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[Dienné] Des abeilles et des hommes en danger

 » C’est tout l’écosystème qui est en danger « 

Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS, s’est penché sur la mise en danger des abeilles et des hommes par l’usage des pesticides. Edifiant.

Chercheur au CNRS et chimiste spécialiste des neurotoxiques, Jean-Marc Bonmatin donnera une conférence samedi à Dienné, dans le cadre de la Semaine du développement durable, sur le thème des abeilles et des hommes en danger à cause des pesticides.

On parle surtout du danger de l’usage des pesticides sur les abeilles, mais moins des conséquences pour d’autres animaux. Qu’en est-il exactement ?

« Si les abeilles sont en danger, c’est que tous les pollinisateurs et les insectes en général sont en danger. Les coccinelles sont aussi concernées, même si elles ne transportent pas directement le pollen, les papillons, les coléoptères comme les scarabées, certaines mouches, les vers de terre… sont touchés de près ou de loin. Et finalement, c’est tout l’écosystème qui est danger. L’oiseau qui mange le ver de terre est concerné lui aussi. »

En quoi les hommes sont concernés ? Parce qu’ils mangent du miel ?

« Manger du miel est un faux problème puisqu’il est peu contaminé au final. Non, c’est simplement que l’homme vit dans le même monde que les abeilles, un monde où de nombreux pesticides ou insecticides sont utilisés : le traitement des cultures de céréales et de légumes, les sprays diffusés sur les arbres fruitiers qui s’éparpillent dans l’air, les produits utilisés pour protéger les animaux domestiques de certains parasites… »

Alors pourquoi le discours se focalise surtout sur les abeilles ?

« Qui se soucie des mouches sauvages ou des scarabées ? Il y a une économie autour des abeilles puisqu’on produit du miel. Et elles ont l’avantage d’être particulièrement surveillées par les agriculteurs. Les abeilles sont notre révélateur, notre sonnette d’alarme. Vous savez que 30 % des abeilles disparaissent tous les ans ? Les apiculteurs les remplacent mais pour les espèces sauvages, qui s’occupent de leur renouvellement ? »

Où en est-on dans la prise en compte de cette problématique ?

« Le vrai problème, c’est la contamination de l’environnement en général. Tous ces neurotoxiques agissent sur le système nerveux central, surtout quand c’est tous les jours, à petites doses. Chez l’homme, on sait que cela favorise la maladie de Parkinson, mais on n’a pas assez de recul pour une analyse globale. La durée de vie d’une abeille est courte, on voit les conséquences sur dix jours. Chez l’homme, il nous faudrait une vingtaine d’années. Je crains que les conclusions auxquelles nous arriverons ne soient pas bonnes. »

« Des abeilles et des hommes en danger », projection-débat, samedi 5 avril à Défi’planet, Dienné, à 16 h 30 en salle des Fustes. Entrée gratuite.

Delphine Noyon, Nouvelle République, 4 avril 2014

[Poitiers] Valls, bas les pattes !

NdPN : à noter la présence de parents d’élèves des écoles Renaudot et Damien Allard dans ce rassemblement mensuel du mercredi soir, protestant contre le fait que la préfecture menace d’expulsion deux enfants scolarisés d’origine russe, hebergés eux et leur famille en logement d’urgence et sans revenus… solidarité avec tou.te.s les migrant.e.s en butte à l’ignominie de l’Etat !

La promotion de Manuel Valls les inquiète

NR 4 avril 2014

La promotion de Manuel Valls au poste de premier ministre n’est pas faite pour tranquilliser les demandeurs d’asile ni le collectif poitevin (« D’ailleurs nous sommes d’ici ») qui leur apporte son soutien. « Le 11 mars dernier, alors qu’il était ministre de l’intérieur, Manuel Valls a diffusé une circulaire. Il se félicitait de ce que «  le niveau total des éloignements forcés atteint son plus haut niveau depuis 2006.  » Et il a élaboré un plan destiné à accélérer les reconduites aux frontières. Ce texte encourage les préfets à user de tous les moyens de coercition avec le concours de la police : contrôles d’identité ciblés, interpellations aux domiciles ou dans les foyers… Les travailleurs sociaux et les associations sont poussés à participer à la localisation et au contrôle des personnes alors que leur rôle est de les accompagner et de leur porter assistance. »

Pour le collectif cette circulaire « est un signal extrêmement inquiétant à quelques semaines de la discussion du projet de loi sur la réforme de l’asile en France. » Le collectif s’inquiète de la situation de personnes en attente de régularisation à Poitiers. En particulier aux Trois-Cités (NR de samedi 29 mars). « Nous avons connaissance de ces personnes via les associations de quartier, les associations de parents d’élèves et les enseignants. En dehors de l’école, il est plus difficile de connaître celles et ceux qui sont isolés sans savoir à qui s’adresser pour obtenir une régularisation. » Pour « D’ailleurs nous sommes d’ici », il faut « cesser de prendre les étrangers comme des boucs émissaires. » « Ce n’est pas avec la circulaire Valls qu’on fera obstacle à la montée du Front National ».

J.-J. B., Nouvelle République, 4 avril 2014

[Châtellerault] Un entraînement au « maintien de l’ordre »

NdPN : Alors que d’un côté, les manifs reprennent ici et là en Europe et ailleurs du poil de la bête et une tournure émeutière, que réapparaissent des discours et des pratiques plus radicaux, et que de l’autre côté les gestionnaires de la misère se montrent de plus en plus fébriles, le vernis de « légitimité » de leur domination s’écaillant dangereusement… flics et gendarmes sont entraînés à la répression en milieu urbain, histoire de contenir les vagues révolutionnaires de prolos en furie, qui ne manqueront pas de s’abattre sur les digues policières d’un capitalisme pourrissant ! Illustration à Châtellerault.

VIDEO. Châtellerault : policiers et gendarmes se préparent contre les violences urbaines

Pour la première fois, une centaine de policiers, gendarmes et pompiers ont participé à un exercice commun de lutte contre les violences urbaines, à l’école de gendarmerie de Châtellerault.

VIDEO

Vu sur la Nouvelle République, 3 avril 2014

[Chasseneuil-du-Poitou – 86] Du piston au pot d’échappement

NdPN : encore 240 salarié.e.s jeté.e.s ! Leur réaction ne s’est pas faite attendre.

Mise à jour 4 avril : nouvel article dans la NR ce 4 avril.

Federal Mogul fermera son site poitevin fin 2014

Chasseneuil-du-Poitou.   Le groupe américain d’équipement automobile  a annoncé hier son intention de cesser l’activité. 241 emplois sont en jeu.

Depuis plusieurs mois, la CGT tirait la sonnette d’alarme autour de l’avenir du site de Chasseneuil-du-Poitou du géant américain de l’équipement automobile Federal Mogul. La nouvelle tant redoutée est tombée hier au cours d’un comité d’entreprise qui se tenait au siège français du groupe, à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : l’usine poitevine, l’une des dix du groupe en France, cessera son activité au cours du dernier trimestre de cette année. Cette fermeture entraînera la suppression de 241 emplois.

La direction du site a informé ses salariés de son projet vers 16 heures hier, sans attendre le retour des délégués syndicaux du CCE.

Le basculement du diesel vers l’essence fatal au site ?

L’usine de Chasseneuil-du-Poitou se consacre presque exclusivement à la production de pistons en aluminium destinés aux moteurs diesel. La direction met en avant la stagnation du marché automobile pour justifier le projet de fermeture du plus petit site européen du groupe dont le siège se trouve à Southfield dans le Michigan. Elle souligne également l’érosion de la demande de pistons, notamment celle des constructeurs français, liée à la diminution du nombre de cylindres dans les moteurs et au basculement des moteurs diesel vers les moteurs essence. Dans un communiqué publié en fin d’après-midi, la direction de Federal Mogul Operations France SAS affirme avoir réalisé « de nombreux investissements significatifs et la mobilisation des équipes et du management a permis d’améliorer la productivité, mais le site reste déficitaire depuis 2009. » De son côté, la CGT, principal syndicat de l’entreprise, dénonce une mesure « qui ne se justifie pas économiquement parlant », estime Catherine Giraud, secrétaire de l’Union départementale CGT. « C’est une entreprise sur la sellette depuis un moment. C’est pour ça qu’on avait déclenché un droit d’alerte il y a un an. Ils ont bien eu une nouvelle chaîne de production. Mais elle n’a jamais fonctionné et elle est repartie. Rien ne justifie ce projet. Les donneurs d’ordre, les pièces, ils en ont besoin. Ça fait un an qu’on attend une réponse à la question que nous avons posée : «  Quel avenir pour le site ?  » La réponse, nous l’avons aujourd’hui. Mais on ne va pas baisser les bras. On voit trop de prud’hommes qui, après une fermeture, donnent raison aux salariés, après coup. Il ne faut pas oublier qu’il y a trois fois plus d’emplois induits sur la zone. »

Vincent Buche, Nouvelle République, 3 avril 2014

Les incertitudes qui pesaient sur l’avenir du site poitevin du groupe américain d’équipements automobiles se confirment. La fermeture.

Dans un communiqué tombé hier en fin d’après-midi, la direction française du groupe américain de pièces automobiles Federal Mogul, a annoncé en comité central d’entreprise la fermeture de son site de Chasseneuil-du-Poitou, à la fin de l’année. Cette usine, spécialisée dans la fabrication de pistons, est la plus petite du groupe en Europe, indique la CGT, qui dénonce une décision « qui ne se justifie pas économiquement parlant ». Depuis plusieurs mois, le syndicat tirait la sonnette d’alarme autour de l’avenir du site qui a compté jusqu’à 450 salariés. Cette fermeture entraînera la suppression de 241 emplois.

Un droit d’alerte lancé il y a un an

La direction du site a informé ses salariés de son projet vers 16 heures, sans attendre le retour des délégués syndicaux du CCE. Dans un communiqué, la direction nationale met en avant la stagnation du marché automobile pour justifier le projet de fermeture. Elle souligne également l’érosion de la demande de pistons, notamment celle des constructeurs français, liée à la diminution du nombre de cylindres dans les moteurs et au basculement de la consommation des moteurs diesel vers les moteurs essence. La CGT, principal syndicat de l’entreprise, avait déclenché un droit d’alerte en mars 2013 sur la situation du site poitevin. Elle dénonce aujourd’hui l’absence d’investissements en dépit d’accords signés en 2011 avec les salariés, prévoyant d’importants changements d’horaires de travail.

Nouvelle République, 3 avril 2014

Chasseneuil-du-Poitou : grève chez Federal Mogul

L’accès au site de Federal Mogul de Chasseneuil-du-Poitou dont la fermeture en fin d’année a été annoncée hier est bloqué depuis ce matin par les salariés en grève qui ne prévoient pas de reprendre le travail avant demain matin. Une réunion avec la direction est prévue aujourd’hui. L’usine poitevine de Federal Mogul emploie 241 personnes.

Nouvelle République, 3 avril 2014

[Tours] L’extrême-droite annule son « Jour de colère » à Tours et se replie sur Nantes

L’extrême-droite annule son « Jour de colère » à Tours et se replie sur Nantes

Le dimanche 6 avril devait avoir lieu une déclinaison régionale du « Jour de colère », mobilisation regroupant diverses franges de l’extrême-droite française. Face à la contre-mobilisation de nombreuses organisations, les organisateurs ont décidé d’annuler leur événement.

C’est par le NPA de l’Indre qu’on a appris la nouvelle. Les organisateurs du « Jour de colère » régional qui devait avoir lieu à Tours le 6 avril ont annoncé sur leur page Facebook qu’ils annulaient leur manifestation.

Comme on l’avait signalé, de nombreuses organisations appelaient à se rassembler contre l’extrême-droite le même jour. Nous avions également publié un article sur les organisateurs et financeurs de l’événement. Face à cette mobilisation, le collectif à l’origine du « Jour de colère 37 » a décidé de jeter l’éponge. Voici ce qu’on peut lire sur leur page Facebook :

A noter : le contre-rassemblement antifasciste est maintenu.

Vu sur La rotative, 3 avril 2014