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Selon Il Foglio, Merah était « informateur » pour la DGSE

[« Antiterrorisme »] L’officier traitant de Mohamed Merah lui a-t-il aussi fourni tout son armement ?

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1333051047.jpgExclusif : Mohamed Merah portait un gilet pare-balles de la police

Le « moudjahidin » de Toulouse était équipé, lors de l’assaut du Raid, d’un gilet pare-balles du ministère de l’Intérieur.

Mohamed Merah était bien équipé. Lorsque le RAID est parti à l’assaut de son appartement toulousain, le tueur avait sur les épaules un gilet pare-balles de la police. Où s’est-il procuré un tel matériel ? C’est une question supplémentaire à laquelle devront répondre les enquêteurs. (…)

Leur presse (Frédéric Ploquin, marianne2.fr, 29 mars 2012)

Après l’émergence de la piste informateur de la DGSE dans l’affaire Merah Pouvoir, establishment et presse s’entremêlent les pinceaux

La thèse que Merah était-il un indic des renseignements français suit son chemin. Le Caire, Istanbul, Damas, Beyrouth, Amman, Tel-Aviv, Kaboul, Islamabad, la liste des pays par lesquels est passé Mohamed Merah en 2010 et 2011 est longue.

Une chose est certaine, ses multiples destinations ne sont pas à la portée d’un jeune homme des banlieues, dont le père algérien et modeste a regagné Médéa sa ville voilà longtemps laissant son épouse de nationalité française et leur cinq enfants dans un quartier d’exclusion à Toulouse.

Le journal italien Il Foglio affirmait que le Français des banlieues  voyageait en réalité sous le couvert des services de renseignements français ! Selon le quotidien, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) aurait utilisé le jeune Toulousain de 23 ans comme informateur. Merah n’était “ni un indic de la DCRI ni d’autres services français ou étrangers”, a démenti le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur, Bernard Squarcini.

Sans trop convaincre au nom de l’implacable théorème : pas de fumée sans feu, encore plus lorsqu’il s’agit de barbouzades et barbouzeries.

Et pour enfoncer le clou, contacté par FTVI, le correspondant de France 2 en Israël, confirme que Merah est bien entré sur le territoire israélien en septembre 2010 par le pont Allenby, un point de contrôle à la frontière avec la Jordanie dans la vallée du Jourdain.

“Interrogé par les services de sécurité israéliens, il s’est présenté comme un touriste”, indique Charles Enderlin, un journaliste au long parcours dans une région explosive, qui n’a pas pour habitude de raconter des fadaises.

Comment Mohamed n’a pas suscité de questions dans un pays qui a la phobie de la sécurité et qui sait tout le bien que pensent les jeunes des banlieues françaises de sa politique contre les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ?

On ne rentre pas en Israël comme dans un moulin, surtout pas de ses postes frontaliers  même si chez les renseignements français on ironise : quelle info un espion comme Merah peut-il collecter en Israël ? Sur les missiles ? La bombe ? L’Autorité  palestinienne ?

Sérieusement, tout le monde le sait, la DGSE, comme ses pairs du renseignement, utilisent des taupes style Merah pour pénétrer des filières de réseaux terroristes, mafieuses, de grand banditisme. L’hypothèse d’un Merah bossant pour les services est d’autant plus crédible que celui-ci a toujours voulu travailler pour la France, a souligné un spécialiste français très au fait des relations entre indics et forces de l’ordre, sur FTVi, rappelant sa volonté de s’engager dans l’armée puis dans la légion étrangère.

Un fait corroboré par Yves Bonnet, ex-patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), dans La Dépêche du Midi, journal régional à grand tirage. “Ce qui interpelle, quand même, c’est qu’il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu’il était islamiste, mais parce qu’il avait un correspondant au renseignement intérieur”, soulignant qu’avoir un correspondant, ce n’est pas tout à fait innocent. Yves Bonnet sait de quoi il parle. Squarcini avait essayé de prévenir l’émergence de la piste d’informateur en annonçant que Merah avait été entendu en novembre 2011 par un agent de la DCRI de Toulouse pour recueillir des explications sur son voyage en Afghanistan, mal lui en a pris puisqu’aujourd’hui, Nicolas Sarkozy, establishment et presse française s’entremêlent les pinceaux sur l’affaire.

Leur presse (Djamel Bouatta, Liberte-Algerie.com, 29 mars 2012)

Voir aussi :

L’officier traitant de Mohamed Merah lui a-t-il aussi fourni tout son armement ?

Qui est l’officier traitant de Mohamed Merah ? (2)

Qui est l’officier traitant de Mohamed Merah ? (1)

Mohamed Merah « avait un correspondant au Renseignement intérieur »

Les mensonges de la DCRI (1)

Olivier Corel, le gourou de Mohamed Merah, est-il un agent provocateur de la « coopération » policière franco-syrienne ?

Pourquoi Mohamed Merah n’a-t-il pas été inquiété, alors que d’autres sont emprisonnés pour un simple mail ?

Jura Libertaire, 29 mars 2012

Deux articles sur Mélenchon et le front de gauche

L’admiration de Mélenchon pour Dassault, ce « grand industriel »

En ce dimanche 25 mars 2012, quoi de neuf en ce monde ???  Ce ne sont que quelques pages mais elles interpellent le lecteur. Elles parlent de  « l’amitié » de Jean-Luc Mélenchon et de Serge Dassault. Une « sympathie » entre celui qui est devenu le candidat du Front de gauche à la présidentielle et l’industriel millionnaire ? C’est ce que décrivent Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, les auteurs de « Mélenchon, le Plébéien », une biographie du député européen sortie lundi 23 janvier.

Jean-Luc Mélenchon a fait une grande partie de sa carrière politique en Essonne dont il fut sénateur de 1986 à 2010. Serge Dassault, maire de Corbeil-Essonne de 1995 à 2009, est également sénateur depuis 2004. Les deux élus du département se sont donc notamment retrouvés sur les bancs du Palais du Luxembourg. « Du point de vue personnel, il [Jean-Luc Mélenchon] assume très bien sa sympathie pour l’avionneur et richissime patron de presse français », écrivent les deux auteurs, journalistes à Libération et à Mediapart, qui soulignent « un mélange de passion pour l’aéronautique », de « respect pour une famille d’industriels », mais aussi « un intérêt politique pour un voisin essonnien ».

« Je ne suis pas ami avec Serge Dassault, répond M. Mélenchon, interrogé par Le Monde.fr. Je ne sors pas avec lui, je ne suis jamais allé au cinéma avec lui, je ne prends pas mes vacances avec lui. Je connais des centaines de gens avec qui je blague. (…) C’est une tradition républicaine : je suis capable de ça et de grandes prises de bec. Qu’est-ce qu’il y a de mal ? Dassault, je l’ai combattu à toutes les élections municipales ! »

Il n’empêche. Les auteurs racontent notamment comment, pour les sénatoriales de 2004, Jean-Luc Mélenchon a manœuvré pour faire élire le troisième de sa liste, le communiste Bernard Vera, tout en favorisant au passage l’élection de Serge Dassault, candidat sur une liste dissidente de droite. « Pour que ma liste fasse trois, il fallait que lui ne descende pas de trop : la seule chose que j’ai faite, c’est un débat avec M. Dassault où il m’a sauté à la gorge, décrit aujourd’hui M. Mélenchon. Il m’a traité de bolchévique et moi de suppôt du capitalisme. »

Les auteurs précisent que ce débat a eu lieu dans les pages du Républicain de l’Essonne, un hebdomadaire qui appartient à l’industriel depuis 2001. Marianne Louis, première fédérale PS de l’époque, dévoile dans le livre sa version des dessous de l’entretien, alors que la liste de Dassault est mal partie. « On appelle alors son cabinet pour leur proposer de « repolariser »un peu cette affaire ». (…) Dix minutes après, un journaliste du Républicain nous rappelait : « Et si on faisait un débat Mélénchon-Dassault ?’ « Jean-Luc l’a joué « couteau entre les dents »pour bien faire remonter son principal adversaire. Les trois candidats – MM. Mélenchon, Dassault, et Vera – sont élus.

Autre épisode rapporté dans Le Plébéien : quelques mois plus tard, toujours en 2004, se pose la question de la compatibilité du mandat de Serge Dassault au Sénat avec ses activités industrielles bénéficiant des commandes de l’Etat. Une réunion du bureau du Sénat se tient à ce sujet et les sénateurs présents votent à la quasi-unanimité la saisine du Conseil constitutionnel.

Les auteurs affirment que M. Mélenchon, lui, s’abstiendra. S’il n’y a là rien de répréhensible, la bienveillance du futur candidat du Front de gauche envers M. Dassault interroge. « J’ai battu Dassault à plat de couture, c’est le point de départ, se défend M. Mélenchon. Ensuite, la question de son éligibilité a été posée. Moi, j’ai dit : ‘je ne ne veux pas donner l’impression que je veux terminer à coups de pieds quelqu’un que je viens de battre dans les urnes' », justifie-t-il au Monde.

Si l’ancien sénateur socialiste s’emporte contre « l’ennemi politique », il finit cependant par adresser des louanges à l’industriel. « Dassault est un adversaire politique total mais c’est aussi un grand industriel. Il ne faut pas se laisser aller à la caricature : la boîte Dassault Système a produit le grand logiciel de l’industrie. Ce n’est pas Word le grand logiciel de l’industrie, c’est Catia et c’est un logiciel français. Et Dassault a donné le logiciel Catia pour les lycées professionnels, il faut le savoir, finit par lâcher l’ancien ministre de l’enseignement professionnel.

La preuve est faite, encore une fois, des unions contre nature mais bien réel à des fins électoralistes.  Alors  nous n’entrerons jamais dans ce jeu car notre but et d’amener le peuple a une émancipation de ces soit disant élites. Et en conclusion, nous vient à l’esprit cette phrase de Coluche «  ils sont unis comme les 4 mousquetaires de 5 doigts de la main, un pour tous, tous pourris »

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.

Blog des groupes de Béthune et d’Arras, Fédération Anarchiste, 25 mars 2012

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Halte au Front de Gauche

Le « Front de gauche » est véritablement emblématique de la décomposition de toute culture politique anticapitaliste, il s’agit d’un véritable parti tribunicien qui aspire les angoisses de la classe- moyenne / petite- bourgeoisie en déclassement par temps de crise, à laquelle il apporte des réponses réactionnaires pourtant éculées. On troque une critique de la « valeur », et donc de la « marchandise » pour une critique de « l’argent » qui, en lui-même, ne signifie rien (l’argent n’est qu’une forme particulière de marchandise), on troque une critique de l’économie capitaliste, compris comme mode de production et rapport social, contre une critique des « excès » de la « finance » et des « élites », on remplace des notions économiques rigoureuses comme « bourgeoisie » et « prolétariat » par des notions idéologiques, creuses et démagogique comme « peuple » et « élite », on remplace la dialectique et la lutte des classes par un manichéisme vaguement complotiste (« oligarchies financières », « pouvoir de l’argent », les « très, très riches ») bref : on a là le « socialisme des imbéciles » qu’on retrouve de « Mein Kampf » jusque dans la bouche d’un Alain Soral et dans le programme économique du Front National … mais aussi au Front de gauche, dans les colonnes d’un torchecul républicain comme « Marianne », ou encore dans la bouche des « Indignés » français, simplement amputé de son versant xénophobe.

Il faut arrêter avec les abus de langage, ce type de discours n’est pas social- démocrate mais réactionnaire, et ne constitue pas un tremplin vers la radicalité mais une entreprise de crétinisation de grande ampleur de toute contestation réelle. Le discours de Mélenchon n’est pas superficiel mais carrément décomposé, profondément médiocre et incohérent pour qui a deux sous de culture politique, tous les éléments du fascisme s’y trouvent larvés : patriotisme braillard faisant de l’Etat une fin (et non pas un moyen, comme la sociale- démocratie historique) ; éloge naïve d’un passé jugé « vertueux », c’est-à-dire le capitalisme industriel d’un bon temps révolu, entre Conseil National de la Résistance et Trente Glorieuses, avant que les excès de la « finance mondiale » ne viennent précipiter la « belle » France dans la décadence ; abandon de la lutte de classe et de la dialectique au profit d’une critique complotiste des « élites » (c’est-à-dire la critique d’un groupe d’individus et non d’un rapport social) … tout ce mauvais populisme réactionnaire explique le nombre important d’antisémites et de conspirationnistes dans sa base militante … et le fait que le nouveau GUD d’Assass (association d‘extrême- droite) recommande dans son journal (Le rat qui rit N°1) la lecture du livre « Qu’ils s’en aillent tous » de Mélenchon, aux côtés des œuvres de Soral et de Zemmour.

Ce qui gène profondément toute cette petite- bourgeoisie, qui se découvre une « indignation », n’a jamais été l’existence d’un prolétariat, mais le risque désormais imminent de son propre basculement dans celui- ci à la faveur de la crise. Et l’on sait historiquement quelle diarrhée fasciste la classe- moyenne / petite- bourgeoisie est capable de chier quand elle se crispe. Ainsi certains de nos camarades caressent le vote Mélenchon en arguant que « ce que Mélenchon dit, c’est mieux que rien ». Comme le disait ce slogan du Parti de Gauche : « Mieux que rien, c’est pire que tout».

S’ils doivent « tous s’en aller », que Mélenchon commence par donner l’exemple, ferme sa gueule et se casse. « Celui qui donne sa voix reste muet » dit le proverbe, il n’y a rien à attendre des partis, des politiciens, et du vote, notre émancipation sera notre oeuvre collective ou ne sera pas. Les seuls outils sont le tissage permanents de liens de solidarité et de luttes, l’auto-organisation du prolétariat dans les syndicats, les collectifs de quartiers, les coordinations, la grève générale, l’expropriation et la communisation. Et que crèvent les démagogues !

Blog Halte au Front de gauche, 18 mars 2012

[Toulouse] Après la tuerie

Toulouse : Après la tuerie

Pour la deuxième fois en une décennie, Toulouse est confrontée a une catastrophe sociétale, explosion de l’usine AZF en 2001, crime antisémite du 19 mars 2012. La population de la ville est atterrée, comme nous le sommes, comme nous l’avons été après le drame d’AZF. Comme en septembre 2001 nous nous sommes réunis en tant qu’êtres humains et en tant que militants anarchosyndicalistes, à la fois pour exprimer notre ressenti face a cette horreur injustifiable et aussi pour dénoncer les conditions qui l’ont rendu possible.

Ces conditions nous les connaissons depuis longtemps :

- marginalisation des plus pauvres

 - oppression et exploitation des travailleurs

 - injustices et bavures policières contre leurs enfants …..

En n’offrant pas aux individus les moyens de leurs réalisation cette société les pousse au désespoir, au repli identitaire, aux communautarismes sous ses formes. Tout ceci ne peut que faire le lit de toutes sortes de fascismes , fascismes religieux , fascisme politique. Ce processus de divisions communautaires a été encouragé par les pouvoirs politiques, français et européens, qui ne manqueront pas d’exploiter cette tragédie à leur seul et unique profit.

Pour notre part nous appelons a lutter contre ces causes profondes de la barbarie.

« Notre patrie c’est le monde, notre famille l’humanité ! « 

CNT AIT Toulouse, 22 mars 2012

[Civaux] Une poignée de super-pompiers kamikaze : ouf, on est rassuré….

Civaux : la démonstration de la force d’action rapide

La première équipe de super-pompiers d’EDF est en cours de constitution à la centrale nucléaire de Civaux. Une manœuvre est prévue aujourd’hui.

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie n’est donc pas venu à Civaux comme prévu, le 10 mars dernier, à la veille du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima [ndPN : le même jour, une grande mobilisation contre le nucléaire avait lieu à Poitiers]. Le déplacement d’Eric Besson dans la Vienne devait pourtant permettre le lancement officiel de la Force d’action rapide nucléaire (FARN) pour démontrer que la France avait tiré les leçons du drame en matière de sûreté nucléaire. Objectif : rassurer l’opinion.

L’opérateur a modifié son plan « com » à la dernière minute en conviant des journalistes de la presse parisienne triés sur le volet à une manœuvre de la FARN, le 8 mars. Dans leurs uniformes flambant neuf, ses seize premiers agents se sont prêtés à une mise en scène pour l’occasion – et ce, alors que certains n’étaient encore qu’en cours de recrutement. Tout juste un an après l’impensable, EDF souhaitait sans attendre faire la promotion de son équipe d’élite. La presse locale et les représentants des autres médias nationaux sont d’ailleurs à leur tour invités à voir les superpompiers en action ce matin.

En urgence dans la vallée de la Loire et le Sud-Ouest

Car la FARN de Civaux est la première des quatre équipes de cette nouvelle force nationale dont la création avait été annoncée en janvier dernier, lors de la publication du rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les évaluations post-Fukushima. Basée dans la Vienne, elle a pour mission d’intervenir en urgence dans les centrales de la vallée de la Loire et du Sud-Ouest en cas de catastrophe nucléaire et partout ailleurs en renfort. Alors que ses membres seront affectés à mi-temps au fonctionnement de la centrale (lire ci-dessous), sa constitution sera progressive : deux équipes de 15 devront être opérationnelles avant la fin de cette année et donc mobilisables 24 heures sur 24. A terme, avant fin 2014, l’effectif devrait atteindre 80 agents à Civaux. Au total, avec les équipes de Dampierre-en-Burly (Loiret), Bugey (Ain) et Paluel (Seine-Maritime), la force nationale comptera 320 personnes. A elles, si le cas de figure extrême devait se présenter, d’assurer par tous les moyens le refroidissement des réacteurs et d’éviter une contamination de l’environnement.

Des super-pompiers à mi-temps

Lors de l’annonce de la création d’une Force d’action rapide nucléaire, en janvier dernier, la direction d’EDF avait annoncé la création de 80 postes à Civaux. Depuis, l’ancien directeur du site poitevin a eu l’occasion de préciser que cela ne se traduirait que par la création d’une quarantaine d’emplois nouveaux puisque les agents de cette force seront affectés pour 50 % de leur temps au fonctionnement de la centrale et pour les 50 % restants aux activités de la FARN. Or, les représentants locaux de la CGT dénoncent cette organisation qu’ils jugent dangereuse.

«  Il faut donner à la FARN les moyens d’être efficace  »

« On a bien vu ce qui s’est passé pour la Force d’intervention rapide électricité (FIRE) créée après la tempête de 99 », rappelle Christophe Laloup, secrétaire général de la CGT-UFICT. « Le retour d’expérience démontre qu’on commence à 50/50 et qu’on finit à 80/20 sans avoir le temps de se préparer correctement. A la FIRE, la maintenance du matériel a progressivement été négligée et la force n’était plus opérationnelle au moment d’intervenir en urgence. Nous craignons que cela se reproduise. » La CGT qui se félicite de la création de cette force souhaite qu’elle puisse réellement jouer son rôle. « On a fait la FARN pour répondre aux demandes de l’ASN et à l’inquiétude du public ; maintenant, il faut lui donner les moyens d’être efficace », ajoute Jean-Luc Daganaud, de la CGT-OE. « Ses effectifs doivent être dévolus à 100 % à sa mission principale. » Ce n’est manifestement pas gagné : « Au comité d’entreprise de janvier, on nous a répondu qu’on n’allait pas payer des agents à rien faire ! » D’autant que le directeur de la production nucléaire d’EDF justifiait ce choix dans les colonnes du Figaro, il y a dix jours : « Il est important que ces experts puissent restés confrontés au quotidien : l’idée n’est surtout pas de se cantonner dans l’attente d’un éventuel accident. »

Nouvelle République, B. B., 22 mars 2012

[Poitiers] Un train pour la marchandisation de l’humain

Les Poitevins ont pris un aller simple vers l’emploi

Hier le Train emploi s’est arrêté à la gare de Poitiers. Il offre une large gamme de possibilités pour les personnes en recherche d’emploi.

Des entretiens d’embauche dans des wagons, avec en fond sonore les trains qui entrent dans la gare : hier la gare de Poitiers s’est convertie en point de rencontre pour les recruteurs et les personnes en recherche d’emploi.

Pour la cinquième fois consécutive le Train emploi circule du 13 au 29 mars dans toute la France. Hier, il s’est arrêté pour la première fois à Poitiers. Ce projet à l’initiative de la SNCF et sa filière Trains Expo, réunit sept partenaires emploi et deux organismes de formation. Sur le quai et au bord du train les visiteurs trouvent des conseils et informations sur les métiers et la formation ainsi que des offres d’emplois, de formation et d’apprentissage. A Poitiers, des centaines d’offres étaient à pourvoir. La SNCF propose cette année une centaine de postes et 180 contrats en alternance pour les régions Poitou-Charentes et Aquitaine. Pôle Emploi a de son côté organisé des jobs datings et des ateliers « Découverte des métiers ». Pendant quinze minutes les candidats avaient la possibilité d’exprimer leur motivation lors des entretiens individuels avec des recruteurs de neuf entreprises. « J’aime bien avoir des échanges de 15 minutes, cela permet de s’attacher à la personnalité des gens », explique Thierry Walter, recruteur de Citroën. Le matin il a déjà trouvé trois candidats qu’il va revoir. Une dizaine de personnes, de tous les âges attendent dans un wagon d’être appelées à l’entretien. De l’autre côté de la voiture, Élisabeth Carillo attend son amie. Elle a déjà passé des entretiens : « Ça s’est bien passé. C’est chouette qu’on puisse rencontrer directement les membres des entreprises et montrer sa motivation », s’exclame la jeune fille. Pendant les ateliers « Découverte des métiers » les visiteurs assistent à une présentation des entreprises et peuvent s’ils le désirent laisser leurs candidatures aux responsables.

Nouvelle République, Judith Kormann, 21 mars 2012

ndPN : si vous avez réussi à tenir jusque là, voici un lien vers deux tracts de Rennes portant la critique contre ce train-train de l’exploitation.