[Poitiers] Rassemblement de soutien à Léonarda et Khatchik et contre toutes les expulsions de sans-papiers

Rassemblement contre les expulsions de sans-papiers le 18.10 à 13h devant l’hôtel de ville

Communiqué du collectif « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » et appel unitaire au rassemblement du vendredi 18 octobre à 13h place du maréchal Leclerc.

Léonarda, 15 ans arrêtée et expulsée pendant une sortie scolaire  La honte ! Le Collectif poitevin « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » (DNSI) condamne avec la plus grande fermeté les conditions d’arrestation et l’expulsion de cette jeune collégienne et de sa famille. La police des frontières a contraint des enseignants à arrêter un bus plein d’élèves pour interpeller une jeune Kosovar de 15 ans et  l’expulser avec sa mère et ses sœurs. Tous les enfants de cette famille (entre 5 et 17 ans) étaient scolarisés depuis plus de 3 ans. Deux filles avaient obtenu le DELF (diplôme de français niveau B1) demandé par la préfecture pour obtenir la nationalité française. En France depuis presque 5 ans (4 ans et 10 mois), dans deux mois, ils entraient de plein droit dans le cadre de la circulaire Valls (novembre 2012) et pouvaient être régularisés…. Cette expulsion d’une famille en voie d’intégration révèle le vrai visage de la politique menée par Valls, avec l’aval du gouvernement et de François Hollande. Pour DNSI il ne s’agit pas d’une bavure mais bien de l’application brutale d’une politique qui continue à désigner les étrangers comme boucs émissaires pour masquer les vrais responsables d’une crise qui ne cesse de s’aggraver. Valls et ce gouvernement marchent dans les pas des Sarkozy, Besson et autres Hortefeux. Ce faisant ils convoitent les électeurs du Front National, en vain, car ils ne font que le renforcer.

On a honte pour tous ceux qui, de près ou de loin, maire, fonctionnaires de la PAF, préfet, membres du cabinet, ont collaboré à cette arrestation indigne… au nom du peuple français ? Ont-ils remarqué que la jeune Léonardaa été interpellée sur le parking du collège Lucie Aubrac ? S’en souvient-on ?

Un rassemblement de soutien à Léonarda et Khatchik et contre toutes les expulsions de sans-papiers aura lieu ce vendredi 18 octobre à 13h place du maréchal Leclerc !  « On étudie ici, on vit ici, on reste ici ! »

DNSI, vu sur le site du NPA 86, 17 octobre 2013

[Rio de Janeiro – Brésil] Communiqué de camarades anarchistes

NdPN : et une vidéo sympa contre la coupe du monde de football au Brésil

Solidarité avec ceux et celles qui sont persécutéEs par le terrorisme d’Etat à Rio de Janeiro

Nous, membres de la Fédération Anarchiste de Rio de Janeiro, dénonçons de manière véhémente les actes récents de persécution mis en œuvre par l’Etat brésilien à Rio de Janeiro. Nous voulons affirmer notre solidarité avec les camarades du Frente independente Populair (Front indépendant Populaire), l’Organização Anarquista Terra e Liberdade (Organisation Anarchiste Terre et liberté – OATL) et l’ensemble des nombreux camarades (17 mandats de perquisitions) qui ont été reveilléEs par les cris de la Police fédérale et de la Police civile frappant à leur porte.
Les mandats de perquisitions émis ce vendredi (11 octobre) sont clairement une moyen d’intimider et de menacer celles et ceux qui luttent, qu’ils et elles soit membres d’organisations politique et de mouvements sociaux ou pas. Celles et ceux-ci sont persécutéEs parce qu’ils et elles exercent leur droit légitime de descendre dans la rue pour protester et revendiquer leurs droits collectifs.

Il convient de constater que la persécution et la « chasse aux sorcières » auquel l’anarchisme est confronté, est promue par le gouvernement PT et ses alliés dans le Rio Grande do Sul et d’autres Etats avec le soutien des médias bourgeois, toujours préssés de désigner un « bouc émissaire » pour justifier la répression de la lutte du peuple.

Il est important de constater que ces menaces faites par l’Etat Brésilien ne datent pas d’aujourd’hui et ne s’arrêteront pas là. Le terrorisme d’Etat permanent – qui est plus fort aujourd’hui- est un exercice pour les dirigeants dans la perspective de la Coupe du Monde et des jeux olympiques. Comme si la violente répression menée par l’Etat Brésilien contre les quartiers défavorisés, les bidonvilles et les manifestations de travailleuses et travailleurs ne suffisait pas, ils utilisent la scélérate « Loi contre l’Organisation criminelle » (qui puni les manifestantEs et les militantEs de 8 ans de prisons) pour essayer de décourager de futures manifestations et faire refluer la lutte populaire.

Nous affirmons notre solidarité avec touTEs les camarades qui souffrent actuellement des actions terroristes du Gouvernement Brésilien. La persécution menée par le Parti des Travailleurs (PT), ses alliés, et l’Etat Brésiliens contre les militantEs dans le Rio Grande do Sul, à Belo Horizonte, São Paulo et Rio de Janiro ne fait que montrer le vrai visage de la démocratie bourgeoise lorsqu’elle est contestée.

Notre réponse ne peut être que la solidarité. Comme cela a été fait avec les camarades du Bloc Noir ; nous devrions continué à descendre dans la rue pour revendiquer de toutes nos forces la fin de la persécution politique et accroître nos revendications sociales.

Le grain de sable auquel nous pouvons en toute modestie contribué à ce stade est de continuer de faire ce que nous faisons toujours : organiser et construire des mouvements populaires forts, autonomes et combatifs. Lutte de masse et organisation populaire pour combattre les oppresseurs !

La Lutte n’est pas un crime !

Plus de persécution

A Bas le terrorisme d’Etat

Federação Anarquista do Rio de Janeiro

Membre de la Coordenação Anarquista Brasileira

Traduction relations internationales de la Coordination des Groupes Anarchistes, topé sur Anarkismo.net

Le Monde Libertaire n° 1719 (du 17 octobre au 6 novembre 2013)

NdPN : le ML hebdo sort aujourd’hui en kiosques, avant une petite pause de deux semaines où les camarades du comité de rédaction vont pouvoir respirer un peu. Comme d’habitude, dirait Claude François, nous en déposerons bientôt un exemplaire librement consultable au Biblio-café de Poitiers. En attendant de vous procurer la version papier intégrale, vous pouvez toujours lire trois articles en ligne sur le site du ML (voir liens ci-dessous). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1719 (du 17 octobre au 6 novembre 2013)

Image

«Tous les arts ont produit des merveilles : l’art de gouverner n’a produit que des monstres.» – Saint-Just

Sommaire du Monde Libertaire n° 1719

Actualité

Les idiots utiles du patronat, par G. Goutte, page 3

Médicaments : le juste prix, par Moriel, page 4

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Le travail du sapin, par Justhom, page 7

Victoire de la grève à Hyatt, par E. Claude page 8

Coup d’État protestant aux States, par N. Potkine, page 9

Arguments

Le matérialisme dans tous ses états, par M. Silberstein, page 10

Capital et intérêts, par O. Tarda, page 12

La marchandisation du corps féminin, par S. Goldschmidt, page 14

Histoire

Quand le Cuba castriste flirtait avec Franco, par D. Pinos, page 17

A voir

Frida Kahlo s’invite à Paris, par P. Salcedo, page 20

Illustrations

Aurélio, FYD, Kalem, Krokaga, Riri, Yann

Editorial du Monde Libertaire n° 1719

Deux semaines. Vous ne nous lirez pas pendant les deux semaines à venir. Le prochain numéro du Monde libertaire hebdomadaire ne paraîtra pas avant le 7 novembre. Est-ce à dire que, durant cette courte pause, il ne se passe rien ou que les anarchistes n’ont rien à dire ? Non pas. Pour vous permettre de patienter, n’oubliez-pas de vous procurer le dernier Monde libertaire hors-série (numéro 51) dont le dossier est consacré au monde du travail. Entretemps, les luttes se poursuivent : ce ne sont pas les travailleurs d’Alcatel qui démentirons notre propos. Le combat contre la réforme des retraites est également loin d’être terminé. Nous faisons, et nous ferons, entendre notre voix, que ce soit à propos des retraites, des conditions de travail ou tout bras de fer sociétal. Nous réaffirmerons notre opposition aux maîtres de ce monde capitaliste, qui pensent profits, mais pas partage des richesses. C’est drôle, nous, ce serait plutôt le contraire. Pour beaucoup, la remise en cause des différents systèmes d’exploitation et de domination est plus que jamais à l’ordre du jour. Sur tous les fronts, les anarchistes ont à dire et à faire : par exemple en participant à tous les collectifs qui tentent de s’opposer à la façon dont notre ministre de l’Intérieur (de gauche ; est-il besoin de le rappeler ?) traite les Roms. Dans les entreprises, dans les quartiers, par la parole et par l’action, propageons nos idées pour l’avènement d’un monde égalitaire et libertaire.

[Poitiers] 1er novembre, projection de « Ne vivons plus comme des esclaves »

Ne vivons plus comme des esclaves !

C’est un slogan, mais aussi le titre d’un film documentaire réalisé par Yannis Youlountas. Avec les témoignages nombreux de camarades qui font bouger les lignes ici et maintenant, dans le quartier Exarcheia d’Athènes et dans d’autres bleds de Grèce. De quoi redonner la patate !

Le film sera projeté le 1er novembre prochain, à l’auberge de jeunesse de Poitiers (1 allée Roger Tagault), et ça commence à 19h30 pour une petite collation, suivie de la projection et bien sûr d’un débat. Le réalisateur sera présent, une belle rencontre en perspective !

Evénement organisé par l’Epine Noire, la FA 86, l’OCL Poitou et la CNT 86.

Entrée libre !

projo

Pavillon Noir

[Poitiers] Quatre jours de show sécuritaire

Les « acteurs de la sécurité » font leur show de mercredi 16 au samedi 19 octobre, à Poitiers dans l’inénarrable centre commercial des Cordeliers, mais aussi dans d’autres lieux et d’autres villes de la Vienne (notamment chez Dassault, fabriquant réputé de machines… guère sécurisantes pour tout le monde). Pompiers, maîtres nageurs sauveteurs, prévention routière seront présents ; mais aussi flics, CRS et gendarmes. Logique. « Leur vocation c’est votre sécurité », nous dit la Nouvelle République, mais à qui s’adresse donc ce journal ?  Aux prolos que nous sommes, ou aux carnassiers du travail qui s’enrichissent sur notre couenne, craignant qu’on ne leur reprenne tout ce qu’ils nous volent de vie au quotidien ? « Premiers secours » mis au même niveau que la « lutte contre le vol » et les « cambriolages dans les entreprises et les commerces » : on ne ferait pas mieux pour emballer gestes qui sauvent et gestes qui tuent dans le même packaging d’une pseudo cause commune ! Qui nous protègera des exploiteurs, des affameurs et du vol généralisé de nos vies ? Il ne faudra hélas compter que sur nous-mêmes.

securite

Cela dit, félicitons-nous : pendant que les spécialistes de la matraque, du flingue et des menottes seront tout occupés à faire croire au badaud qu’ils « sécurisent » notre quotidien, les salarié-e-s en lutte pour garder leur taf prendront peut-être moins de gaz, de coups de tonfa et de projectiles de flashball dans la tronche ; les « marginaux » seront peut-être moins harcelé-e-s et dégagé-e-s du centre-ville ; les pauvres réduits à chourer de quoi bouffer seront moins gardé-e-s à vue ; les migrant-e-s seront moins arraché-e-s à leurs proches et envoyé-e-s en centres de rétention ; les manifestant-e-s seront moins harcelé-e-s et traîné-e-s en procès pour avoir eu le courage d’exprimer leurs idées. Quatre jours : un petit répit pour nous sentir plus en sécurité face aux milices du capital, vaquant à leur sale propagande sécuritaire. Toujours ça de pris.

Juanito, Pavillon Noir, 17 octobre 2013