Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[DAL 86] Premières régularisations de Roms

Premières régularisations de Roms

Nous avons été informés par l’avocate du squat des Glières que la mère de famille, ses deux fils mineurs et et l’une de ses quatre filles (et ses 2 enfants mineurs), suite à l’analyse de leurs droits au séjour par les services de la préfecture,  peuvent se présenter sans délai dans les locaux de la préfecture à Poitiers afin qu’il leur soit proposé l’élaboration d’un titre de séjour.

 La préfecture a enfin cédé ! Une belle victoire de cette famille organisée au sein du Dal86 et soutenue par les collectifs Romeurope et DNSI (D’ailleurs Nous Sommes d’Ici).

La lutte paie

 Ne boudons pas notre plaisir, les victoires de la sorte sont rares mais Dal86 n’oublie pas que c’est seulement une goutte d’eau dans l’océan de ses revendications.

D’abord, concernant cette famille, rappelons qu’elle est composée de 25 personnes dont 13 enfants (9 scolarisés) et qu’elle est constitué de la mère, de ses enfants y compris ceux vivant en couple et de ses petits enfants. Leur souhait profond est de rester tous ensemble. Quel sens cela a-t-il de régulariser seulement la mère et ses deux enfants mineurs et l’une de ses filles et ses deux enfants ? Dal86, qui sait que la préfecture n’est pas à un coup tordu près, s’interroge : pourquoi ne pas avoir régularisé toute la famille d’un seul coup ? N’est-ce pas pour tenter détruire l’équilibre qu’ils avaient réussi à mettre en place ? D’autre part n’est-ce pas une tentative de garder la main en tentant une manœuvre de division et en mettant la pression sur les autres ? Car enfin les autres déclarations de la préfecture sous pleines de menaces et ont de quoi inquiéter grandement. Par exemple le secrétaire général de la préfecture a déclaré aux associations de soutien aux migrants mercredi 9 octobre : « Concernant les Roms et en particulier ceux dont l’expulsion est programmée dimanche prochain, on y travaille, on a la volonté de trouver des solutions pour l’insertion, mais pour l’intégralité des personnes je suis dubitatif. Ceux qui pourront aller vers l’insertion sont bien identifiés, pour quelques situations ce sera un retour au pays. » Ce qui est confirmé par la préfète de région elle-même hier sur sur France 3 « Poitou Charentes : « Ca fait maintenant plusieurs semaines qu’on travaille sur la situation des familles. Alors les associations réclament le suivi, le suivi il existe, on essaie d’évaluer la situation des personnes, on commence à bien les connaître pour autant qu’elles répondent aux invitations qu’on leur fait de venir discuter avec les associations qui sont susceptibles de les accompagner donc quand on connaît leur situation on essaie de réfléchir et je vous dis, pour celles qui n’ont pas trop de soucis avec la police et la gendarmerie, un parcours d’insertion ».

Nous avons les mêmes inquiétudes concernant les autres familles et personnes seules Roms membres du Dal86 (et de l’association Divano…), mais aussi pour ceux d’autres nationalités qui sont en situation administrative plus ou moins régulière. Les habitants du squat l’Etape ont décidé lors de leur dernières assemblées générales hebdomadaires, même s’ils sont expulsables, de rester où ils sont. Ils en ont marre d’être en situation instable et d’être forcés de passer de squat en squat. Les familles et personnes seules eux aussi organisés au sein du Dal86 ont écrit samedi au maire de Poitiers à à la préfète de région pour leur demander audience concernant leur situation après leur expulsion le 29 octobre.

Sans compter le scandale du CHUS et du SIAO.

Les adultes habitants des 3 squats refusent que des associations ou des partis politiques parlent à leur place. Les adultes habitants des 3 squats, Roms ou autres, ont décidé d’adhérer tous au DAL86, certains sans-papiers extérieurs aux squat aussi, et c’est collectivement au sein de cette association qu’ils ont décidé de défendre leurs droits.

Quand donc la préfecture prendra-t-elle directement contact avec eux afin, non seulement de les informer personnellement de ses décisions, mais surtout de déterminer en concertation avec eux les suites qu’il y aurait à donner ?

Leur unique revendication pour l’instant : des papiers tous les sans-papiers qui militent au sein du Dal86. Cela leur permettrait d’avoir un logement stable et de trouver du travail.

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 22 octobre 2013

[Poitiers] Nouveau squat rue Dieudonné Costes : demande de soutien

NdPN : le premier message a été vu sur la liste antirep 86. Nous ajouterons les infos au fur et à mesure.

17h17

Bonjour, suite à leur expulsion du squat du plateau des Glières, ses habitants ont emménagé ce dimanche dans un nouveau squat au 12 rue Dieudonne Costes, à côté de la piscine tournesol à Poitiers. Les flics sont arrivés direct et sont même entrés dans le squat. Ils procèdent à des contrôles au moment où j’écris. Le soutien sur place est plus que bienvenue.

Mail, 20 octobre 2013

19h20

On nous rapporte des arrestations sur place..

22h08

VIDEO. Poitiers. La police expulse des Roms d’un nouveau squat

Les Roms installés au Plateau des Glières depuis plusieurs mois ont tenté, hier après-midi, d’investir les anciens locaux de la DDE, rue Dieudonné-Coste, à Poitiers. La police est intervenue et a mis fin à la tentative de squat.

Vidéo ici

Nouvelle République, 20 octobre 2013

23h08

Les flics ont viré tout le monde. Retour aux Glières pour les familles. Plusieurs personnes ont fait un tour au poste. (liste antirep 86)

21/10, 1h22 (DAL 86) :

5 militants du Dal86 arrêtés vers 19h, auditionnés  et relâchés vers 21h

5h46, Nouvelle République (article de Vincent Buche) :

Les Roms déménagent et se font expulser

La vingtaine de Roms, installés depuis plusieurs mois au plateau des Glières à Poitiers, a tenté en vain de s’implanter un peu plus loin, hier.

La partie de bras de fer entre l’association Droit au logement et la police autour du sort réservé aux familles roms à Poitiers a connu un nouvel épisode mouvementé hier. Le commissariat a été avisé de l’installation, après le bris de chaînes de protection, d’une famille élargie de ressortissants roumains sur le site de l’ancienne DDE, rue Dieudonné-Costes.

La propriété de ce terrain et des locaux à l’abandon qui s’y trouvent est partagée entre l’État et le Département mais c’est ce dernier qui a porté plainte pour violation de propriété par effraction. Sur place, les policiers ont trouvé une vingtaine d’hommes, de femmes et d’enfants, précisément ceux qui occupaient depuis plusieurs mois un squat du Plateau des Glières. Cette occupation a été déclarée illégale par la justice et les personnes concernées sont désormais sous la menace d’une expulsion.

Des poursuites pénales sont possibles

A l’intérieur d’un bâtiment appartenant au Département de la Vienne, les policiers ont découvert un simple matelas et quelques couvertures, ce qui fait dire au commissaire Jean-François Papineau qu’il ne s’agit pas là d’un « domicile » au sens légal du terme. Une lecture des textes que contestent les animateurs du DAL, qui avaient apposé sur le portail du site une liste de noms, attestant de la résidence des intéressés sur place, à qui avait été livrée dans la journée, à titre de preuve, une pizza. Selon le DAL et le Collectif Roms Europe, tous aux côtés de cette famille, les hommes se seraient installés là depuis une semaine ce qui, selon la police, est invraisemblable. Pendant plusieurs heures, les policiers ont contrôlé les identités des personnes présentes. Un des animateurs du DAL et deux hommes de la communauté rom ont été conduits au commissariat de police. Le reste de la famille est ensuite sorti, vers 20 h, sans faire de difficultés mais à grand renfort de protestations et a regagné le squat des Glières. Hier, le commissaire Papineau indiquait que le dossier relève désormais de la justice qui décidera s’il y a lieu ou non d’engager des poursuites pénales à l’encontre des occupants et de ceux qui les soutenaient.

Manifestations en Italie et au Portugal

Au Portugal et en Italie, la grogne monte contre l’austérité

Des dizaines de milliers de manifestants se sont mobilisés au Portugal et en Italie samedi afin de protester contre les nouvelles mesures d’austérité annoncées par leurs gouvernements afin de maîtriser les déficits publics.

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En Italie, quelque 70.000 personnes selon les syndicats, 50.000 selon les autorités, ont protesté à Rome, où un important dispositif policier avait été déployé de crainte d’incidents.

« On proteste contre une austérité qui met le pays à genoux », a expliqué Piero Bernocchi, du syndicat autonome Cobas. Pour lui, elle « n’a pas atteint son but, qui était de réduire la dette, pendant que la classe politique continue avec ses privilèges ».

Le Parlement italien a entamé l’examen du budget pour l’an prochain, qui comporte d’importantes coupes dans les prestations sociales.

Des heurts ont opposé une centaine de manifestants encagoulés à la police autour du ministère italien des Finances, tandis que la vitrine d’une agence de la banque Unicredit a été détruite à coups de pierres.

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Quinze personnes ont au total été interpellées, tandis que deux policiers ont été blessés dans ces affrontements, a annoncé la police.

Au Portugal, les manifestants ont défilé sur les ponts des deux plus grandes villes, Lisbonne et Porto, à l’appel de la CGTP, la principale centrale syndicale de ce pays, proche du Parti communiste.

A Porto, des milliers de personnes ont traversé à pied le pont do Infante qui relie les deux rives du Douro, le fleuve qui arrose cette cité du nord, tandis que sur l’île de Madère des centaines de personnes ont également manifesté.

Dans la capitale portugaise, les protestataires ont franchi le célèbre pont du 25 Avril, du nom de la révolution qui a renversé la dictature salazariste en 1974, à bord de quelque 400 autocars. Les organisateurs n’ont pas communiqué d’estimations sur le nombre des participants.

« Menteurs ! », « Dehors ! », « Le peuple est en colère ! », scandaient les protestataires, qui s’étaient rassemblés dans le quartier d’Alcantara à Lisbonne.

« Il est urgent de changer de politique » ou « Face aux injustices, la révolution est une obligation », proclamaient des banderoles en tête de cortège déployées par des retraités en colère.

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Dans le même temps, une colonne d’autocars a traversé le pont au ralenti, au milieu d’un concert de klaxons. A leur arrivée, ils ont été accueillis par les applaudissements des manifestants.

« Je vais devoir émigrer »

« Mon fils, mon petit-fils et mon arrière-petit-fils sont au chômage. J’ai des raisons d’être inquiète ! », s’exclame Olga Costa, une femme de 71 ans qui touche une retraite mensuelle d’à peine 371 euros.

« Je dois travailler dans sept endroits différents pour m’en sortir », confie, un peu plus loin, une femme de ménage qui a fait le déplacement depuis Aveiro (centre).

« Le budget du gouvernement pour l’année prochaine, cible encore les classes modestes et pauvres. C’est injuste », lâche Eugenia Leal, professeur dans une école lisboète.

« Je ne pense pas que les choses vont s’améliorer dans ce pays ! », constate Marta Tavares, une étudiante en communication, âgée de 19 ans. « Je vais devoir émigrer! », dit-elle.

« C’est une journée historique », s’est félicité Arménio Carlos, secrétaire général de la CGTP, qui a annoncé une nouvelle manifestation pour le 1er novembre.

Au Portugal, il s’est agi de la première grande mobilisation après qu’une nouvelle cure d’austérité a été dévoilée mardi dans le projet de budget pour 2014 qui touchera de plein fouet le pouvoir d’achat des fonctionnaires et des retraités.

Parmi les mesures les plus contestées figurent des réductions des salaires des fonctionnaires allant de 2,5% à 12%, ainsi que les coupes de près de 10% dans les retraites des anciens salariés du secteur public.

L’organisation de cette journée de mobilisation avait été marquée par le bras de fer qui a opposé la CGTP et le gouvernement sur le parcours choisi pour cette manifestation à Lisbonne.

« Le gouvernement a tenté de nous empêcher, mais le pont ne lui appartient pas », a lancé le leader syndical.

AFP, 19 octobre 2013

[Poitiers] Soutien à la famille du squat des Glières

Soutien à la famille du squat des Glières

Suite à la multitude d’articles et de reportages dans la presse régionale et nationale (voir ci après) et à la soirée d’hier “Ceux qu’on appelle les “Roms” » qui a rassemblé 400 personnes, la famille du squat des Glières organisée au sein du Dal86 se demande quand elle sera enfin consultée par la préfecture. En effet nous avons subit un pseudo diagnostique consistant en une vraie évaluation sociale avec préconisations par le SIAO (Croix Rouge) et un vrai interrogatoire mené conjointement par l’OFII et la préfecture qui n’a consisté qu’à évaluer notre « situation au regard du droit au séjour en France », tout un programme ! Puis nous n’avons eu aucune nouvelle.

C’est bien beau de déclarer aux associations de soutien aux migrants, comme l’a fait le secrétaire général de la préfecture le mercredi 9 octobre : « Concernant les Roms et en particulier ceux dont l’expulsion est programmée dimanche prochain, on y travaille, on a la volonté de trouver des solutions pour l’insertion, mais pour l’intégralité des personnes je suis dubitatif. Ceux qui pourront aller vers l’insertion sont bien identifiés, pour quelques situations ce sera un retour au pays. »

C’est bien beau de déclarer dans La Croix, comme l’a fait la préfète de région,qu’un « « pôle de compétences » a été crée avec la CAF et les associations pour se pencher sur le cas de ces familles ». Que « les services de l’État se sont engagés à trouver un opérateur pour réaliser l’accompagnement social nécessaire et réfléchissent à lancer une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (Mous) pour favoriser l’accès au logement de ceux qui vivent encore dans des squats ». Mais il faut poser des actes !

Allez monsieur le secrétaire général ne doutez plus et surtout ne rêvez pas ! Il est hors de question que nous retournions en Roumanie !

Assez d’enfumage aussi ! C’est cette même préfecture qui avec leurs autres autorités nous balade sans arrêt, qui n’est pas à un coup par derrière près : coupure d’électricité, refus d’ouvrir un compteur électrique, refus de scolariser les enfants, prix prohibitif des repas de cantine scolaire et refus d’aide pour que nos enfants puissent y accéder, prix prohibitif des cartes de bus pour les enfants scolarisés, harcèlement policier… qui est chargée de nous trouver des solutions. Cherchez l’erreur !

Quand donc la préfecture prendra-t-elle directement contact avec nous afin, non seulement de nous informer personnellement de ses décisions, mais surtout de déterminer avec nous les suites qu’il y aurait à donner ?

En attendant et pour préciser notre position sur ces questions, nous, famille du squat des Glières organisée au sein du Dal86, expulsables depuis dimanche dernier 13 octobre, vous invitons à venir nous soutenir dimanche 20 octobre à15h au squat 26 avenue du plateau des Glières. Nous donnerons une conférence de presse.

Vu sur DAL 86, 18 octobre 2013

[Merlieux] Vidéo FA du Salon du Livre Anarchiste

Suite au succès du salon du livre anarchiste de Merlieux, qui a rassemblé plein de monde dans ce petit village sympathique de Picardie où milite le groupe Kropotkine de la FA, une petite vidéo d’une demi-heure a été réalisée, avec des camarades de la Fédération Anarchiste évoquant des alternatives en actes. Ce fut l’occasion de nombreux partages et de bonnes bouffes !

A noter une interview à la fin de Yannis, réalisateur du film « Ne vivons plus comme des esclaves », et de Mimi et Vangelis, que vous retrouverez à Poitiers le 1er novembre à 19h30 à l’auberge de jeunesse pour la projection de leur film (entrée libre).

La vidéo sur le Salon du livre Anarchiste est disponible ici :

http://youtu.be/Y6AYw-R7DcE

Bon visionnage !

Pavillon Noir