[Poitiers] Rassemblement solidaire avec la famille Adamianova

Marcher pour Hamlet et Vardui

Le comité de soutien à une famille biélorusse menacée d’expulsion organisait hier une marche dans le quartier de Bel-Air.

Une trentaine de personnes a défilé hier dans les rues de Bel Air.

 

Une trentaine de personnes a défilé hier dans les rues de Bel Air.

La température négative n’a pas réussi à entamer leur détermination. Hier après-midi, à la sortie de l’école, une trentaine de personnes, parents d’élèves, enseignants de l’école Jean-Mermoz et l’association Resf 86 ont organisé une marche de solidarité avec la famille Adamianova.

Récolter des fonds

Ce couple et ses deux enfants, Hamlet et Vardui, sont sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en date du 31 janvier 2012. A l’annonce de cette nouvelle, un comité s’est constitué pour apporter à cette famille, « très bien intégrée à l’école et dans le quartier » un soutien moral et matériel. Rima, la maman et Artur, le père, arrivés en France en 2009, ont fui un régime biélorusse autoritaire. « Il serait en danger là-bas » témoigne sa jeune femme en parlant de son mari. Elle et sa fille ont également d’importants problèmes de santé. Leur avocate a formulé une demande de nouvelle carte de séjour qui permettrait au père de travailler, ce qui n’est plus le cas actuellement. Le comité de soutien a trouvé un logement à la famille et payé le premier mois de loyer. Ici et là dans le quartier, d’autres parents d’élèves lui ont déjà apporté des affaires. Il s’agit maintenant pour le comité de soutien de trouver des fonds en attendant que le père puisse à nouveau subvenir aux besoins de sa famille…

Contacts : comitedebelair@ hotmail. fr ou page facebook : bel air comité.

Nouvelle République, J.-M.G., 4 février 2012

[Egypte] Le peuple reprend la rue

[Révolution égyptienne] Après la tuerie de Port-Saïd, le peuple reprend la rue au Caire et à Suez

Drame de Port-Saïd : la rue en colère

Des heurts ont éclaté jeudi entre la police et des manifestants en colère au Caire. Ils protestaient au lendemain de la mort de 74 personnes après un match de football à Port-Saïd. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes. Près de 400 personnes auraient été blessées.

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Au lendemain du drame de Port-Saïd, où 74 personnes sont mortes après un match de foot, la colère gronde. Jeudi, au Caire, des heurts ont éclaté entre la police et des manifestants en colère. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes contre des groupes de manifestants qui lançaient des pierres et tentaient d’approcher du ministère de l’Intérieur, cible de vives critiques pour l’inertie des forces de sécurité face aux affrontements entre supporteurs lors du match. Selon le ministère de la Santé, 388 personnes ont été blessées dans ces incidents, la plupart asphyxiées par les gaz lacrymogènes. Des milliers de personnes étaient rassemblées dans la soirée aux abords du ministère, près de la place Tahrir.

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Supporteurs du très populaire club cairote mais aussi citoyens ordinaires ont défilé pour accabler le Conseil suprême des forces armées (CSFA) et son chef, Hussein Tantaoui, au pouvoir depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011. « Ceci n’est pas un incident sportif, c’est un massacre militaire », scandait la foule. « Ils savent protéger un ministère mais pas un stade ! », lançaient les autres. (…)

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Leur presse (TF1 News, 2 février 2012)


Drame du football : heurts police-manifestants au Caire, le pouvoir en cause

Les affrontements se poursuivaient jeudi soir entre la police égyptienne et les manifestants qui protestaient au Caire contre la mort de 74 personnes la veille après un match de football à Port-Saïd, un drame qui a relancé le mouvement de protestation contre le pouvoir militaire.

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Les policiers antiémeutes ont fait usage de gaz lacrymogène contre les manifestants qui lançaient des pierres et tentaient de s’approcher du ministère de l’Intérieur, cible de vives critiques en raison de l’inertie des forces de sécurité face aux affrontements entre supporteurs lors du match mercredi soir.

Selon la télévision d’État, 628 personnes ont été blessées dans ces incidents, la plupart asphyxiées par les gaz lacrymogènes.

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Des milliers de manifestants étaient toujours rassemblés dans la soirée aux abords du ministère, près de la place Tahrir, dans le centre du Caire. Des ambulances continuaient leur va-et-vient pour emmener les blessés à l’hôpital tandis que la foule reculait à chaque tir de gaz lacrymogène avant de revenir de plus belle.

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« Les services de sécurité continuent à observer le plus haut degré de retenue pour faire face à ces agressions », a indiqué une source de sécurité, citée par l’agence officielle de presse Mena.

« Ils savent protéger un ministère, mais pas un stade ! », lançaient des manifestants, dont la colère était surtout dirigée contre le maréchal Hussein Tantaoui, le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak il y a un an.

« Le peuple veut l’exécution du maréchal! Dégage! », criaient-ils.

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Les heurts se sont étendus à la ville de Suez (nord-est), où de violents affrontements également liés aux évènements de Port-Saïd opposaient policiers et manifestants autour du siège de la direction de la sécurité, faisant quatre blessés selon la Mena.

Des milliers de supporteurs du très populaire club cairote Al-Ahly mais aussi des citoyens ordinaires avaient défilé dans la journée au Caire.  (…)

Leur presse (Agence Faut Payer, 3 février 2012)

Du syndicalisme en milieu étudiant

[Ce que tout lycéen doit savoir du syndicalisme] Charlotte, esclave et bouc émissaire de la FIDL

FIDL : une nouvelle affaire embarrassante

Trois ans après l’affaire Dray, une ex-salariée de la fédération lycéenne porte plainte contre X notamment pour détournements de fonds sociaux et publics et harcèlement.

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Une ex-salariée de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) a déposé le 24 janvier une plainte contre X avec constitution de partie civile au Tribunal de grande instance de Paris pour détournement de fonds sociaux et publics, abus de confiance, escroquerie, séquestration, harcèlement moral et vol. Trois ans après le classement sans suite de « l’affaire Julien Dray », Charlotte, 20 ans, dénonce un « système », dont elle aurait été « un pion, utilisé pour assainir des comptes suspects ».

Son avocate, maître Brigitte Kadri, voit la FIDL comme « une machine à broyer des gens choisis pour leur situation de faiblesse, aux principes et aux méthodes sectaires ».

Recrutée par la FIDL au printemps 2009 comme « animatrice chargée du développement des projets », alors que Julien Dray est soupçonné d’avoir bénéficié de financements indus du syndicat lycéen et de SOS-Racisme, Charlotte se dévoue corps et âme à la FIDL.

Aucune rémunération

Pendant plusieurs mois, elle ne perçoit aucune rémunération. Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, consent à lui signer un chèque personnel de 1000 euros.

« En dépannage…, raconte Charlotte. Il me dit que c’est une avance sur salaire, que si je veux être payée à l’avenir, il faut que je mette de l’ordre dans les comptes. » La jeune femme s’y met, et découvre « l’absence de détail des comptes pour 2007, pas de documents comptables pour 2008, plusieurs salaires, dont le sien, qui ne sont pas comptabilisés ».

La petite animatrice ainsi propulsée comptable de la FIDL signe « des chèques en bois », verse des salaires, jusqu’au jour où elle tombe malade en mai 2010.

Arrêtée, elle se retire chez ses parents à Villeurbanne. En août 2010, la FIDL la licencie pour « faute lourde » : elle aurait endetté l’organisation « à hauteur de 160’000 euros ». Pour l’avocat de SOS-Racisme, maître Patrick Klugman, la plainte de Charlotte s’expliquerait donc ainsi : « Elle a repris les faits qu’on lui reproche pour les retourner contre la FIDL ».

En attendant, c’est bien SOS-Racisme et la FIDL que Charlotte poursuit aussi devant le conseil des Prud’hommes de Paris. L’audience, qui d’ailleurs devait se tenir ce mercredi devant le bureau de jugement, a dû être renvoyée au 20 septembre prochain. Parce que la défense n’avait aucune pièce à communiquer. « Pas même un contrat de travail », déplore l’avocate de Charlotte.

(Lire l’intégralité de l’enquête « Le cauchemar d’une ex-militante » dans le Nouvel Observateur du 2 février 2012)

Leur presse (Marie Vaton et Elsa Vigoureux, tempsreel.nouvelobs.com, 2 février 2012)

[Poitiers] Rassemblement antinucléaire

Les antinucléaires dans le froid

Les militants antinucléaires ont déployé une banderole exigeant la sortie immédiate du nucléaire.

 

Les militants antinucléaires ont déployé une banderole exigeant la sortie immédiate du nucléaire.On ne peut pas dire que l’incident grave de Civaux ait donné une grande impulsion à la lutte antinucléaire. Une petite vingtaine de militants tout au plus se sont retrouvés hier soir devant le palais de justice de Poitiers à l’appel de la Coordination 86 pour une sortie du nucléaire, qui regroupe une dizaine de mouvements politiques ou de défense de l’environnement.

Vingt militants courageux, qui bravent le froid glacial, c’est peu pour obtenir la fermeture de la centrale de Civaux, dont l’existence est qualifiée d’aberration. A défaut, la Coordination exige la plus grande transparence sur ce qui s’est passé le 3 janvier (fuite de tritium radioactif dans la nappe phréatique). Elle demande, et devrait être rejointe au moins sur ce point par le plus grand nombre, que la pollution radioactive soit régulièrement mesurée désormais autour de la centrale et que ces mesures soient communiquées à la population. Constatant les retards dans la mise en place de l’alerte le jour de l’incident, la Coordination exige en outre une enquête indépendante pour que la population connaisse les risques auxquelles elle a été et reste exposée.

Nouvelle République, 3 février 2012

ndPN : On lira aussi avec satisfaction que les travailleur-euses CGT de la centrale de Civaux, malgré leur attachement tout corporatiste à cette énergie qui pue la mort leur gagne-pain, commencent à s’inquiéter de leurs conditions de travail et du manque de transparence :

La confiance brisée à la centrale de Civaux

La CGT s’inquiète publiquement des négligences en matière de maintenance. Depuis la récente fuite de tritium, ses représentants doutent de la direction.

Le rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire a mis en évidence des négligences en matière de maintenance dans la zone de stockage des effluents radioactifs.

 

Le rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire a mis en évidence des négligences en matière de maintenance dans la zone de stockage des effluents radioactifs.

 

La discrète section syndicale de la CGT a pris le temps avant de réagir publiquement à la fuite de tritium qui a pollué une nappe phréatique dans le sous-sol de la centrale nucléaire de Civaux, le mois dernier. Ses responsables ont interrogé leurs collègues du génie civil, de la chimie et de la maintenance. Ils ont aussi lu attentivement les communiqués de leur direction et les rapports de l’Autorité de sûreté nucléaire sur l’incident. Alors seulement ont-ils accepté de livrer leur sentiment. D’autant plus sévère pour EDF que la fédération CGT Mines-Energie a toujours revendiqué ses orientations pro-nucléaires.

« C’est justement parce que nous défendons le nucléaire civil que nous avons jugé nécessaire d’intervenir dans le débat », précise Christophe Laloup, secrétaire général de la CGT-UFICT. « Nous ne pouvons pas continuer dans cette voie-là. Nous ne voulons pas que notre centrale soit exploitée n’importe comment et nous voulons que les citoyens soient informés de ce qu’il s’y passe. » Les représentants du personnel souhaitent surtout que leur direction cesse de minimiser des incidents graves quand ils se produisent : « Cet événement nous interpelle sur la transparence, la communication, l’information – y compris en interne -, d’événements significatifs constatés sur notre site », ajoutent-ils. « Ces fuites vers la nappe phréatique, aussi faibles soient-elles, sont inacceptables. Et tous les salariés en sont bien conscients. »

  » Ce n’est pas une usine de cacahuètes ! « 

A Civaux, la CGT estime que « les moyens de contrôle et de maintenance mis en œuvre ne sont pas à la hauteur des enjeux, surtout dans un contexte post-Fuskushima ». Elle dénonce aussi « le manque de rigueur d’exploitation que les nouvelles organisations du travail ont amené » et la « situation préoccupante des prestataires de plus en plus précarisés » : « Dans certaines centrales, on arrive à huit niveaux de sous-traitance pour certaines tâches ! », se désole Jean-Luc Daganaud, de la CGT-OE. « Depuis le passage en EDF SA, la finance pèse lourd dans les choix stratégiques de maintenance. La philosophie a changé ; la sûreté n’est plus le seul paramètre qui est pris en considération », déplorent les syndicalistes. « On est pourtant dans le nucléaire ; ce n’est pas une usine de cacahuètes ! » Après « plusieurs écarts inquiétants ces derniers temps », la fuite de tritium a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase à la CGT : « Oui, cela nous a fâchés parce que nous faisions confiance à nos dirigeants qui sont des ingénieurs, des techniciens, des gens sérieux », reconnaît Christophe Laloup. « Je ne dirais pas que nous leur avons fait une confiance aveugle mais nous avons fait preuve de légèreté en nous laissant entraîner dans un processus de confiance. » A présent, la direction de la centrale devra compter sur des représentants du personnel vigilants, voire méfiants. Déterminés à peser pour élever le niveau d’exigence.

en savoir plus

Parmi les griefs adressés à la direction de la centrale, la CGT s’étonne que les réparations engagées sur la zone de rétention des réservoirs d’effluents radioactifs, après la première alerte de l’Autorité de sûreté nucléaire, en 2009, aient davantage relevé du bricolage (avec la pose de mastic sur les fissures) que de la solution pérenne. Elle regrette aussi que la santé du personnel ait été mise en danger lors de l’intervention dans la zone contaminée, que les salariés n’aient pas correctement été informés de la découverte de la fuite, que le grand public ne l’ait été que cinq jours après la confirmation des résultats et que la direction ait tenté de minimiser la gravité de l’incident en communicant l’information. Une autre question se pose : alors que la préfecture avait été prévenue de la fuite de tritium le vendredi 13 janvier et la commission locale d’information le lundi 16, revenait-il à EDF d’informer la population en publiant un communiqué sur son site Internet le mercredi 18 en fin de journée ?

Nouvelle République, Baptiste Bize, 3 février 2012

De la mort bien d’cheu nous

No comment…

 « On ne peut que se réjouir et être fier que l’excellence française, ici en matière d’aéronautique militaire, soit ainsi récompensée. Cela démontre aussi que le  » Produire en France  » peut avoir un avenir et un sens économique ! »

Président de l’UMP de la Vienne et conseiller régional, Olivier Chartier revient sur le projet d’achat de 126 Rafale par l’Inde : « Dans un contexte économique très difficile, l’annonce par l’Inde de négociations exclusives avec l’avionneur français « Dassault » est non seulement une très bonne nouvelle pour l’emploi en France mais aussi pour l’emploi dans la Vienne puisqu’une partie de ce fabuleux « chasseur » est produite sur le site de Biard. » Il se dit également « choqué qu’à l’annonce de cette heureuse nouvelle qui n’est ni de droite ni de gauche mais française, les députés socialistes sont restés volontairement prostrés les bras croisés (certains d’entre eux ont même sifflé) refusant ostensiblement de s’unir aux félicitations adressées par l’État et par la majorité présidentielle […] Il y a des sujets sur lesquels la représentation nationale aurait tout à gagner aux yeux des Français à se montrer rassemblée, en particulier lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de la France et de ses entreprises dans la rude compétition mondiale ».

Nouvelle République, 3 février 2012