée par Christophe Boutet, soutient qu’une large partie du personnel serait victime « de harcèlement de la part de la direction, d’une distribution de certaines primes de service aux plus méritants et non par répartition, d’une discrimination syndicale, et surtout juge la sanction (de niveau 3 sur 4) disproportionnée ». Dans les rangs des manifestants, une autre employée de l’Ehpad, Magalie Moreau, a reçu un blâme. Elle est trésorière également à la CGT. D’autres employées témoignent, sous couvert d’anonymat. Elles révèlent des propos racistes, des menaces de sanction ou de sale note après la fin d’un contrat, de pressions et suspicion permanentes… Alors dans le hall du pavillon administratif du CHU, la tension était palpable. Tous attendaient la décision du conseil de discipline. Christine Soulagnet, accompagnée de son avocate Me Malika Ménard et de certains témoins, a été entendue par trois représentants de la direction du CHU et trois représentants du personnel (un CGT, deux FO). A l’issue de cette audition, le conseil a décidé de trois mois de mise à pied dont 15 jours ferme. Cette décision n’occultera certainement pas le malaise qui semble bien réel entre la direction de cet Ehpad et une partie du personnel.

Nouvelle République, Marie-Laure Aveline, 24 février 2012