[Paris] La soirée barbecue a tourné à l’émeute

Cité curial (XIXe ), hier. Appelée en renfort par les vigiles du Groupement parisien interbailleurs de surveillance, la police est parvenue à interpeller deux hommes âgés de 24 ans et 25 ans, dont l’un réside dans la cité. | (LP/G.ROUJAS.)

La soirée barbecue s’est terminée en bataille rangée. Bilan : trois personnes blessées, dont une grièvement, et deux autres interpellées. Il est 21 heures, jeudi, lorsque trois agents du Groupement parisien interbailleurs de surveillance (GPIS) interviennent à la cité des Orgues de Flandre (XIXe) pour un barbecue impromptu organisé par une vingtaine de copains au pied des immeubles.
Ces vigiles, chargés de la surveillance des ensembles sociaux, demandent aux convives de choisir une autre activité, les barbecues étant formellement interdits dans la capitale à cause de leur dangerosité. Mais, bien décidés à faire la fête, les intéressés ne l’entendent pas de cette oreille et, en quelques minutes seulement, la situation dérape.

Une centaine de personnes se précipitent sur les agents

Déterminées à « défendre » les dîneurs, pas moins d’une centaine de personnes venues de tout le quartier se précipitent sur les agents, tentant de les contraindre à quitter les lieux. D’abord victimes de jets d’objets en tout genre, les vigiles sont ensuite directement attaqués à coups de chaise et de barres de fer, au point que la situation devient totalement ingérable. Un premier agent du GPIS reçoit un choc si violent au bras qu’il souffre d’une fracture ouverte, tandis que ses collègues sont violemment frappés au dos. Appelée en renfort, la police est parvenue, dans le pugilat général, à interpeller deux hommes âgés de 24 ans et 25 ans, dont l’un réside dans la cité. Tous deux ont été placés en garde à vue au commissariat du XIXe arrondissement. Les deux agents du GPIS, quant à eux, ont été transportés par les secours à l’hôpital Lariboisière.

Investi par la police, le secteur a retrouvé son calme dans l’heure qui a suivi, mais des effectifs devaient à nouveau être déployés hier soir dans le quartier des Orgues de Flandre, pour éviter toute nouvelle poussée de fièvre.

Cécile Baulieu, Le Parisien, 21/05/2011

[Paris] Rassemblement de soutien à un militant de la CNT Paris 1

En novembre dernier, le mouvement social contre la réforme des retraites a mis en lumière la politique de plus en plus répressive et ouvertement sécuritaire du gouvernement qui restreint désormais sans scrupules le droit de grève en délogeant les grévistes par la force à grands renforts de gardes mobiles, en imposant le « service minimum » (où lorsque le chantage au licenciement ne suffit plus, c’est avec la menace de condamnations judiciaires qu’on renvoie désormais les ouvriers grévistes au travail) et en bafouant la libre circulation. En plus des traditionnels CRS, gendarmes et policiers en civils (particulièrement violents pendant ce mouvement), ce sont des dispositifs dignes d’un Etat policier qu’ils ont mis en place, comme à Lyon sur la Place Bellecour où ce sont véhicules bindés, troupes d’interventions cagoulées avec armes au poing qui ont encerclées des manifestations entières. La politique du spectaculaire et du chiffre où Police et Justice font front commun s’acharne toujours, des mois après, à tenter de décourager ceux et celles qui luttent en criminalisant toujours plus un mouvement social qui aura rassemblé des millions de personnes dans les rues et annonce déjà la teneur des luttes à venir. Mais on le voit : ici comme ailleurs, le vernis « démocratique » vole en éclats à chaque nouvelle secousse, à chaque nouvelle révolte sociale.

Il y a quelques mois en effet, en plus de la grève, c’est par l’action directe : les occupations des lieux de travail, les assemblées générales sur les lieux de travail comme sur les lieux d’études, les manifestations qui se faisaient massives, bruyantes et souvent mouvementées. Des centaines de personnes ont été arrêtées, jugées et des dizaines condamnées à des peines de prisons plus ou moins longues, parfois fermes. D’autres sont toujours en attente de procès. C’est dans ce contexte que notre camarade, militant de la CNT – paris 1 a été arrêté avec des dizaines d’autres à la fin de la manifestation du 16 octobre 2010 à Nation. Durant sa garde à vue, il a été privé de tout soins médicaux alors même qu’il nécessitait de façon vitale et régulière un apport en insuline, puis a été transféré à l’hôpital dans un état critique.

Après une première audience le Jeudi 16 Décembre 2010, Il est à nouveau convoqué au Tribunal de Grande Instance de Paris (Métro ’’Cité’’ – L.4) le Jeudi 26 Mai 2010 à 9h00 :

Nous appelons à un rassemblent de soutien à son procès. Nous organisons aussi une caisse de soutien en solidarité : Nous lançons un appel urgent à la solidarité financière pour les frais d’avocat (s’élevant à 1400 euros) et de justice.

LOCAL AU CENTRE PMF- TOLBIAC 90 rue de Tolbiac 75013 Paris

Nous contacter par mail : cnt-paris1@riseup.net

Notre blog : http://cnt-paris1.blogspot.com/

[Paris] Le G8 est partout ! Nous aussi ! Ne les laissons pas décider pour nous !

Caméras, vigiles, restriction globale des libertés, vous en avez assez ? Ras‐le bol des contrôles au faciès, de la discrimination en raison de votre origine, de votre culture, de votre sexe ou de votre religion ? Fatigué‐e‐s d’être incité‐e‐s à vous méfier de votre voisin‐e ? Irrité‐e‐s de manger des aliments génétiquement modifiés remplis de pesticides, plastifiés et irradiés ? Lassé‐e‐s des stupidités que la télévision vend à votre « temps de cerveau disponible » ? Ennuyé‐e‐s de la grisaille quotidienne et de la dictature publicitaire qui enlaidit nos villes ? Marre d’enchaîner les contrats précaires, de devoir accepter des horaires décousus et imposés, de travailler le dimanche, tout en devant s’estimer heureux d’avoir « la chance de travailler » pour un salaire de misère ? Dégouté‐e‐s de la double peine subie par les chômeurs/ses, non seulement exclu‐e‐s socialement et économiquement, mais aussi accusé‐e‐s de profiter du travail de « la France qui se lève tôt » ?

Ces violences quotidiennes relèvent d’une logique commune : la marchandisation et le contrôle de tous les aspects de notre vie au profit de quelques un‐e‐s.

Au Nord comme au Sud, nos vies ne sont pas des marchandises

Le G8 et le G20, groupes autoproclamés des pays les plus puissants du monde, prétendent désormais « sauver » et « moraliser » capitalisme, alors même que ce sont eux qui organisent cette logique immorale.

Les Etats ont dépensé des milliards des banques et pour voler au secours des grandes entreprises depuis la crise de 2008. Cette crise financière a conduit certains d’entre eux à des niveaux exorbitants d’endettement. Sous la pression des institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale, Banque européenne), les Etats soumettent alors leurs populations à des plans d’austérité drastiques. Une politique d’austérité publique comme remède à une crise financière privée ! Résultat ? Coupes budgétaires, démantèlement des services publics (éducation, santé…), privatisation des biens communs… et répression des populations quand elles s’y opposent, comme en Grèce par exemple. Dans tous les cas, les peuples payent le prix fort de la crise du capitalisme !

Ces plans d’austérité sont la réplique exacte des plans d’ajustement structurel imposés à de nombreux pays du Sud depuis plusieurs décennies. La situation socio‐économique de ces pays est pourtant la preuve de leur inefficacité. Rappelons simplement que plus de 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de deux dollars par jour, dont 70% de femmes. Les pays pauvres sont également très endettés sans jamais que ces emprunts profitent aux populations (corruption, armement, détournements). Les pays du G8, actionnaires majoritaires des institutions financières internationales et de l’économie mondiale, sont à ce titre largement responsables de la situation d’endettement des pays du Sud. Et pourtant les pays du G8 prétendent à longueur de sommets prendre des « engagements » pour les pays pauvres et tout particulièrement pour l’Afrique. Ces engagements ne sont jamais respectés. Qu’avons‐nous d’ailleurs à attendre des pays du G8 dont la prospérité est basée, entre autres, sur le pillage des ressources des pays pauvres et l’autorisation de l’évasion fiscale pour leurs entreprises (125 milliards de dollars par an échappent ainsi aux pays du Sud) ? Mais rassurez vous, Nicolas Sarkozy l’a dit : « les paradis fiscaux c’est fini ! »

Ni impérialisme, ni « guerres humanitaires » !

Le printemps arabe a révélé au grand jour l’hypocrisie de nombreux pays du G8 qui ont soutenu aveuglement les dictatures en Lybie, en Tunisie, en Egypte et ailleurs. Rappelez‐vous le gouvernement français proposait « le savoir faire de nos forces de sécurité » à Ben Ali. Pendant ce temps, il est prévu au G8 de « renforcer le contrôle sur internet » qui a pourtant contribué à la chute des « dictatures amies ». Mais à la faveur des soulèvements populaires, l’impérialisme retourne sa veste au nom de la « guerre humanitaire », concept déjà largement utilisé en Irak et en Afghanistan et maintenant en Lybie. N’est‐il pas étrange que trois pays du G8 entrent en guerre contre Kadhafi alors que celui‐ci était encore accueilli à bras ouverts en 2007 dans les jardins de la république ? Les insurgés libyens sont maintenant menacés d’être les débiteurs de puissances qui ne se sont jamais souciées de leur liberté mais quel en sera le prix ? Un accès privilégié aux ressources du pays ? Allez savoir !

Le G8 ne considère en définitive le reste du monde qu’en termes de risques ! La présidence française du G8 a ainsi décidé de lier immigration et lutte contre le terrorisme de manière à alimenter la peur de l’insécurité et des migrant‐e‐s et de justifier ainsi des politiques violatrices des droits fondamentaux. Les rafles quotidiennes de la « machine à expulser » européenne s’accompagnent de l’externalisation du contrôle des frontières en échange d’un peu d’aide au développement. Ainsi la Libye, attaquée aujourd’hui, a été financée par l’Union Européenne pour gérer ses frontières extérieures. Dans le contexte des révolutions arabes, l’épouvantail d’une invasion migratoire a été brandi par un certain nombre de pays européens. On exploite la peur à des fins politiques mais on rassure dans le même temps le patronat pour lequel les travailleurs/ses migrant‐e‐s représentent une opportune main d’œuvre corvéable à merci. Ce ne sont pas les peuples qui traversent les frontières mais les frontières qui traversent les peuples !

Alors que le G8 se réunira à Deauville les 26 et 27 mai, indignons‐nous face aux dégâts culturels, sociaux, environnementaux et économiques du capitalisme, révoltons‐nous contre les Etats policiers qui protègent ce système, résistons à la marchandisation et réapproprions‐nous nos vies et la rue !

Prochaine réunion de préparation de la parade mardi 3 mai, 19h30 au CICP, 21 ter rue Voltaire, Métro rue des Boulets

JEUDI 26 MAI 2011 – Débat « Enjeux et Résistances face au G8 » à la Petite Roquette (6 Rue Saint Maur, Paris 11e)

VENDREDI 27 MAI 2011, PARADES ANTI‐G8 dans la joie et la désobéissance, 18H Métro Belleville

Plus d’informations sur les mobilisations pendant et après le G8 sur :

http://nog2011.noblogs.org ou par mail à infoparis_nog2011_fr@riseup.net

[Poitiers] D’ailleurs nous sommes d’ici

Plus que jamais la politique actuelle du gouvernement vise à désigner des boucs émissaires : chasse aux sans- papiers, aux roms, lancement de débats racistes sur l’identité nationale puis sur l’Islam, nouvelle loi Besson pour réduire encore les droits des étrangers.

En désignant l’Étranger comme responsable de la crise du capitalisme, il s’agit avant tout de casser les solidarités et de diviser les classes populaires.

L’objectif est de dévoyer et d’affaiblir la lutte contre le développement des inégalités sociales et contre ceux qui poursuivent et accroissent leurs profits.

L’heure est venue de manifester fortement notre opposition à cette politique du rejet et de la peur et de résister de toutes ses forces à sa propagation.

Mobilisation nationale et unitaire
Samedi 28 mai
Manifestation à Poitiers
15h00 place du Palais de Justice

A l’appel du collectif local « D’ailleurs nous sommes d’ici » soutenu par (premiers signataires) : La CIMADE, Collectif contre les expulsions pour le droit de vivre en France, Ligue des Droits de l’Homme, Réseau Education Sans Frontières, Confédération Nationale du travail, Solidaires 86, SUD Etudiants, Les Alternatifs, Europe Ecologie-Les Verts, Mouvement des Jeunes Communistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, NPA Jeunes, Organisation Communiste Libertaire, Parti de Gauche, Parti Communiste Français, Fédération Syndicale Unitaire (FSU)

Combattre tous les racismes !