[Notre Dame des Landes] Ni avions, ni expulsions !

Communiqué de presse : Ni avions, ni expulsions !

Aujourd’hui à l’aéroport Atlantique de Nantes quelques centaines d’opposant(e)s à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont investi de manière festive l’aérogare. Ils voulaient protester contre le projet de construction du deuxième aéroport de Nantes.

Le groupe de manifestant(e)s était composé d’une brigade activiste de clowns, de familles déguisées, d’un potager ambulant et surtout des personnes menacées par les expulsions, ainsi que de leurs soutiens venus de toute l’Europe. Ils sont entrés pacifiquement dans l’aérogare 1 en chantant et criant des slogans. Lorsque les manifestant(e)s sont monté(e)s vers les bureaux de la direction pour parler avec les responsables, une trentaine de CRS les ont violemment chargé(e)s sans somation. Laurence a été frappée au sol à plusieurs reprises et gravement blessée. Elle a une perforation pulmonaire et deux cotes cassées en raison des coups portés par la police. Son pronostic vital a été engagé plusieurs heures, avant une amélioration en fin de soirée. Une autre personne a eu le crâne ouvert à coups de matraque et a également du être évacué. Plusieurs autres souffrent de diverses contusions, notamment de nombreuses entailles au crane en raison des coups de matraque. Devant la violence de cette attaque, certaines personnes ont tenté de protéger la foule en jetant divers matériaux sur le chemin des CRS. 4 personnes ont été interpelées au hasard. L’une d’entre elle a été immédiatement déférée, les autres ont été relâchées suite à la pression des manifestant(e)s restant(e)s.

Encore une fois, l’État choisit la violence plutôt que le dialogue, une violence qui va sans cesse grandissante et met toutes celles et ceux qui osent encore s’exprimer en danger de mort !

Sur la route du retour, la police a ensuite procédé au fichage au faciès systématique de tout les militant(e)s sur les routes, à plusieurs dizaines de kilomètres de l’aéroport. En signe de protestation les manifestant(e)s ont mené une opération escargot sur le périphérique nantais et la route en direction de Vannes.

Aucune forme de répression ne nous fera taire,
Nous exigeons l’arrêt des poursuites contre les interpellé(e)s,
Nous exigeons l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

Village autogéré NoG2011 de Notre-Dame-des-Landes.
Pour tout contact et toute information : 06 46 04 98 07

Labège. Un commando saccage le centre de la protection judiciaire de la jeunesse

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier, vers 11 h 15, à Labège (Haute-Garonne), dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, ces personnes, visiblement bien organisées, se sont dispersées pour se ruer dans les couloirs et dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains.

Aspergé de lacrymogène

Les membres du commando se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’ils ont, là encore, déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts qui contiendraient des propos injurieux sur l’action éducative menée par la protection judiciaire de la jeunesse. Des écrits que les gendarmes ont saisis dans l’espoir d’identifier leurs auteurs et l’ordinateur avec lequel ils ont été rédigés. La section de recherches de Toulouse, en charge de l’enquête, a également fait procéder à des relevés de traces et d’indices sur les tags et dans les différents lieux où a sévi le commando.

Michel Valet, le procureur de la République de Haute-Garonne, fait savoir que « tout laisse à penser qu’il s’agit de l’action de gens qui veulent manifester leur opposition aux réponses apportées en matière de lutte contre la délinquance des mineurs ». Un durcissement de ces réponses, souhaité par le gouvernement, est actuellement en cours d’élaboration. Michel Valet indique également que « les agents de la PJJ n’ont pas fait l’objet de violence physique même si cet acte, qui n’a finalement fait que peu de dégâts, les a profondément choqués ».

Cette affaire survient quelques semaines après celle d’Orvault, en Loire-Atlantique, où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».

ladepeche.fr
Publié le 06/07/2011 07:39 – Modifié le 06/07/2011 à 10:32 | Guillaume Atchouel

[Poitiers] Les correcteurs du brevet digèrent mal la religieuse

A Jaunay-Clan, les professeurs n’ont pas goûté la présence au collège d’une enseignante vêtue en religieuse.

Les enseignants appelés à corriger les copies d’histoire-géographie du brevet des collèges, vendredi dernier au collège Saint-Exupéry de Jaunay-Clan, ont eu la surprise de voir s’installer avec eux une enseignante d’un collège privé du département, invitée elle aussi à contrôler la qualité du travail des collégiens de la Vienne, mais revêtue de ses habits de religieuse.

Choqués par cette tenue non compatible, selon eux, avec le respect de la loi sur le port de signes religieux distinctifs dans un établissement scolaire public (*), ces professeurs ont alerté la principale du collège qui, semble-t-il, a à son tour prévenu le rectorat. « L’inspecteur pédagogique régional d’histoire-géographie n’aurait rien trouvé à redire à cette situation », rapporte une syndicaliste. Les professeurs présents ont alors signé un courrier de protestation qu’ils ont adressé au rectorat.

« Soit cette collègue enseigne dans un collège privé hors contrat et, dans ce cas, on se demande ce qu’elle faisait là, explique notre syndicaliste. Ou bien, elle enseigne dans un établissement sous contrat et, dans ce cas, elle devait se présenter en civil. »

Le Snes-FSU ne compte pas en rester là et demande des explications aux autorités de l’Éducation nationale. Le syndicat « soutient pleinement les enseignants qui ont protesté » et estime que cet événement « ne peut être considéré comme anodin, ni comme un dérapage ». Il rappelle « des faits similaires s’étaient produits l’an dernier et avaient été dénoncés par le Snes auprès du recteur ».

Contactés à ce sujet par nos soins à plusieurs reprises depuis lundi, le rectorat n’a pas répondu à notre demande, pas plus que la principale du collège en question.

(*) La loi du 15 mars 2004 encadrant, en vertu du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, interdit expressément le port « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, […] de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse. » (Source: Assemblée nationale)

Philippe Bonnet, Centre Presse, 06/07/2011