[Nantes] Un bâtiment du conseil général 44 pris pour cible

un bâtiment du conseil général 44 pris pour cible

Il y a quelques nuit, une bande de canard pas encore boiteux s’en est allé tager et refaire les vitres d’un immeuble du conseil général, dans le quartier de l’éraudière, à Nantes.

Nous souhaitons, à travers ce geste, rappeler aux décideurs et à leurs collaborateurs que nous n’oublions pas.

Car cette attaque vise clairement une instituion qui, depuis les années 70, accompli des vols en toute légalité, et notamment en rachetant les terres qui doivent servir à construire l’aéroport du grand ouest prévu à Notre-Dame-des-Landes.

Ces déflagrations de vitres et ce tag ne sont qu’une modeste réponse à l’insolence des dirigeants et à leurs ambitions morbides. Cet acte, comme les précédants, en appelle d’autres.

Ceci n’est pas un conseil, c’est un avertissement.

Indymedia Nantes, 7 décembre 2011

[Lyon] Un « débat » du forum Libération sur la Grèce investi… par des Grecs

Intervention au forum de Libération à Lyon pendant le débat sur la Grèce

Le Samedi, 26 Novembre, Dora Bakoyannis et Giannis Préténdéris sont venus à Lyon afin de participer au panel « La Grèce sous tutelle européenne », au Forum organisé par le journal  « Libération ».

Lors de l’allocution, un groupe d’étudiants et de travailleurs grecs de Lyon a pris la décision d’intervenir,  en essayant de montrer une autre face de la réalité grecque que celle qui a été présentée par les intervenants, tout en exprimant son mécontentement au sujet de la situation actuelle du pays. Il faut noter que Monsieur Préténdéris a été présenté par le coordinateur du panel comme le « représentant du peuple ».

La vidéo

C’était le même coordinateur qui nous a demandé trois fois d’être brefs, tandis qu’au début de notre intervention, un agent de sécurité s’est mis du côté de l’intervenant.

Les coordinateurs du forum, inquiets du fait que leur panel puisse être dérangé et qu’une opinion différente soit entendue, nous ont démontré que le choix des invités n’était guère fortuit.

Les déclarations de Mme Bakoyanni et M. Préténdéris concernant l’extrême droite, en la caricaturant par les expressions « non sérieuse » et « rigolote »,  nous ont fait mauvaise impression. Il s’agit de déclarations hypocrites, car les invités ont tout d’un coup « oublié » qu’ils ont soutenu et qu’ils continuent à soutenir le parti en question, soit par leur vote de confiance au gouvernement auquel il participe, soit par des articles dans la presse. Bien sûr nous n’avons pas raté l’occasion de le leur rappeler.

Notre intervention s’ajoute à celles, réalisées à Paris, à Bruxelles et à Berlin, qui démontrent d’une manière effective que la classe des gouvernants ne nous représente pas et n’a aucune légitimité. C’est pourquoi nous nous dresserons constamment en face d’eux, en Grèce et à l’étranger.

Ni à Lyon, ni ailleurs

Berlin, Bruxelles, Paris, Lyon……..La solidarité est l’arme des peuples

Le texte qui a été lu:

En tant qu’étudiants et travailleurs grecs de Lyon, on voudrait exprimer notre étonnement sur le fait que  Libération, un journal historiquement de gauche, aie invité ces deux personnes de parler de la situation actuelle en Grèce.
Pour nous mais aussi pour une grande partie de la société grecque, il s’agit de deux personnes qui représentent la politique qui a amené le pays dans l’impasse dans laquelle il se trouve aujourd’hui.
Vu que le sens de la Démocratie en Grèce se rétrécit de plus en plus et que la voix du peuple n’est plus entendue, nous intervenons aujourd’hui en exprimant notre mécontentement et notre opposition sur les événements politiques qui se déroulent en Grèce.
En ce moment un nouveau front néolibéral s’est créé dans le pays, après la formation du nouveau gouvernement de coalition entre le parties socialiste, de droite et d’extrême droite qui est soutenu par les grands médias. Les deux invités d’aujourd’hui représentent bien ce front néolibéral.

D’un côté, vous avez monsieur Pretenderis, présentateur d’un journal télévisé qui se positionne systématiquement contre tout type de manifestations contestataires et qui évidemment, soutient les décisions du gouvernement du PASOK.
L’équipe  du journal télévisé que m Pretenderis coprésente, n’hésite pas à manipuler les images comme bon lui semble. Deux courts exemples:
-Le 17 novembre a eu lieu une manifestation relativement calme. OR lors du reportage couvrant cette journée des images d’émeutes datant de l’été ont été ajoutées.
Une manipulation du même ordre avait déjà été faite lors d’un reportage sur l’assassinant d’Alexis Grigoropoulos par la police en décembre 2008

De l’autre côté, vous avez Mme Mpakoyannis qui fait partie d’un système où les grandes familles politiques gouvernent la Grèce depuis très longtemps.
Aujourd’hui, en tant que leader de son propre parti politique, elle condamne les rassemblements des indignés et les considère comme « un grand problème ». Paradoxalement, à travers d’un certain populisme elle reconnaît l’injustice que le peuple subit.
Pour finir, elle et m Pretenderis comptent parmi les premiers supporters du gouvernement de coalition, qui sous forme de coup d’Etat, a été constitue il a quelques jours.

Ce  gouvernement n a pas été élu par le peuple grec, il n’a donc aucune légitimité. Y siège par exemple M Voridis, ministre des transports, qui est connu pour ces relations avec Jean Marie Lepen et Carl Lang. Il était président de la jeunesse du parti de l’ex dictateur Papadoupolos, et est également connu pour ces actions fascistes violentes durant les années 80s.

Notons par ailleurs  qu’aucun des députés qui a conduit la Grèce à la faillite n’a été demis de ces fonctions, ou même puni.

Pour conclure, un gouvernement dans lequel se trouvent des membres de l’extrême droite, dirigé par un premier ministre technocrate, et mis en place pour servir les intérêts financiers et politiques des banquiers, constitue le résultat d’un système capitaliste qui bloque les valeurs démocratiques et renforce les inégalités sociales.
Pour une grande partie du peuple grec et des européens l’espoir pour sortir de la crise réside dans la solidarité et les luttes sociales.

Nouvelles Hors Les Murs, 5 décembre 2011

Mumia Abou-Jamal ne sera pas exécuté mais reste en taule

Etats-Unis: Mumia Abu-Jamal remporte un combat de 30 ans contre la peine de mort

 
Une photographie de Mumia Abu-Jamal exhibée lors d'une manifestation, en 2001 à Paris, pour demander la libération du militant noir américain.

 
Une photographie de Mumia Abu-Jamal exhibée lors d’une manifestation, en 2001 à Paris, pour demander la libération du militant noir américain.

Mumia Abu-Jamal, l’un des condamnés à mort les plus célèbres des Etats-Unis, a appris mercredi qu’il ne serait pas exécuté, épilogue d’une âpre bataille judiciaire de près de 30 ans.

Le procureur de Philadelphie Seth Williams a en effet annoncé qu’il ne redemanderait pas la peine de mort contre l’ancien journaliste radio et militant du mouvement révolutionnaire Black Panthers, trente ans après sa condamnation pour le meurtre d’un policier blanc à Philadelphie.

« Abu-Jamal ne sera plus condamné à mort, mais il restera derrière les barreaux pour le restant de ses jours, et c’est là qu’il doit être », a précisé le procureur, ajoutant qu’il n’avait « aucun doute », sur le fait que Mumia Abu-Jamal, 57 ans, avait tué le policier Daniel Faulkner le 9 décembre 1981.

 

La décision du procureur implique que, selon la loi de l’Etat de Pennsylvanie (Est), Mumia Abu-Jamal finira sa vie en prison sans possibilité de libération.

« Les procureurs ont fait ce qu’il fallait faire. Après trente ans, il était temps de mettre fin à cette recherche de la peine de mort », s’est réjoui mercredi le NAACP, principale organisation de défense des droits civiques des Noirs américains, qui a assisté le condamné dans sa défense. « Justice est rendue lorsqu’une condamnation à mort par un jury mal informé est annulée », a ajouté son avocate Judith Ritter.

La NAACP avait dénoncé le manque d’équité des audiences qui avaient conduit à la condamnation à mort d’Abu-Jamal, par un jury exclusivement blanc.

La femme du policier Maureen Faulkner a quant à elle affirmé qu' »il ne restait plus tant de temps que ça avant qu’Abu-Jamal soit confronté au Juge Suprême, et qu'(elle) attendait ce moment avec impatience ».

Mumia Abu-Jamal, « cause célèbre » internationale, et qui a même un timbre à son effigie en France, a écrit plusieurs livres et des dizaines d’articles depuis le couloir de la mort.

Un site internet lui est consacré (FreeMumia.com) et ses partisans, pour qui Mumia Abu-Jamal était le symbole d’une justice raciste, avaient déjà prévu une journée d’action le 9 décembre à Philadelphie, date anniversaire des 30 ans du meurtre et de son emprisonnement. Une autre était également annoncée en Californie le 11 décembre, avec notamment la militante noire Angela Davis.

Une pétition internationale avait été lancée en ligne en janvier 2010 pour demander au président américain Barack Obama de se prononcer contre la condamnation à mort. Elle a recueilli des dizaines de milliers de signatures, dont celles de l’ancienne Première dame de France Danielle Mitterrand, depuis décédée, de l’écrivain allemand Günter Grass ou encore du linguiste américain Noam Chomsky.

En octobre dernier, la Cour suprême américaine avait refusé de se saisir du dossier, après qu’une cour d’appel fédérale eut décidé au printemps que la condamnation de Mumia Abu-Jamal devait être réexaminée, les instructions données aux jurés lors du procès en 1982 étant mal formulées.

C’est dans ce cadre que les procureurs de Philadelphie ont renoncé mercredi à redemander la peine de mort, après des années de bataille judiciaire à tous les niveaux de juridiction.

 AFP, 7 décembre 2011

[Russie] Manifestations contre le régime : des centaines d’arrestations et de la taule

En Russie, de nouveaux appels à manifester malgré des arrestations musclées

Plusieurs mouvements de l’opposition russe ont annoncé mercredi qu’ils allaient poursuivre les manifestations contre la victoire du parti de Vladimir Poutine aux législatives, malgré les interpellations musclées la veille de centaines d’opposants.

Un groupe baptisé « Manifestation pour des élections honnêtes » appelait mercredi sur plusieurs réseaux sociaux à un nouveau rassemblement samedi après-midi en plein centre de Moscou. Vers 08H30 GMT, plus de 8.000 personnes avaient répondu à l’appel sur Facebook.

Un autre groupe, dénommé « Contre le parti des escrocs et des voleurs », formule désormais populaire dans le pays pour désigner le parti au pouvoir Russie Unie, appelait de son côté à se rassembler tous les jours à 19H00 (15H00 GMT).

« Puisque le pouvoir a volé les élections au peuple, nous ne pouvons défendre nos droits que dans la rue! », proclame le groupe sur internet.

Les élections législatives remportées dimanche par Russie unie, dont le score a toutefois chuté de 15 points, à moins de 50%, par rapport au scrutin précédent en 2007, ont été marquées par de nombreuses irrégularités selon l’opposition et les observateurs étrangers.

Les accusations de fraude massive ont poussé de nombreux Russes, mobilisés essentiellement grâce à Internet, à descendre dans la rue dans les deux principales villes du pays, Moscou et Saint-Pétersbourg. Le mouvement, d’une ampleur sans précédent depuis des années, a amené la presse russe à évoquer « l’éveil d’une nouvelle génération, jusqu’à alors apolitique ».

Mardi soir, au deuxième jour consécutif de protestations, près de 800 personnes ont été arrêtées sans ménagement par la police anti-émeute dans les deux villes.

« Les policiers ont interpellé 569 personnes qui essayaient de participer à un rassemblement non autorisé sur la place Trioumfalnaïa », au centre de Moscou, a indiqué mercredi une source policière à l’agence Itar-Tass.

Dans l’ancienne ville impériale, ce sont quelque 200 manifestants qui ont été arrêtés, selon la police.

Plusieurs responsables de mouvements de l’opposition ont été interpellés dans la capitale, dont l’ancien vice-Premier ministre et dirigeant du parti non enregistré Parnas, Boris Nemtsov, et le chef du parti Iabloko, Sergueï Mitrokhine, avant d’être relâchés.

Le quotidien Kommersant a indiqué qu’un de ses journalistes avait été jeté brutalement dans un car de police et frappé par deux hommes en casque et munis de matraques, puis libéré.

Lundi, des milliers d’opposants (2.000 selon la police, 10.000 personnes selon les organisateurs), s’étaient déjà rassemblés dans la capitale russe et 300 personnes avaient été interpellées, dont le blogueur dénonçant la corruption Alexeï Navalny et un dirigeant du mouvement d’opposition libérale Solidarnost, Ilia Iachine.

Tous les deux ont été condamnés mardi à 15 jours de prison pour refus d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre.

M. Navalny a fait appel du jugement et sa plainte doit être examinée à 14H30 (10H30 GMT), a indiqué une porte-parole du tribunal Tverskoï, Ekaterina Ilina, citée par l’agence Ria Novosti.

D’autres jugements doivent être prononcés dans la journée.

Six personnes ayant été interpellées lundi ont déjà été condamnées dans la matinée par un tribunal de Moscou à des peines de 10 à 15 jours de prison, a indiqué la radio Echo de Moscou.

A Saint-Pétersbourg, la plupart des manifestants de lundi ont en revanche été relâchés, a indiqué un porte-parole de la police locale à Ria Novosti.

Un régime de sécurité renforcé est en vigueur dans Moscou, avec des renforts de police, jusqu’à la publication des résultats définitifs, ont annoncé les autorités.

Mardi, Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l’UE, a estimé que certains aspects des élections suscitaient de « graves préoccupations ».

La secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton, a de son côté déclaré que les élections n’avaient été « ni libres, ni équitables », des critiques jugées « inacceptables » par la diplomatie russe.

La France a jugé « préoccupante » l’interpellation de centaines de manifestants en Russie et souligné son attachement au respect du droit à manifester pacifiquement.

AFP – Moscou, 7 décembre 2011

[Montreuil] Le PS demande l’expulsion d’un squat occupé par des sans-papiers

[MONTREUIL] Le PS demande l’expulsion d’un squat occupé par des sans-papiers

Montreuil: le conseil général PS demande l’évacuation de 200 squatteurs

Le conseil général socialiste de Seine-Saint-Denis a engagé une procédure judiciaire pour faire évacuer plus de 200 squatteurs, installés depuis le mois d’août sur un stade à Montreuil qui lui appartient, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Une audience devait avoir lieu mardi matin devant le tribunal administratif mais a été reportée à vendredi.

Ces squatteurs, des migrants originaires d’Afrique sub-saharienne, avaient été expulsés fin juillet d’une ancienne usine, à Montreuil, dans laquelle ils vivaient. Un mois après, ils s’étaient installés sur un stade, où ils sont toujours, sous des tentes.

«Dès qu’il y a une occupation illégale, nous enclenchons une procédure d’évacuation», explique l’entourage de Claude Bartolone, président PS du conseil général. «S’il y a un accident, le président est responsable pénalement», ajoute cette source.

«Tentative d’instrumentalisation»

L’association Droit au logement (Dal) demande au conseil général «le retrait de cette procédure d’expulsion digne des politiques sarkozistes»«Cette attaque du conseil général du 93 contre des êtres humains en grande précarité est choquante et scandaleuse, d’autant plus qu’elle émane d’un responsable national du Parti socialiste», écrit le Dal dans un communiqué.

L’entourage de M. Bartolone dénonce «une tentative d’instrumentalisation».«On s’étonne de voir le Dal défendre des bidonvilles et surtout ne pas s’en prendre à l’unique responsable de cette situation: le préfet et l’Etat», dit cette source. «En quoi le conseil général est responsable de cette situation? On se trompe d’adversaire», estime-t-elle.

Le conseil général accuse la ville de Montreuil, dont Dominique Voynet (EELV) est maire, d’avoir «installé les squatteurs sur un terrain du département», ce qu’elle dément.

La ville et le Dal organisent dimanche un concert de soutien, pour «exiger de l’Etat le relogement des expulsés et la régularisation de ceux et celles qui sont sans papier».

Presse bourgeoise – Libération (AFP), 06/12/2011