Appel de la coordination antinucléaire et manifestation le 15 octobre à Rennes

Communiqué de la coordination antinucléaire organisatrice de la manifestation du 15 octobre à Rennes

Le gouvernement va prendre dans les prochaines semaines une décision lourde de sens. Après l’avis positif de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le redémarrage de la centrale de Fessenheim serait un choix catastrophique pour notre avenir à tous.

Alors que la plupart des grandes puissances économiques tracent leur chemin vers l’indépendance énergétique grâce aux énergies alternatives, alors que le parc mondial, très vieillissant, des centrales électronucléaires diminue, il serait aberrant de poursuivre la fuite en avant que nous impose la nucléocratie française.

Prolonger la filière nucléaire serait la garantie pour la France de se retrouver seule à mettre en œuvre cette technologie du XXème siècle, avec les risques inacceptables qu’elle comporte pour la santé publique. Pour lot de consolation, nous aurions des stocks de déchets toujours plus importants, toujours plus ingérables…

Récemment l’Italie et l’Allemagne ne s’y sont pas trompées en réaffirmant l’abandon du nucléaire. L’Allemagne a prévu d’atteindre en 10 ans 40 % d’électricité verte. De même, la Suisse a acté de ne pas renouveler son parc.

Il faut non seulement fermer Fessenheim, mais dans la même logique, stopper la filière du réacteur EPR et donc le chantier de Flamanville et sa ligne Très Haute Tension.

La Coordination Antinucléaire Ouest réitère son appel à manifester massivement le 15 octobre 2011 prochain à Rennes pour obtenir l’arrêt immédiat des chantiers EPR et THT et invite toutes les organisations concernées à la soutenir.

Fukushima témoigne : sortons du nucléaire !

Coordination d’organisations antinucléaires de Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. Voir son site sur http://sdn-rennes.org/index.php/page-web-coordination-ouest

Bordeaux. Un étranger maintenu illégalement en détention

Les syndicats de la magistrature réclament l’ouverture d’une enquête après « la grave atteinte aux libertés publiques dont s’est rendue responsable l’administration ».

Tollé des syndicats de la magistrature contre le Tribunal de Grande instance de Bordeaux (TGI) après une révélation de la Cimade relayée par la presse quotidienne régionale. Selon le Syndicat des avocats de France (Saf), ce TGI vient d’être « le théâtre de faits extrêmement graves et pénalement répressibles ». En conséquence, le Syndicat de la magistrature a décidé de saisir le procureur de Bordeaux afin qu’il ouvre « une enquête pénale » pour déterminer qui a pu se livrer à de tels actes et pourquoi. De quoi s’agit-il ?

Monsieur Ghotra Bhupinder Singh, ressortissant indien vivant en Italie, a été interpellée en situation irrégulière à la gare de Bordeaux Saint-Jean alors qu’il s’apprêtait à prendre un train pour rentrer dans son pays de résidence. Il est alors placé en garde à vue puis en centre de rétention le 29 juillet dernier.

« Définitive et exécutoire »

Mais le juge des libertés et de la détention (JLD) ordonnait sa remise en liberté dès le lendemain 18h invoquant l’impossibilité depuis le 28 avril 2011 de placer en garde quelqu’un seulement soupçonné d’être en situation irrégulière. Une décision notifiée au Procureur de la République dont ni le parquet ni la préfecture n’ont fait appel comme ils en ont la possibilité. La décision du juge est de ce fait « définitive et exécutoire ».

Monsieur S. aurait donc dû pouvoir rentrer chez lui. Il n’en est rien. Les services préfectoraux, malgré la décision du JLD, le maintiennent en détention avant son éloignement forcé vers l’Italie le 1er août à 4h du matin.

Atteinte à la séparation des pouvoirs

Pour les magistrats, il s’agit là du non-respect délibéré d’une décision judiciaire. « L’Etat français par l’intermédiaire de son représentant en Gironde avec assistance de la police de l’Air et des Frontières » vient de violer les fondements de l’Etat de droit que sont la séparation des pouvoirs », dénonce le Saf dans un communiqué.

De son côté, l’avocat de Ghotra Bhupinder Singh a annoncé son intention de porter plainte à l’encontre de la préfecture de la Gironde pour séquestration arbitraire.

Selon l’article 432-4 du Code Pénal, « le fait, pour une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, d’ordonner ou d’accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle » peut être puni de sept ans de prison.

« Un dysfonctionnement »

« En s’affranchissant de ces régles, le pouvoir politique instaure le règne de l’arbitraire et de l’insécurité généralisée pour le citoyen », concluent le Syndicat de la magistrature et l’Union syndicale des magistrats (USM) dans un communiqué commun.

De son côté, la préfecture de la Gironde a reconnu vendredi « un dysfonctionnement tout à fait exceptionnel ». » Les premières mesures correctrices ont été prises sans délai, dans l’attente des conclusions de l’enquête administrative que le Préfet de la Gironde a immédiatement ordonnée », a assuré la préfecture dans un communiqué.

Elle a reconnu que « les services de permanence de la préfecture, qui n’ont pas fait appel de cette décision (du juge) ont maintenu en rétention l’intéressé, qui a été reconduit en Italie, le 1er août ».

Anne Collin, Le Nouvel Observateur, 05/08/2011

[Smarves] Le restaurant scolaire détruit par un incendie

A Smarves, les écoliers vont devoir s’adapter. Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie a détruit en partie le restaurant scolaire.

P. Barrault (ici, à gauche) et M. Godet ont constaté les dégâts de l'incendie. shausseguy

Les 200 écoliers qui fréquentent habituellement le restaurant scolaire de Smarves vont devoir, à la rentrée, déjeuner dans le gymnase des écoles. C’est la conséquence de l’incendie qui, dans la nuit de mardi à mercredi, a ravagé le porche du bâtiment et détruit une partie de la toiture. Il était une heure du matin lorsque l’alerte a été donnée par des voisins. Le porche de la cantine était en feu. Les sapeurs-pompiers de Poitiers sont intervenus peu de temps après. Ils sont parvenus à limiter la progression des flammes. Néanmoins, les dégâts sont très importants, une grande partie de la toiture a été détruite ainsi que les plafonds du restaurant. Le porche n’existe plus, etc.

« Il faut que l’espace cuisine fonctionne »

Le maire, Philippe Barrault et son premier adjoint en charge du Patrimoine et de la Sécurité, Michel Godet étaient également présents jusqu’au départ des secours, vers 4h. Hier matin, la nouvelle de l’incendie a vite fait le tour de cette localité de 2.600 habitants et de nombreux Smarvois sont venus se rendre compte sur place des dégâts. « Ils sont très importants, indique le maire, à tel point que le réfectoire dont tous les plafonds avaient été refaits l’an dernier, comme les peintures, ne pourra pas ouvrir ses portes à la rentrée. Nous pensons aménager une salle de restaurant dans le gymnase tout proche et quand même assurer la confection des repas à condition, poursuit le maire, que tout ce qui est flux (électricité, gaz, etc.) soit en état de marche. Il faut que ça fonctionne. » De même que le matériel de cuisine, ajoute Michel Godet. « Certains appareils nous ont été livrés lundi. »

Geste intentionnel ou accidentel?

Dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer les circonstances de l’incendie, les techniciens de l’identification criminelle étaient sur les lieux, hier car le feu n’a pas pris à l’intérieur du bâtiment mais à l’extérieur, semble-t-il sous le porche. Selon des témoins, un groupe de jeunes s’y abritait, une heure avant que l’alerte soit donnée mais rien ne permettait d’affirmer, hier, qu’il y ait un lien de cause à effet. Un adolescent retrouvé à quelques dizaines de mètres du lieu de l’incendie présentant un taux d’alcoolémie de trois grammes doit être entendu par les gendarmes.
Quant aux expertises, elles devraient se dérouler aujourd’hui.

Sylvaine Hausseguy, Centre Presse, 04/08/2011

Appel à rassemblement devant le tribunal de St Nazaire le 17 août

La Justice au service du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Depuis quarante ans dans la région, des gens s’opposent à un projet mégalomane de construction d’aéroport à Notre dame des Landes. Nous avons rejoint la lutte en occupant illégalement des terres et des maisons que le conseil général et l’état avaient rachetées petit à petit pour en faire cadeau au groupe Vinci, en janvier dernier. Aujourd’hui, pour mener à bien son projet, Vinci doit faire place nette en expulsant les habitant.e.s de la zone, d’abord les squats, ensuite les locations, les propriétés et les fermes.

Nous sommes convoqué.e.s au tribunal de Saint-Nazaire le 17 août pour des procédures d’expulsion.

Nous refusons de comparaître au tribunal.

Nous refusons de comparaître au tribunal parce que nous ne reconnaissons pas la justice. La justice est un instrument de l’état. Cet état qui nous impose par la force le projet d’aéroport (et bien d’autres) malgré une opposition massive. Pour exemple, les nombreux recours portés par les associations qui ont été rejetés, les différentes condamnations d’opposant.e.s, la militarisation de la zone, les pressions policières, le fichage systématique de tout.e opposant.e…

Nous refusons de comparaître au tribunal parce que nos vies n’y valent pas grand-chose face au groupe Vinci, leader mondial du BTP, aux bénéfices annuels de 1,7 milliard d’euros qui exploite dans 90 pays et dont le PDG percevait en 2005 un salaire de 350 000 euros par mois. Dans cette lutte, ce sont nos vies que nous défendons et nous n’attendons pas que la justice lutte à notre place car elle est un outil au service du capital.

Nous refusons de comparaître au tribunal parce que nous refusons de jouer le rôle que la justice attend de chacun.e. Quotidiennement des tas de gens sont convoqué.e.s devant un tribunal. Face à la justice, nous sommes seulement tenu.e.s d’obéir, de jouer le jeu, de bien nous habiller, de répondre poliment aux marques de mépris et aux vexations, d’accepter de nous faire couper la parole, d’attendre notre tour. En un mot : de nous montrer dociles et de faire semblant de croire que la justice est juste. Parce que celui ou celle qui ne le fait pas risque simplement une décision plus sévère. Avoir affaire à la justice, c’est voir des magistrat.e.s décider du cours de sa propre vie.

Nous refusons de comparaître au tribunal parce qu’il s’agit d’un procès d’expulsion et que nous ne voulons pas être expulsé.e.s. Peu importe notre défense, l’expulsion sera prononcée. Seuls quelques jours ou semaines de délai pourraient être accordées, ce qui ne changerait ni nos vies, ni la lutte, ni l’état de ce monde.

Nous refusons de comparaître au tribunal parce que nous ne voulons pas parler au/à la juge. Nous trouvons plus intéressant de discuter entre nous. Nous avons plus à gagner en nous rencontrant et en nous organisant.

Nous refusons de comparaître au tribunal parce qu’il fait toujours plus beau à l’extérieur.

NOUS VOUS INVITONS À TOU.TE.S NOUS RASSEMBLER DEVANT LE TRIBUNAL DE SAINT NAZAIRE LE 17 AOUT A 8H00. Ainsi qu’aux Planchettes du 16 au 19 août pour préparer la résistance face aux expulsions

Nous ne lâcherons rien. Nous ne partirons pas. Vinci dégage.

Des occupant.e.s de la Zad