[Poitiers] Le Dal 86 pour la réquisition de locaux vacants

Première pierre du Dal 86

Une première réunion d’information s’est tenue samedi à Poitiers pour la création d’un comité poitevin de l’association Droit au logement.

Le porte-parole national du Dal, Jean-Baptiste Eyraud (au centre), est venu saluer la naissance du Dal 86.

 

Le porte-parole national du Dal, Jean-Baptiste Eyraud (au centre), est venu saluer la naissance du Dal 86.

Avant l’assemblée constitutive du comité Droit au logement de la Vienne (Dal 86) qui doit avoir lieu jeudi prochain*, une réunion d’information sur cette nouvelle association était organisée samedi, à la Maison du Peuple de Poitiers.

« L’idée de créer un comité poitevin du Dal est née au sein du mouvement Démocratie réelle de Poitiers, détaille Jean-Christophe Clochard, l’un des fondateurs. Le but n’est pas de dénigrer tout le travail qui est fait par les différentes associations travaillant sur le mal logement ou auprès des sans-abri et des sans-papiers, au contraire : on a senti qu’il fallait quelque chose de plus transversal pour organiser, par exemple, la réquisition de locaux vacants. » Devant la quarantaine de personnes présentes, le militant a notamment rappelé que, selon l’Insee, plus de 4.000 logements étaient vacants en 2008 à Poitiers et près de 21.000 sur l’ensemble de la Vienne. Un chiffre sur lequel le porte-parole national du Dal, venu tout spécialement de Paris, a rebondi pour souligner que l’action de l’association s’appuyait sur trois lois peu ou mal appliquées : « Il y a la loi Dalo sur le droit au logement opposable, qui a constitué une étape, un socle, a énuméré Jean-Baptiste Eyraud. Il y a aussi la loi sur l’obligation d’accueil des sans-abri et la loi de réquisition. » Cette dernière permet de réquisitionner les immeubles et logements vacants appartenant à des collectivités locales, des administrations, l’État, des banques, des compagnies d’assurances, voire de gros propriétaires ou des professionnels de l’immobilier. Également présents à cette réunion, des bénévoles des Dal de Charente-Maritime et du Maine-et-Loire ont alerté les Poitevins sur la vigilance nécessaire par rapport aux expulsions de locataires. Un dossier qui redeviendra brûlant dès la fin de la trêve hivernale, le 15 mars prochain.

* Assemblée constitutive du Dal 86, jeudi 9 février, à 19 h, Maison de la Solidarité, 21 rue du Pigeon-Blanc, à Poitiers. Infos : dal86@free.fr

Nouvelle République, Laurent Favreuille, 6 février 2012

[Vouillé – 86] Chronique de l’exploitation salariale

L’ancien transporteur écope de 586 amendes !

Vouillé. Les Transports Collas, liquidés en janvier, ont été épinglés pour des dépassements d’horaires en 2009. L’ex-gérant devra régler 586 amendes.

Les Transports Collas ont été liquidés le mois dernier par le tribunal de commerce de Poitiers.

Hasard du calendrier judiciaire, mardi dernier, c’est le précédent gérant de la société, aux manettes en 2009, François Guénard, qui était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour une très longue liste d’infractions. Il lui était reproché de ne pas avoir tenu correctement à jour les documents qui sont censés permettre de contrôler si l’entreprise respecte la réglementation sur le temps de conduite. L’ancien gérant, qui ne s’était pas déplacé et qui n’était même pas représenté par un avocat, était également poursuivi pour avoir fait obstacle au contrôle des services spécialisés venus chez lui en novembre 2009. La société connaissait alors une passe difficile. Elle sera d’ailleurs cédée au début de l’année 2010.

Une passe difficile

Les contrôleurs de la société de transport demandaient communication de toutes les feuilles d’enregistrement des mouchards des camions sur une période allant du 1er juillet au 30 septembre 2009. (Ces appareils enregistrent temps de conduite et de repos). Ils exigeaient aussi les fiches nominatives de la quarantaine de chauffeurs employés par l’entreprise. Et là, surprise. Les contrôleurs se sont rendu compte que des chauffeurs roulaient sans avoir inséré leur carte dans le mouchard et que plusieurs feuilles d’enregistrement des données étaient utilisées pour une même journée de conduite. Ils ont alors relevé qu’à 180 reprises, les chauffeurs ont roulé sans mettre en route le mouchard ; qu’à 180 reprises, la durée quotidienne du travail a été dépassée, qu’à 77 reprises, le temps de repos quotidien n’a pas été respecté, qu’à 84 reprises la durée maximale de conduite a été dépassée, qu’à 49 reprises, la durée hebdomadaire maximale de travail n’a pas été respectée… Invité à se défendre devant les contrôleurs en mai 2010, François Guénard avait expliqué que la société se trouvait alors dans une passe très difficile.

6.830 € au total

« Ce sont de gros camions qui circulaient. Ils devaient d’autant plus respecter la réglementation, quand bien même la société était dans une passe difficile », a noté le parquet en réclamant deux amendes de 800 € pour les deux délits, 510 amendes à 30 € pour les contraventions de quatrième classe et 74 amendes à 50 € pour les contraventions de cinquième classe. Le tribunal a confirmé l’addition : l’ancien gérant devra régler 586 amendes pour un total de 6.830 €

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 6 février 2012

[Maroc] Répression à Taza

Regime marocain reprime les jeunes du nord est du maroc

Communiqué du Mouvement Marocain du 20 février Paris / Île de France

STOP à la répression et à la militarisation de la ville de TAZA / Maroc

Le mouvement marocain du 20 février Paris / Île de France exprime sa vive préoccupation devant l’ampleur de la répression que mène le régime marocain contre les manifestations et les protestations populaires pacifiques des habitants de la ville de TAZA

Face aux revendications économiques, sociales et politiques des habitants de cette ville, située au nord-est du Maroc, et de ses divers mouvements sociaux et de droits humains (diplômés chômeurs, étudiants, habitants des quartiers populaires en souffrance des hausses des prix, de la cherté de la vie, de la marginalisation de leur ville caractérisée par la quasi absence des services publics,…) le régime marocains a choisi la voie de la répression et de la force

En effet, et après une « trêve » et un « calme » précaire qui a suivi les événements dramatiques qu’avait connus TAZA le 4 janvier dernier, le régime despotique, ainsi que son nouveau gouvernement marionnette actuel, au lieu de satisfaire les revendications légitimes des populations TAZI- ou du moins ouvrir un dialogue sérieux et crédible autour de celles-ci – a clairement opté pour la manière forte et répressive du mouvement social en cours

Les informations qui nous parviennent de l’intérieur du Maroc et particulièrement de la ville de TAZA sont très alarmantes ; plusieurs sources évoquent des centaines de blésé-e-s parmi les manifestant-e-s, le seul hôpital de la ville est débordé, les forces répressives encerclent les quartiers populaires semant la terreur, violent, dégradent et pillent sans scrupule les logements et les habitations privatifs des citoyens à la recherche des présumés meneurs des protestations. Les arrestations se multiplient et augmentent en nombre. La ville de TAZA est quasiment militarisée par des renforts policiers et militaires importés des villes et des régions avoisinantes

Au regard de cette situation, le mouvement Marocain Paris / Île de France :

● Dénonce la répression féroce dont sont victimes la ville de TAZA et ses populations

● Exige le retrait immédiat des forces de la répression déployées dans cette ville et la levée de l’encerclement policier et militaire de cette ville et de ses quartiers populaires ● Demande le respect du droit de manifester et de protester pacifiquement des habitants de la ville de TAZA et de toutes les régions et villes du Maroc ● La satisfaction immédiate des revendications populaires légitimes des habitants de TAZA et de ses mouvements sociaux

● La libération immédiate de tous les détenus politiques emprisonnés à la suite des événements du 4 janvier 2012 et de toutes celles et ceux arrêtés en ce début de semaine

● Alerte l’opinion publique nationale et internationale sur les conséquences dramatiques des tensions en cours que connaît la ville de TAZA à cause des provocations répressives du régime Marocain

● Appelle les forces démocratiques Françaises à intervenir en soutien aux populations de TAZA et à leurs lutte légitimes pour la dignité, la liberté, la démocratie et la justice sociale

Paris le 04/02/2012

MOUVEMENT 20 FEVRIER PARIS-IDF mvt 20fevrier parisidf@gmail.com

Indymedia Paris-IDF, 5 février 2012

Guéant devant l’UNI : « je pense que toutes les civilisations ne se valent pas »

 Guéant: « toutes les civilisations ne se valent pas »

 Le Ministre de l’intérieur intervenait aujourd’hui devant les étudiants de l’UNI, une organisation à la droite de l’UMP. 

Devant près de 200 jeunes venus de toute la France, plusieurs intervenants de la majorité se sont succédés à l’Assemblée Nationale pour défendre des valeurs très conservatrices.

Cet événement de l’UNI (une organisation qui compte près de 5000 militants dans les universités) portait comme slogan: « Vaincre pour la France. » Le mot d’ordre est lancé: dans un contexte difficile pour la droite, les responsables politiques de la majorité sont venus chercher un soutien sans faille de la part de ces militants.

« Nous devons protéger notre civilisation »

À l’image du député UMP Éric Raoult qui a déclaré sous les acclamations: « Ce que j’ai appris à l’UNI, c’est quand on se fait casser une dent, on répond en cassant la gueule. » Un discours très apprécié de cette frange de la droite née en réaction aux manifestations de Mai 1968. 

Claude Gueant lors du Conseil National de lUMP photo Tristan Quinault Maupoil

Mais celui qui a déclenché le plus de ferveur parmi l’assistance fut Claude Guéant. Le Ministre auteur d’une circulaire compliquant la présence des étudiants étrangers en France a été accueilli comme une star.

Listant le bilan de son action place Beauvau, il aurait également abordé dans son intervention la place de la civilisation française: « Nous devons protéger notre civilisation » a-t-il affirmé avant d’ajouter: « contrairement aux socialistes, je pense que toutes les civilisations ne se valent pas. »

Des propos qui n’auraient pas du quitter le huit clos de cette salle de l’Assemblée Nationale. La presse est toujours interdite par l’UNI lors de cette « convergence » annuelle. Plusieurs militants de l’UNI ont confirmé les propos de Claude Guéant.

Fréquence ESJ, Tristan MAUPOIL, 4 février 2012

[Grèce] Résidence du président caillassée

[Grèce] Résidence du président caillassée

 Une trentaine de jeunes ont lancé des pierres aujourd’hui contre la résidence du président grec Carolos Papoulias dans le centre d’Athènes, causant de légers dégâts au bâtiment, a-t-on appris de source policière.

Carolos Papoulias, âgé de 82 ans, qui a été pendant de nombreuses années ministre des Affaires étrangères dans des gouvernements socialistes, est l’un des hommes politiques les plus respectés en Grèce. Sa popularité a cependant été sérieusement écornée après qu’il eut été accusé au cours des six derniers mois de se plier aux injonctions de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en œuvre d’un sévère plan d’austérité pour faire face à la crise de la dette.

Le Grèce mène actuellement de rudes négociations pour obtenir de ses créanciers publics l’effacement partiel de sa dette, mais elles sont conditionnées à un autre accord, qu’elle doit conclure avec ses créanciers publics (UE, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Pour lui octroyer un nouveau prêt international de 130 milliards de dollars, ces derniers exigent des partis représentés dans le gouvernement grec de coalition des engagements sur des mesures d’ajustement structurel, au-delà des élections générales anticipées prévues ce printemps.

Leur presse (Agence Faut Payer, 4 février 2012)