[Bahreïn] Répression à l’approche du 1er anniversaire de la contestation

Bahreïn: tirs de gaz lacrymogène contre des manifestants, trois blessés

La police à Bahreïn a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des dizaines de manifestants dans le pays, blessant au moins trois personnes, à l’approche du premier anniversaire du soulèvement populaire, le 14 février, selon un militant de l’opposition samedi.

Des manifestants fuient les tirs de gaz lacrymogène le 23 décembre 2011 dans un village à l'ouest de Manama

Des manifestants fuient les tirs de gaz lacrymogène le 23 décembre 2011 dans un village à l’ouest de Manama

« Trois personnes ont été sérieusement blessées par des bombes lacrymogènes », tirées vendredi par la police anti-émeutes contre des manifestants, a déclaré le militant, ajoutant que plusieurs autres avaient souffert de problèmes respiratoires après avoir inhalé du gaz.

Les manifestations, animées par des chiites, ont eu lieu à Manama et dans plusieurs villages chiites, dont Duraz, Sehla, Sitra, Sanad, Demistan, Bilad al-Qadim, Aali, Malikya, Tashan, Maamir e Adhari, a indiqué Al-Wefaq, le principal groupe de l’opposition chiite, dans un communiqué.

La police « a fait un usage excessif du gaz lacrymogène pour punir les habitants des régions où ont eu lieu les manifestations », selon l’opposant.

La tension est vive à Bahreïn à l’approche du premier anniversaire du début de la révolte, le 14 février. Des militants ont prévu d’organiser une marche sur la place de la Perle, qui fut l’épicentre de la contestation à Manama.

Un mouvement de contestation, animé par des chiites, majoritaires dans ce pays dirigé par une dynastie sunnite, et réclamant une monarchie constitutionnelle, a été maté à la mi-mars 2010, un mois après son déclenchement. La répression a fait 35 morts selon une commission d’enquête indépendante.

AFP, 11 février 2012

Droit au logement : arrêt historique du conseil d’Etat suite à une requête du DAL

Un arrêt historique

Le Conseil d’État reconnaît que le droit à l’hébergement d’urgence est une liberté fondamentale.

Par un arrêt historique rendu aujourd’hui, suite à une requête du DAL et communiqué en début d’après midi, le Conseil d’État a reconnu : “ qu’il appartient aux autorités de l’État de mettre en œuvre le droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi à toute personne sans-abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale ; qu’une carence caractérisée dans l’accomplissement de cette tâche, peut, contrairement à ce qu’a estimé le juge de référé de première instance, faire apparaître pour l’application de l’article L 521-2 du code de la justice administrative, une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale lorsqu’elle entraine des conséquences graves pour la personne intéressée”.

Cette décision permet à toute personne sans-abri, quelque soit sa situation administrative, qui a saisi en vain le dispositif de veille social (115 …) , de saisir le tribunal administratif en “référé liberté”, et d’obtenir une décision portant injonction à l’État de l’héberger.

Cette décision est historique car elle ouvre enfin un recours effectif pour faire respecter les droits de tous les sans-abris. En effet, si la loi était appliquée et respectée, il n’y aurait plus de sans-abri dans notre pays. Cet Arrêt impose à l’État de mettre en œuvre tout les moyens nécessaires à leur accueil, et par ce fait, au maintien jusqu’à leur relogement.

L’importance du nombre sans-abris, de personnes logées dans des conditions de grande précarité, et de logements vacants justifie d’appliquer également la loi de réquisition, en attendant de réaliser massivement des logements sociaux, et de faire baisser le prix des logements et des loyers.

DAL demande au Gouvernement de tirer immédiatement les conséquence de cette décision, en ordonnant aux Préfets de mobiliser et si nécessaire réquisitionner tout les locaux et logements permettant la mise en œuvre des droits des sans-abris, l’accueil toute personne sans logis, de ne plus en remettre un seul dans la rue contre sa volonté, et de suspendre les expulsions.

Textes de loi :

Accueil inconditionnel des sans abri :

Article L345-2-2 (code de l’action sociale) « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène, … »

Article L345-2-3 : « Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation. »

Loi de réquisition des logements vacants : Article L641-1 (code de la construction) : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l’Etat dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d’un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l’article L. 641-2. »

 Documents à télécharger

 pdf

Décision du Conseil d’Etat
Document PDF (.pdf) – 2.5 Mo – 10/02/12. Télécharger

 Droit Au Logement, 10 février 2012

Anonymous attaque le site de la CIA

Le site internet de la CIA en panne, Anonymous revendique une attaque

Le site internet de l’agence américaine du renseignement, la CIA, était en panne vendredi, alors que le groupe de pirates informatiques militants Anonymous affirmait l’avoir attaqué.

« CIA Tango down », a annoncé un membre d’Anonymous sur le compte Twitter @YourAnonNews, régulièrement utilisé par le groupe. « Tango Down », dans le jargon militaire des forces spéciales, signifie qu’un ennemi a été abattu. Aucune explication supplémentaire n’a été fournie par Anonymous.

Il était impossible de se connecter au site cia.gov vendredi après-midi.

Un porte-parole de la CIA n’avait pas de commentaire à fournir dans l’immédiat.

Le mois dernier Anonymous avait brièvement désactivé les sites du ministère américain de la Justice et de la police fédérale (FBI), en représailles après la fermeture du site d’hébergement de fichiers MegaUpload accusé de piratage massif.

La plupart des actions d’Anonymous sont des attaques par déni de service qui consistent à saturer des sites de demandes simultanées.

AFP, 10 février 2012

ndPN : et une manif d’anonymes anonymous prévue ce samedi après-midi à Poitiers

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l’appel vient du lèse béton n°4 dispo sur zad.nadir.org

Indymedia nantes, 10 février 2012

[Grèce] Le syndicat majoritaire des flics déclare refuser de se battre contre la population

Belle déclaration… d’intention pour l’instant, peu suivie d’effets. Le fait est néanmoins assez rare voire étonnant pour être relevé, et montre à quel point la colère s’étend, jusqu’au sein des forces armées répressives.

Les policiers grecs menacent les représentants de l’UE et du FMI

ATHENES, 10 février (Reuters) – Le principal syndicat de policiers en Grèce menace de réclamer des mandats d’arrêt contre les émissaires de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) imposant la mise en oeuvre de mesures d’austérité fortement impopulaires.

Dans une lettre dont Reuters a eu connaissance vendredi, la Fédération de la police grecque accuse ces représentants des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce de « chantage, tentatives de subrepticement abolir ou ronger la démocratie et la souveraineté nationale ».

Cette lettre précise que l’une des personnalités visées est Poul Thomsen, le principal représentant du FMI en Grèce. La missive a aussi été adressée à Klaus Masuch, chef de la délégation de la Banque centrale européenne (BCE), et à Servaas Deroos, ancien inspecteur en chef de la Commission européenne en Grèce.

Cette menace est essentiellement symbolique puisque, soulignent des experts des questions juridiques, un mandat d’arrêt doit d’abord être émis par un juge. Cette initiative illustre cependant l’ampleur de la colère de la population grecque face aux baisses de salaires et aux coupes claires dans les budgets de l’Etat exigées par les créanciers internationaux de la Grèce.

« Comme vous poursuivez cette politique destructrice, nous vous prévenons que vous ne pouvez nous contraindre à nous battre contre nos frères. Nous refusons de nous élever face à nos parents, nos frères, nos enfants ou tout citoyen manifestant ou exigeant un changement de politique », souligne le syndicat, qui représente plus de deux tiers des effectifs policiers de la Grèce.

« Nous vous prévenons que, en tant que représentants légaux des policiers grecs, nous allons émettre des mandats d’arrêts pour une série d’infractions légales (…) telles que chantage, tentatives de subrepticement abolir ou ronger la démocratie et la souveraineté nationale. »

Un responsable syndical a cependant souligné que cette lettre constituait une manifestation symbolique de solidarité avec la population et que les policiers continueraient de lutter contre les débordements lors des manifestations.

Les policiers sont directement confrontés à la colère populaire qui se manifeste régulièrement à l’occasion de rassemblements devant le parlement à Athènes. Le slogan « Policiers, porcs, assassins » est régulièrement scandé ou inscrit sauvagement sur les murs.

Plusieurs milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées vendredi à Athènes pour manifester contre de nouvelles mesures d’austérité entérinées par le gouvernement sous la pression des créanciers internationaux. (Lila Chotzoglou, Bertrand Boucey pour le service français)

Reuters, 10 février 2012